Les Chinese Robots ne sont pas des machines chinoises mais un groupe hétéroclite parisien formé en 2011. Après un vinyle orienté rock en 2012, le groupe est reconfiguré pour enregistrer Halo Future, quatre titres mordants de «rock noisy chimique». Cet EP sortira sur le label Mind Riot Music en format vinyle et sera disponible à la fin du mois.
Pierre, le meneur-chanteur-excentrique nous emporte par sa voix sensuelle a travers ses créations oniriques. Autour de lui, guitare, clavier, basse et batterie occupent l'espace sonore. À première vue risqué, tant par la composition que par le style «post-tout», le son tient bien, les Chinese Robots c'est de la bonne qualité.
«Scorn Dust» ouvre ce mini album en douceur avec une longue intro planante. Ce n'est qu'au milieu du titre que la batterie entre en scène et que le rythme s'agite. La composition de longs morceaux en deux parties est d'ailleurs une habitude chez ce groupe. Tout d'abord on amadoue l'auditeur en le berçant un peu au son d'un clavier psychédélique, puis une fois qu'il est échauffé, il est temps de le faire bouger.
Les amateurs de sonorités new wave se régaleront avec le morceau qui a donné son nom à l'album, «Halo Future», une ritournelle de l'espace aux sons électro à la fois rythmée et planante. Ceux qui cherchent des sonorités plus rock seront ravis par la basse de «Sliding», le morceau qui fera clairement danser le public. «Gone» clôt l'album sur des sons plus légers et envoûtants.
Ces quatre nouveaux titres sont un peu moins rock que les précédents, un peu plus planants, toujours aussi foisonnants et touche-à-tout.
Vous voyez l'impression qu'on a en lisant un roman d'anticipation des années 70 tout en vivant en 2014, dans l'époque qui était alors imaginée ? Eh bien cette sensation transcrite musicalement donne les Chinese Robots. Une musique rétro futuriste froide, et pourtant habitée.
Pas de titre du nouvel EP en ligne, mais celui-ci vous donnera une bonne idée du style du groupe.
Leur prochain concert aura lieu pour fêter la sortie du disque le mercredi 26 novembre au 114 à Paris.