Dead Soul, c’est le projet de deux suédois bien barrés. Anders Landelius pour l’état civil est plus connu dans le monde de la musique sous le pseudo de Slidin’ Slim. Un blaze comme ça, ça ne s’invente pas, forcement le gonze joue du blues. Flanqué de son pote Niels Nielsen, les voilà embarqués dans une aventure blues, « just for fun » comme ils disaient… Puis finalement, la sauce prend. Les deux décident d’aller un peu plus loin et enregistrent un album… In The Darkness est né. Voyons cela de plus près.
Du blues, il y a en a… Plein, sous différentes formes. Certains morceaux comme "Burn Forever" avec une voix habitée par des fantômes blues, soul en sont une parfaite illustration Ca rappelle certaines pièces intimistes de Sprinsgteen comme par exemple "Ghost Of Tom Joad". Plutôt sympa. Le pont du morceau nous ramène aussi vers les feulements du boss sur "I’m On Fire". Du bon boulot.
Avec "Lost My Will" ou "Asylum", même combat. On pense aussi aux travaux de Tom Morello quand il œuvre sous le pseudo de The Nightwatchman.
Par certains coté on s’aventure vers la musique lounge. C’est le cas de "Hound Of Hell" en ouverture de l’album ou encore "The Patient" qui nous offrent des ambiances trippantes à souhait. De la vraie musique à sortir ou à l’apéro ou alors en fin de soirée. Dead Soul s’arttaque même parfois à un registre plus lyrique lorgnant vers le rock progressif. Mettez-vous "God Where Are You Now" sur la platine et vous verrez…
Dead Soul, c’est aussi du blues plus gras. Avec sa rythmique pesante, "They Will Pay", mid tempo, vous rentre dans le crane en profondeur pour ne pas vous lâcher pendant trois minutes quinze. "Do Your Job" se présente plus comme un blues rock hanté tout comme "Kill The Past", gorgé de feeling. Une ambiance "crampesque" parfois mais où on aimerait de temps en temps un petit grain de folie, des hurlements possédés, des fuzz poussées dans leurs derniers retranchements, tout ça quoi…
Et pour finir, Dead Soul est capable de s’énerver. "Dead House" est un morceau qui démarre poilu. Une section rythmique qui pilonne, une guitare limite garage. Dead Soul montre enfin sa puissance de feu à la moitié de l’album. C’est ce type de morceau qui vaut d’acheter l’album.
Avec "Find That Man", on se laisse capter par l’ambiance instaurée par le riff. A la limite du gros rock, du heavy metal mais sans les solos pleins de notes qui vont avec. On préférera ici le poids d’une note à gros sustain… Ca marche aussi. Attention a ne pas trop rajouter de trucs électroniques, moi, je ne suis pas fan, d’autres apprécieront…
En conclusion, Dead Soul propose un blues rock un peu trash mais pas trop mélangeant tout un tas d’influences bien roots avec la froideur nordique palpable dans certains morceaux. Ca aurait pu être une bonne idée de BO. pour Lilyhammer, la série du gratteux de Springsteen, grand fan de rock garage. En tout cas, la sauce semble très bien prendre en live, pour vous en convaincre, jetez une oreille à leur prestation qui traine partout le net puisque, fort de leur succès, les deux gars ont engagé des musiciens pour porter le projet à la scène. Résultat des courses "Live in Studio Underjord 2014" Enjoy !!!
NOTE REELLE : 7,5 / 10