RETURN FROM THE GRAVE – Gates of Nowhere

Vous aimez le son bien lourd ? Des groupes comme Black Sabbath et Saint Vitus ont changé votre vie? Ne cherchez plus. Posez vous tranquillement avec une bonne bière à la main, mettez votre ampli au moins jusqu’à 11 et écoutez le dernier album de Return from the Grave - Gates of Nowhere. Les quatre trublions made in Italy envoient un sacré son bien vintage, emprunt de jolis clins d’oeil aux papas cités précédemment. Nos petites cages à miel en frétillent et en redemandent.

L’album s’ouvre sur une intro instrumentale qui a le mérite de poser l’ambiance. Si tant est que l’on peut s’attendre à n’importe quel genre pour la suite, à partir du moment ou il est précédé par «dark».  "Words in Words" tranche dans le vif en faisant preuve d’une sacrée énergie, tandis que la voix n’est pas sans rappeler un certain Ozzy Osbourne. On peut être tatillon et regretter le côté déjà entendu, mais, comme dirait un certain Arjen Anthony Lucassen: «Every song's been sung before, Every note's been played, Every chord's been strung before, And every melody's been made...».
Entre nous, est il préférable de redécouvir un genre musical par le biais de ses dignes héritiers, ou chercher la nouveauté à tout prix et se perdre dans les méandres de l’auto-tune et autres procédés créatifs actuels (ironie et point Godwin, check!) ?

Return From The Grave

On se doit de prendre cet album pour ce qu’il est, à savoir un bel hommage au Doom et au Rock Sabbathien. C’est un parti pris artistique de la part du groupe qui est plus qu’honorable, tant au niveau de la composition que de la production.

Les compositions sont clean, et efficaces. Les tritons pleuvent, ainsi que les thématiques récurrentes au genre. En effet, les questionnements existentiels sur la vie et la mort, les obsessions cauchemardesques sont le sel des textes de Gates of Nowhere. Rappelez vous de Ronnie James Dio qui chantait le fait de combattre les démons. Rappelez vous de la figure fantomatique sur l’album Black Sabbath. On peut parfaitement réfléchir sur ce qui nous hante sans pour autant se prendre la tête, et en plus, on le fait en musique. Qui dit mieux?

En ce qui concerne la production, Return From The Grave a fait un choix audacieux en décidant d’enregistrer en analogique. On sent les lampes qui réchauffent le tout et donnent ce son un peu crade qui est propre au genre. Un grand bravo au groupe pour ce parti pris artistique plus que cohérent, à l’heure où le numérique est prépondérant. L’authenticité est le maître mot pour cet album qui sent bon le studio enfumé d’antan et porte l’estampille Made in England. Pour ce qui est de l’authenticité et de la cohérence, Return from the Grave a confié le mastering à Richard Whittaker (FxGroup Studio, London)  qui a, entre autres, collaboré avec Black Sabbath, Saint Vitus,( Tiens, tiens, étonnant non!?) The Who, The Rolling Stones, excusez du peu !

Une très belle découverte en soi, pour un album qui conjugue créations originales et vibrant hommage. La relève est assurée! Foncez si vous aimez des groupes comme Orange Goblin, Orchid, ou Witchfiner General.

Etant fan du genre, il me tarde de les découvrir sur scène, tant Gates of Nowhere est une promesse de danses de Saint Guy endiablées.

Tracklist:
1. Intro
2. Words In Words
3. Center Of The Will
4. The Rage Of Rays
5. Uncovered Fate
6. River In The Sky
7. Inside Human's Soul (2014)

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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