Il y a 34 ans, une légende s’éteignait. Le soir du 8 décembre 1980, John Lennon est abattu de quatre balles sous les yeux de sa femme Yoko Ono, alors que le couple rentrait à son domicile. L’auteur du crime, Mark Chapman est un agent de sécurité déséquilibré et obsédé par les Beatles. « Lennon nous dit d'imaginer un monde sans possessions, et le voilà avec des millions de dollars, des yachts, des propriétés et investissements immobiliers, se moquant des gens comme moi qui crurent ses mensonges et achetèrent ses disques, en construisant une grande partie de nos vies autour de sa musique ». Selon Chapman, Lennon était un hypocrite qui avait trahi ses propres valeurs morales. Pour ce fan, les discours de son idole sur la paix et la fraternité n’étaient plus que du vent.
Chapman avoua néanmoins qu'il avait tué Lennon d’une part, pour devenir célèbre, et d’autre part, pour que son nom soit toujours lié à celui de l’artiste.
Chapman écope de la prison à perpétuité avec une période de sûreté de vingt ans. Depuis 2000, il lui est possible de bénéficier de la liberté conditionnelle. Elle a cependant été refusée sept fois, puis une huitième en août, cette année. Les juges ont déclaré « Cet acte prémédité, insensé, égoïste et aux conséquences tragiques, mène à la conclusion que [sa] libération demeure incompatible avec la sécurité de la communauté » et qu’il y a une « probabilité raisonnable qu’il ne puisse être en liberté sans à nouveau violer la loi ».
A cette occasion, Chapman s’est excusé : « Je suis désolé d'avoir engendré ce type de douleur. Je suis désolé d'être un tel idiot et d'avoir emprunté le mauvais chemin vers la gloire. Beaucoup, beaucoup de gens l'aimaient. Cet homme était grand et talentueux, et beaucoup de gens souffrent encore (...) je sais que ce n'est pas un crime comme les autres. Je pensais qu'en tuant un chanteur, je deviendrai quelqu'un ». Sa prochaine audition est prévue pour août 2016.