The Coyotes Dessert. Un nom qu’il faudra noter dans un coin de votre tête. Car ces gens-là sont promis à de belles choses. Il vous suffit d’écouter leur premier album The Wedding pour vous en convaincre. The Coyotes Dessert est une formation unique dans l’Hexagone, et on a bien du mal à croire que ces gars sont Français.
En effet, dès « Roaming », le morceau d’ouverture, on a plutôt l’impression d’avoir affaire à de vrais Américains. Des Américains zicos qui, pour trouver l’inspiration, auraient l’habitude d’aller traîner leurs pieds dans le sable brûlant du désert. Yves Terzibachian, Benjamin Surrel, Daniel Retbi et Julien Delaye sont de Marseille, et la chaleur qui règne dans cette ville semble fortement les inspirer. Ils ont tout compris sur la façon de jouer du rock chaud et sexy nous plongeant dans une torride ambiance Californienne. L’atmosphère robot rock qui règne fait échos aux maîtres de Queens Of The Stone Age. On retrouve le même genre de superbes riffs chauds caractéristiques de la bande à Josh Homme.
The Coyotes Dessert maîtrise son répertoire avec maturité et efficacité. Que cela soit stoner, grunge ou hard, la frénésie, la saturation, tout est pensé et calculé. La bande ne laisse pas la place aux temps morts. Le rythme ne ralentit que lors de « My Belly ». Un titre qu’on aime pour ses distorsions très psychédéliques. Des distorsions donnant d’ailleurs un accent british à certains titres, car elles nous évoquent ces groupes Anglais de britpop comme Dead Sons ou Arctic Monkeys à l’époque d’Humbug. Ce mélange de résonnances UK/US parfaitement fluide s’illustre très bien dans des titres comme « Bring Me Down » ou « The River ».
De son côté, « Apollo Creed » se fait un ton plus dansant avec sa superbe basse bondissante, avant que l’heavy bluesy « Need A Rescue » ne nous amène nous déhancher avec sensualité dans un club underground. On constate donc que The Coyotes Dessert a tout pour plaire. Parsemé de pulsions rageuses, The Wedding est un album de bon goût et de qualité. Il nous engloutit profondément grâce à quatorze titres impérieux. Le chant lui, tantôt agressif ou rude, tantôt majestueux et fier, se marie très bien avec les instruments.
The Wedding est un album qui nous fait voyager. Il sera le compagnon idéal de vos road trips cet été, que ce soit en Californie ou ailleurs. A écouter fort, vitre ouverte et cheveux au vent.
