The Tea Party – The Ocean At The End

Toi non plous, tou n'a pas changé...
 

Il y a 10 ans, The Tea Party offrait cela :
 

 

Un rock direct, fait de riffs plaqués percutants et de mélodies séduisantes de pureté et de beauté naturelle. En cette année 2014, le groupe canadien revient avec cela :
 


 

Il ne faut pas ici voir une mauvaise intention de la part du chroniqueur pervers, mais simplement une question légitime : Pourquoi The Tea Party a-t-il décidé de remettre le couvert ? Car ce huitième album, s'il s'inscrit, c'est une évidence des les premières notes, dans la droite lignée des réalisations passées du groupe, n'apporte aucune plus-value à la discographie du trio. Pis, par manque de moments véritablement intéressants, il finit par nous laisser penser que le groupe avait plutôt bien bouclé sa carrière...


The Ocean At The End est un concentré de rock 70's, fortement marqué par l'influence de Led Zeppelin et des Doors, une petite touche Pink Floyd en sus pour les plus gourmands. Des noms prestigieux qui ne parviennent pas néanmoins à provoquer la transcendance musicale évidemment recherchée par le trio. Ce nouvel album est long, ennuyeux, et inutilement alambiqué.

Plus que d'influences progressives, cet album est fait de cassures à la truelle, de changements de rythmes et d'ambiances tellement provoqués et calculés qu'ils finissent qu'un goût amer de gâchis. La lourdeur de "The black sea" surjouée, handicapée par un faux refrain répété ad nauseam, ne fonctionne que grâce à l'aspect pachydermique des guitares, tout comme les ambiances orientales de "Cypher" laissent l'auditeur insensible. L'absence de mélodies pertinentes et/ou un minimum accrocheuses se fait d'autant plus palpable que le groupe a la riche idée de se tirer une balle dans le pied supplémentaire en reprénant le "The Maker" de Daniel Lanois, qui propose pour sa part de véritables moments de bravoure mélodiques. 

Rien ne surnage véritablement sur la première moitié de l'album, et il faut attendre les percussions de "Brazil" pour trouver un peu de vie dans ce combo de vieux briscards. Complexe, le morceau présente une alchimie intéressante entre mélodie vocales, choeurs imposants et guitares électriques mordantes. Preuve de la vacuité de cet album, le long et épique morceau titre "The Ocean At The End", lent et marqué par une forte identité 80's, se voit supplanté bien aisément par l'instrumental final, "Into The Unknown", qui pour sa part offre à l'auditeur un véritable bon moment de voyage cosmique qui confirme la prédominance d'un sentiment de gâchis.

The Tea Party, si l'on s'en fie à ce nouvel album, n'a plus grand chose à offrir à la scène rock progressive à laquelle le groupe fut rattaché de manière réductrice dans le courant des années 90. Poussif, peu subtil, ce nouvel album reprend tous les travers du groupe sans parvenir à mettre en valeur les quelques bonnes idées qui le parsèment. Un retour inutile, pour un groupe qui sonne désormais de manière bien désuète...

Tracklist : 

01. The L.O.C
02. The Black Sea
03. Cypher
04. The Maker
05. Black Roses
06. Brazil
07. The 11th Hour
08. Submission
09. The Cass Corridor
10. Water's On Fire
11. The Ocean At The End
12. Into The Unknown

NOTE DE L'AUTEUR : 4 / 10



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