La 26ème édition du Festival Chorus a encore frappé très fort du 28 mars au 6 avril 2014. Nombreux ont été les festivaliers à s'être déplacés, entre deux cours ou pendant la pause du midi, afin de profiter pleinement des nouvelles découvertes, lors de concerts gratuits, ou tout simplement pour assister aux représentations de leurs artistes préférés en soirée. Cette année encore, le parvis de La Défense nous a offert des festivités à la hauteur des plus grands festivals, en proposant une programmation à son ouverture, avec Ibrahim Maalouf et Magic Malik.
On vous propose donc une petite revue de certains groupes, qui s’y sont présentés, pendant les deux temps forts de ce festival. Dans un premier temps, on se place dans le premier week-end qui a fait part à notre univers favori, celui du Rock, puis on repart sur le second temps fort, dont l’orientation fut nettement remarquée vers les musiques actuelles, tel que le Hip-Hop, l’Electro, le Jazz,…
Week-end des 28-29-30 mars 2014 :
Griefjoy :
Les Griefjoy, anciennement Quadricolor, nous viennent de Nice. Ils ont dans leur bagage un EP Touch Ground, un Cd Gold Edition, ainsi que quelques concerts remarqués aux Eurockéennes, à la Cigale et à la Maroquinerie. C’est un groupe talentueux, à la conquête de la scène Electro-pop, qui nous promettait d'avoir une prestation ambitieuse sur la scène du Magic Mirror.
La salle du Magic Mirror ne voyait pas affluer la foule dans l’immédiat, il fallait avouer qu’une bonne partie des spectateurs attendait patiemment les Jim Jones Revue et les Babyshambles au Dôme… Mais lorsque le concert du quatuor se lança, la curiosité poussa le public à approcher la scène pour admirer la bande de potes qui se la donnait avec efficacité et talent. Au fur et à mesure, on ressentait que les spectateurs se laissaient aller au son de la musique tout en se déhanchant. On sent bien que le groupe avait atteint son objectif, celui de faire danser ses fans !
The Jim Jones Revue :
Les Jim Jones Revue semblent bien apprécier, voire prêts à investir, notre belle capitale avec leurs nombreux concerts de ces dernières années. La foule, qui était présente au Dôme du village, voyait arriver sur la scène le chanteur charismatique, Jim Jones, avec un look très sixties ou seventies qui nous faisait comprendre que l’on allait passer un grand moment Rock’n Rollesque.
Les Jim Jones Revue, c’est un groupe très expérimenté... Les musiciens prennent en âge et collectionnent les albums… Leur grand talent, c’est de savoir parfaitement faire chauffer une salle comme on l'apprécie. Sur scène, leur énergie, ainsi que leur férocité invitaient le public à se connecter au groupe et à vibrer au son d’un Rock’n Roll aux influences de Blues Heavy. Leurs rythmes endiablés, sur une set list homogène, ont su mettre l’ambiance avec excellence en transmettant tant d’enthousiasme à son auditoire, qu’au terme de la prestation, ils en redemandèrent encore. Les Jim Jones Revue, c’est une excellente soirée de garantie avec son lot de bonheurs !
Babyshambles :
Quand arriva le tour des Babyshambles avec Pete Doherty, l’inquiétude commence à se lire sur les visages des fans qui attendaient impatiemment que l’artiste et son groupe envahissent la scène. "Viendra-t-il ou ne viendra-t-il pas ?" . Telle était la question à ce moment. Les lumières annonçaient le spectacle ; c’est à ce moment là que le public l’acclamère et que l’on commença à voir un Pete Doherty arriver sur les planches en titubant avec un verre à la main, histoire de saluer ses fans à son image et de laisser place au live.
Les groupies semblaient bien apprécier le show qui se lançait, les corps étaient en mouvement et les têtes s’adaptaient aux rythmes du son brut que le groupe sait très bien nous offrir. On attendait tous d’entendre un bon rock efficace et sans fioriture, on fut bien servi. Les Babyshambles savent faire dans le théâtral, leurs tenues soignées leur donnèrent un air de gentlemen "So British" et la musique correspond à l’esprit Rock que le Festival Chorus souhaitait en faire les échos. Les spectateurs se prirent au jeu des musiciens, mais aussi du chanteur qui devait faire avec des grammes d’alcool dans le sang. Les Babyshambles ont su gérer avec habilité et facilité cette soirée, le Dôme l’a aimée telle quelle ce soir là !
Milky Chance :
Si vous ne connaissez pas ce duo venu d’Allemagne, vous devez connaître leur irrésistible titre "Stolen Dance" qui a fait le gros buzz sur YouTube. Ils sont reconnus en Allemagne et ils débarquèrent au Festival Chorus dans le but de nous faire découvrir leurs intonations de Folk, de Jazz, de Reggae et Electro qui groovent sur un tintement de mélancolie. Le Dôme les a reçus et les fans, de ce groupe naissant, étaient venus en masse pour leur faire un accueil chaleureux.
Au fil des enchaînements de sons, ceux que nous pensions être des fans de Skip The Use n’en étaient pas... On a découvert qu’une bonne partie était là, pancartes à la main, pour encourager les Milky Chance. En effet, ce groupe venu de loin avaient fourni un set rempli de douceur. Portés par l’acclamation du public, ils n’hésitèrent pas à offrir un morceau supplémentaire au terme de leur prestation !
The Bellrays :
Après les Milky Chance, on attendait patiemment que les Bellrays fissent leur apparition sur scène. Ce groupe originaire des Etats Unis au style Hard Rock, Soul et Punk n’en démord pas avec leur chanteuse aux allures de fauve noir qui rugit de la soul, telle une Tina Turner.
Le concert se lança avec des morceaux qui se suivaient, sans une seule pause. Le guitariste jouait ses riffs avec passion, le jeu de basse se faisait très efficace et restait en totale harmonie avec le rythme effréné du batteur. Sur les planches, le show restait chaud, le public était émerveillé, voire même abasourdi par ce qu’il voyait et entendait. Alors, si vous ne connaissez pas les Bellrays, leur découverte vous apportera un réel plaisir !
Skip The Use :
Notre aventure du week-end, tout spécialement orientée sur le Rock, au Festival Chorus se termina par les spécialistes du Rock Français, les Skip The Use, qui gèrent, en ce moment même, la sortie de leur nouvel album Little Armageddon. Les Skip The Use n’hésitent pas à faire le tour de la France pour satisfaire leurs fans en ne changeant rien… En restant fidèle à eux-mêmes, tant dans la qualité irréprochable de leur prestation en live que dans la chaleur humaine qu’il donne à leur public.
Le Dôme a reçu ces enfants de la scène rock française… Ces spécialistes qui savent toucher les spectateurs, là où il faut… Le Dôme était bondé de monde, déjà chauffé à bloc, prêt à les recevoir pour se déchainer au fil des sons de ce fantastique groupe. Sur scène, le concert se lançe avec un chanteur et sa bande survoltée qui n’hésitait pas à lancer une décharge d’énergie sur les planches. Le chanteur, Mat Bastard, à la gestuelle comparable à aucun autre, invitait la foule à le suivre… Son charisme installait ainsi, une certaine proximité qui emballait, à cœur joie, son public. Au rythme de la musique, les spectateurs se remuaient de gauche à droite, telle une onde dans un océan. La joie est au rendez-vous. Dans cet élan, Matt nous surprït en nous offrant un moment magique et totalement imprévu : en faisant monter sur scène une enfant. On retiendra de cette soirée toutes les émotions positives que ce groupe a pu nous faire vivre. Si vous hésitez, nous, on vous le confirme : Skip The Use en concert, c’est mortel et on vous le recommande chaudement !
Week-End des 04-05-06 avril 2014 :
Paon :
En cette fin d’après-midi du vendredi 4 avril, à l’heure où tous les employés et les cadres de bureaux se donnèrent rendez-vous, en plein cœur du village du festival, pour entamer leurs afterworks. Le Festival Chorus s'était préparé à recevoir tout ce beau monde pour leur dédier un bon moment de détente. Paon ouvrit les festivités de ce Week-end là… Ce groupe ne vous dira rien, ils vinrent de Belgique pour nous faire la présentation d’un genre musical qui bifurque entre le Pop et le Rock. Paon, c'est l’envolée d’un duo qui vagabonde, un peu partout sur la scène internationale. Ils n’ont produit qu’un seul EP et attendent patiemment de laisser mûrir leur style musical pour produire un album à leur image.
Le Magic Mirror a reçu ce jeune groupe qui nous vient de loin. Les Paon nous sont venus pour pouvoir se faire voir… Se faire entendre, pendant les concerts gratuits du Festival Chorus, dans l’unique volonté de se faire connaître. Sur scène, ils nous ont fait le plaisir de nous transmettre un ensemble de jeux, où les instruments nous jouèrent un rock harmonieux, soufflant des riffs de guitares aux tons métalliques et boisés. Si vous voulez surfer au fil des sons aux intonations qui nous rappellent bien la « Surf Music » californienne, découvrez les !
BRNS :
Après Paon, les spectateurs entamèrent leur interlude autours des bars avant de se rediriger vers le Dôme pour y découvrir une autre troupe Belge qui fait sensation actuellement avec leur mini album Wounded. Les musiciens de BRNS ont fait le voyage, de Bruxelles à La Défense, pour venir présenter leur Indie-rock, dont la voix du chanteur et Batteur, par la même occasion, insufflait une intensité impériale, telle une déflagration.
Pendant leurs jeux, on assistait, bel et bien, à quelque chose d’extraordinaire. Les musiciens démontrèrent bien une construction sonore qui se repose sur des bases solides, où s’entremêlèrent tous les instruments. Mais ce qui nous retînt le plus, ce fut le chant… Un chanteur qui gèra sa percute et sa voix si magistralement que nos yeux en restèrent ébahis par tant de ferveur de sa part. Au fur et à mesure du défilement des titres, le public se prît de bon cœur à se laisser bercer par cette musique communicative, hargneuse qui les emporta loin de leurs tracas quotidiens en les faisant danser sur la fosse du Dôme.
Klaxons :
Les Klaxons sont des Anglais qui débarquent à La Défense… Ces promoteurs de la mouvance New Rave nous proposèrent, en live, un subtil mélange de Pop Indie datant des années 80 avec un son électro nous faisant penser aux raves des années 90. Ils cumulent deux albums et sont actuellement en train de réaliser leur nouvel LP qui devrait paraître, dans les bacs, en juin. Ces musiciens furent présent sur les planches du Dôme et furent parés à nous faire voyager dans des horizons intergalactiques de premier ordre.
Le Dôme subît cette fois les assauts des Anglais, dans un début de concert sous le signe de l’énergie semblant venir de leur grand enthousiasme. Mais subitement, à la deuxième chanson, ils semblèrent quitter la scène, visiblement pour un problème de son qui fut vite réglé par les ingénieurs. Ils nous revinrent et se relancèrent, sans aucun répit cette fois-ci, les titres s’enchaînèrent sous l’enchainement des lumières qui esayèrent de suivre tant bien que mal le rythme que ses musiciens imposaient avec leurs riffs excités et leurs envolées mélodiques. Les hurlements du public démontrèrent que ce groupe sait se faire entendre pendant un show lourd qui nous mena bien dans un univers psychédélique amplifié par les fumigènes.
En conclusion, cet événement majeur des Hauts-de Seine a rempli avec brio son organisation, ainsi que ces choix musicaux. L’ensemble des concerts furent une réussite sur tous les plans et resteront gravés dans la mémoire des spectateurs comme un moment intense et unique ! Si vous l’avez manqué cette année, on vous recommande vivement d’y assister l’année prochaine, car il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs !
Crédit-Photo : Filipe Ferreira