Qui a dit que le rock devait se cantonner au simple Drums/Bass/Guitare et chant ? Bousculez toutes vos idées reçues, les Suisses de Zlang Zlut sont là pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Et on peut dire que l’écoute de l’album éponyme a de quoi faire grouiller les synapses, tant par l’originalité du concept que par la qualité des compositions et de leurs interprétations.
Il faut dire que nous avons déjà vu et entendu quelques duos rock (Oui, oui les White Stripes, c’est bien de vous dont on parle) qui ont apporté une autre dimension au genre. Mais, associer drums/chant et violoncelle, et obtenir un rendu des plus rock’n‘roll, chapeau bas!
Le résultat est des plus riches, harmoniquement et rythmiquement parlant. Rien d’étonnant à cela, Fran Lorkovic (Drums/Chant) et Beat Schneider (Violoncelle) sont dans le circuit depuis une paire d’années, et, de fait, ont bien roulé leur bosse. Batteur pour Erotic Jesus et Undergod, pour le premier. Violoncelliste de Stefan Eicher (oui, chacun a son idée, mais les mecs de la variété s’entourent plutôt bien) et membre de l’Ensemble Phoenix de Bâle pour le second. Leur rencontre a permis celle de deux genres que tout oppose, du moins, en apparence. Cela pour leur plus grand plaisir et celui des auditeurs.
L’album s’ouvre sur un Rock it Down qui donne tout de suite le La quant à l'énergie de la galette. Ca transpire le rock! On retrouve l’esprit d’AC/DC mêlé à celui de Clutch le tout accommodé d’un petit « quelque chose » de Soundgarden. Zlang Zlut a un certain goût de reviens-y, et on se laisse emmener volontiers.
Les titres s’enchaînent très bien et de manière cohérente.
En effet, l’album garde la constance du rock, jusqu’à Through your hands qui fait office de petite balade «entracte» . De quoi se remettre de nos émotions pour attaquer l’autre versant de la montagne. Ce dernier nous fait passer par un Pretend déjanté, qui nous rappellerait presque Primus. Et c’est à ce moment là que l’on se dit qu’une bonne grosse contrebasse manquerait presque à l’appel.
Cependant, on ne peut guère leur reprocher ce parti pris artistique tant les compositions sont riches, efficaces et leurs interprétations des plus précises.
Puis, il faut dire qu’un chanteur/Batteur, ça en jette. Rappelez vous de Queen et I’m In love With My Car interprétée par Roger Taylor.
De quoi assurer un sacré spectacle en live!
Beat Schneider n’est pas en reste non plus, tant son jeu est fin et précis et comportant une sacrée dose de feeling, conjuguant les ambiances épurées aux soli des plus enflammés.
La tracklist débouche sur le doux Lord Knows qui fait figure d’outro. Une ambiance douce et mélancolique pour un morceau mêlant violoncelle, voix et harmonica.
De quoi nous transporter dans nos méandres oniriques.
L’essai Take a Bow (1er EP sorti en Juin 2010) est plus que transformé avec cet album. Une très belle surprise qui est la preuve que l’ont peut abattre les cases dans lesquelles on se retrouve trop souvent enfermés.
Tracklist:
1-Rock it Down
2-Flood
3-Danger
4-Mad
5-Through Your Hand
6-Pretend
7-Let it Go
8-Raptor
9-Out On Time
10-Lord Knows