The Do au Théâtre Lino Ventura (08.11.2014)

Le nouvel album de The Do porte bien son nom, Shake Shook Shaken, puisqu’il remue la salle sur des rythmes ambiance "boite de nuit" futuriste avec un côté scolaire annoncé par ce verbe irrégulier qu’on apprenait à l’école.

Bachotage, répétitions de mots en pagaille, les refrains ne risquent pas d’échapper au jeune public  qui sautille sur les « slippery, slippery, slippery, slippery (slope) » d’Olivia Merilahti et les rythmes métronomiques de Dan Levy, accompagnés par deux autres musiciens qui assurent cette parité.

The Do à  Nice

Nous sommes allés les voir en live puisque le concert était annoncé partout comme « pop rock ». Mais sur ce nouvel opus, ne reste de rock que les quelques (rares) riffs de guitare et les lignes de basse ajoutées de temps en temps. The Do, à présent, c’est de la musique électro. Ca l'a toujours été sauf que jusque là, ça se mélangeait bien avec leurs sons et leurs instru’ pop & folk des précédents albums. Désormais, place aux rideaux de filaments, aux faisceaux lumineux, aux boom-boom des batteries électroniques et à quelques sons de synthé, épurés.

The Do à  Nice

Ca prend. Les salles continuent de se remplir et de s’enthousiasmer. Pas si étonnant puisqu’en règle générale, il y a plus de gens en discothèque chaque soir que sur les concerts de rock. Olivia garde ses lèvres sérieuses et sourcils froncés, tenue rouge intégrale et rouge à lèvres assorti comme dans le clip de « Despair, Hangover & Ecstasy », cheveux désormais bruns, remontés et frange bien droite, lui donnant des allures de poupée japonaise aux gestes parfois saccadés parfois amples.

The Do à  Nice

Dan est, quant à lui, de plus en plus souriant. Il continue de tout orchestrer de façon décontractée, comme à la maison, chewing-gum à la bouche. Des mèches lui tombent dans les yeux, plus de chapeau pour le leader du groupe qui reste toujours un peu en retrait. T-shirt sombre, veste blanche texturée et manches retroussées, il se déchaîne sur ses instruments branchés, avec ces nouvelles compositions qui risquent de perdre un public d’origine pour en trouver un nouveau qui se veut, lui aussi, branché.

The Do à  Nice

D’ailleurs l’audience est lookée ce soir. Il faut croire que quand on écoute du The Do, on a du style. L’image a un rôle important dans le parcours du groupe. Chaque clip est original, soigné. Les fans qui s’y identifient le sont apparemment aussi. Et dans toute cette évolution, ce qui ne bouge pas, c’est la voix d’Olivia, d’une pureté démoniaque dans des aigus que peu assureraient avec autant de fluidité.

Mais attention aux charmantes créatures... Un petit diable rouge aux pomettes hautes qui danse avec le sosie de Johnny Depp, ça ne vous rappelle rien ? The Do risquerait bien d'enfoncer la 9ème porte...

The Do à  Nice


 

Crédit photos : Flora Doin


Flora Doin



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