Quelques jours seulement après la sortie de The Black Pixel Ape, les Shaka Ponk étaient de passage au Galaxie d’Amnéville. Après avoir fait la tournée des festivals cet été, le groupe était plus en forme que jamais. Le public aussi.
Vous avez déjà sûrement connu ce moment de grande joie quand vous ne savez pas qui est programmé en première partie, et que finalement, vous voyez débarquer un groupe que vous aimez beaucoup. Cette agréable surprise, certains d’entre nous on eu le plaisir de la connaître en voyant arriver sur scène The Dukes. Le duo mené par Shanka que l’on a connu au sein de No One Is Innocent délivre un rock efficace qui a mis tout le monde d’accord.
Mais, même si on passe évidemment un excellent moment avec le deux sympathiques compères, tout le monde frémit d’impatience, car l’arrivée de Shaka Ponk est de plus en plus imminente. Les lumières s’éteignent finalement, et une magnifique mélodie emmenée par un violoncelle commence. Les membres du groupe accourent enfin sur scène les uns après les autres, puis entament un « Black Listed » explosif. Dans les premiers rangs, ça s’agite déjà. Les choses sérieuses commencent enfin pour ne s’arrêter que deux heures plus tard.
Comme d’habitude, ce concert de Shaka Ponk a été un feu d’artifice de lumières, de couleurs, d’énergie et de folie. Tout le monde prend son pied, que ce soit dans la fosse, dans les gradins ou sur scène. Les pogos restent relativement sages, mais le public bouge et surtout, transpire beaucoup, qu’il ait 10 ou 50 ans.
Le visuel est toujours de plus en plus incroyable à chaque tournée. Shaka Ponk fait tout de A à Z, y compris le graphisme des albums et du live. Comme sur la tournée précédente, le groupe va même jusqu’à mettre en scène une battle entre Ion le batteur et un singe virtuel. Un concert de Shaka Ponk est un vrai spectacle musical et visuel.
Le morceau « Spit » n’est pas présent pour représenter le premier disque, mais tous les autres albums y passent que ce soit au travers de « Twisted Mind », « Sex Ball », « Te Gusta Me », « 6xlove » ou bien « My Name Is Stain ». Le groupe a joué « On The Ro’ », « Come On Coma » ou encore « Yell », tous trois tirés du Black Pixel Ape, mais rien de nouveau au niveau de la setlist, car la bande jouait déjà ces titres sur scène avant la sortie du disque. Elle a fait deux rappels. Pour le second, Frah a fait assoir la fosse avant que le groupe ne se lance dans un final complètement dingue avec « Morir Cantando ». « Vous êtes un public complètement cinglé » a affirmé Frah. Et quand on observe la foule lors de cet ultime morceau, on ne peut qu’être d’accord avec lui. En live, le groupe joue très souvent de nombreux interludes musicaux entre les titres. Bien qu'ils soient tous plus splendides les uns que les autres, ils sont cependant un peu trop longs. Ils ont en effet tendance à faire retomber l'excitation.
La bande est toujours aussi chaleureuse avec ses fans. « Vous êtes les étoiles du Galaxie. Ce soir le spectacle ne se fait pas sur scène. Nous ne sommes que des petits monkeys. Le vrai spectacle, il se fait dans le public ! ». Fidèle à son habitude, Frah s’offre un bain de foule, suivi ensuite du cameraman. Un dernier au revoir avec le sourire aux lèvres, et c’est avec tristesse que le sextet rejoint les coulisses. Les lumières se rallument et on peut voir les étoiles briller dans les yeux de tous. Le public est exténué, mais les éloges fusent de partout.
Le Galaxie se souviendra longtemps du passage de ces crazy monkeys. Merci à Shaka Ponk d’exister, de nous faire vivre ces moments de folie et de complicité, de nous permettre le temps d’une soirée de tout évacuer, d’oublier la fatigue ou autre soucis que l’on peut avoir dans la vie de tous les jours.