Ce live report a été écrit par notre collègue Silvercraft de la section métal (les photos restent de Béranger). Merci à lui !
Pour ce second jour de festival (la journée de samedi ayant été annulée pour cause d'alerte météo), les nuages sont toujours menaçants même si quelques éclaircies sont bien visibles.
La pluie s'invitera quelques minutes de temps à autres pendant la journée, sans vraiment embêter qui que ce soit. Le programme est alléchant en ce dimanche, et pour bien démarrer l'après midi, réveil en douceur avec La Rue Ketanou.
Pour quelqu'un qui ne les a jamais vu en concert (c’était mon cas), l'heure qui leur est consacrée est agréable. Le groupe présente son dernier album intitulé Allons voir, sans renier quelques morceaux bien connus de la petite foule qui grandit petit à petit devant eux. Composée de trois musiciens, la formation arrive à mettre de l'ambiance en ce début d'après midi et la température monte un peu malgré le vent assez frais. L'utilisation de percussions amplifiées emplit la plaine, même si leur son reste dans un mélange au pur esprit folk, tzigane, pop et reggae. Sans même accrocher à ces styles de musiques, leurs paroles sont réfléchies, amusantes et permettent de passer un bon moment.
Sur toute cette journée, le vent fera malheureusement tourner le son, déséquilibrant la balance graves / aigus, phénomène très ressenti dès la moitié du site. Deltron 3030 attaque son set, que je n'ai malheureusement pas pu suivre, dû à la préparation de la conférence de presse du festival (moi allergique au Hip-Hop ? Peut être un peu aussi...).
Le calme après la tempête Gojiresque, Rodrigo Y Gabriela et leurs sonorités si particulières sont attendus. Attendus est le bon mot, et c'est en courant que les deux musiciens entrent en scène, avec 10 petites minutes de retard. La foule est enfin vraiment présente, recouvrant l'ensemble du site de manière assez homogène. Pour ceux qui découvrent le duo, ces deux mexicains adeptes de thrash metal sillonnent le monde avec deux guitares folk, sans aucun autre accompagnement. Et le cocktail est majestueusement efficace.
Précisons une chose, le niveau de chacun est tout bonnement monstrueux. Les rythmiques de miss Gabriela sont d'une rapidité redoutable, en alternance avec les percussions sur le corps de sa guitare. Rodrigo se charge des majeures parties mélodiques, rien de plus ou de moins. Sur scène, malgré la présence de deux seuls musiciens, le son est calibré de telle manière qu'il ne manque aucune fréquence, et donc plus rien ne s'oppose à voir la fosse sautiller d'un bout à l'autre du site Marmandais. Gabriela redevient une petite fille sur scène, sautille, headbangue sans problème pendant ses morceaux, fait applaudir l'assistance et s'exprime dans un français sympathique. Rodrigo, bien plus concentré, s'applique durant tout le concert, sans aucune fausse note.
Ces 50 minutes de concert passent à une vitesse hallucinante, le duo ayant la capacité de faire remonter le niveau à chaque petite baisse de rythme. Les morceaux sont magistralement interprétés et la chaleur monte, surtout pour les filles lorsque Rodrigo retire son t-shirt... Par manque de temps sans doute, nous n'aurons pas droit à Orion de Metallica (Raaah!!), mais ces deux là auront tout de même marqué des points en ce dimanche gris, malgré une setlist raccourcie. Un excellent moment en ce début de soirée, mais voilà qu'un grand singe virtuel veut se faire entendre...C'est au tour des Shaka Ponk, les grands habitués des festivals.
Rien de fondamentalement révolutionnaire, puisque c’est la même rengaine depuis le début de la tournée. Comme à son habitude Frah sautera dans le public pour des slams de circonstance sur la plupart des morceaux. Une impression de déjà-vu donc mais le show reste efficace et le public ravi.
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