Vêtue d’une veste à galons marine aux dorures scintillantes, la jeune et jolie Irma Pany entre en scène sur les planches du Théâtre Lino Ventura, pliée en deux, saluant tout de suite son public niçois venu nombreux pour l’accueillir une toute première fois.
Accompagnée de 5 musiciens et de ses mocassins vernis, Irma a prévu un set rempli de bonne humeur, de pas de danse improbables et de chansons de son 2ème album majoritairement, sans oublier l’incontournable « I know », bien sûr.
Entre ballades folk et rythme pop soutenu, c’est elle qui mène la danse. Les zicos ont beau être excellents, on ne voit qu’elle. Sa peau de bébé, ses longs cils dont l’ombre se projette sur ses joues, ses doigts en porte-plumes qui viennent pincer les 6 cordes de sa Martin & co, son petit nez de chat, son sourire rayonnant…
Tout est propre et bien cadré :
- son timbre de voix pur, sans une seule cassure, qu’elle monte dans les aigus ou descende dans les graves,
- sa gestuelle revisitant même le Moonwalk de Jackson version circulaire,
- les jeux de lumière qui subliment cette silhouette toute menue au cœur d’une scène divisée en deux avec des percus, guitares et basse d’un côté, batterie et clavier de l’autre,
- le jeu de chaque instru’ sans une note qui dépasse,
- les feuilles d’or en fond de scène pour faire écho aux costumes de chaque musicien, « gradé »…
Show impeccable, aucune bavure. Ce qui n’empêche pas la miss de se lâcher, échangeant beaucoup avec son public, allant même jusqu’à demander personnellement à ceux du premier rang comment ils vont, lorsqu’elle sort du faisceau lumineux et se retrouve yeux dans les yeux avec ses fans.
Son énergie communicative poussera même un couple à danser au bord de la scène, incitant le reste du public à se lever pour ne plus jamais se rassoir jusqu’à la fin du concert.
Irma en live, c’est la certitude de passer une agréable soirée, de se détendre, d’écouter un joli son. Elle fait partie de ces artistes qu’il faut réellement découvrir sur scène car si les albums studio restent, eux aussi, très agréables, c’est sur les planches qu’elle emballe la foule, façon Tété ou Imany.
Petit bonus de la soirée sur « Street Lights » : l’écouter en solo, en guitare/voix plus exactement, c’est peut-être la formule qui lui va le mieux. On peut alors se concentrer sur cette justesse vocale qui, associée à quelques arpèges et riffs bien tenus, fait réellement vibrer la salle.
Et comme le veut notre époque, la douce finira son concert dans un bain de foule, proposant au public une photo groupée à poster sur Facebook pour que chacun puisse s'y identifier et partager ainsi ce moment de communion sur son wall. Ce que les autres artistes ne font pas forcément en revanche : se promener dans l'allée centrale, acceptant des photos plus individuelles avec les fans les plus inquisiteurs avant de rejouer un dernier morceau.
Flora Doin
