N’y allons pas par quatre chemins. Preacherz Of The Savage Truth ??? Connais pas… Electro rock… Là dedans, 50 % de choses qui fâchent… En tout cas qui me fâchent. En ce début 2015, je n’ai toujours pas pris comme bonne résolution de m’ouvrir à l’électro.
Le rock, ça va, mais pour « l’indus », je suis à peine meilleur que l’électro !!! Ca évoque vaguement des noms comme Nine Inch Nails ou Trent Reznor mais pas plus. J’ai pioché ça lors de conversations au sommet en fin de soirée : « Putain, burps ! Tu fais chier avec ton garage punk et ton hard rock, on a évolué depuis, Nine Inch Nails, l’industriel c’est ça le rock, puis Trent Reznor, c’est un génie ce mec… ». J’ai toujours mis ça sur le compte d’une alcoolémie abusive mais je n’ai jamais rien compris à cette phrase.
Ce n’est donc pas en voulant dénicher une pépite rock indus que je me suis plongé dans l’univers Preacherz Of The Savage Truth. C’est plutôt par hasard… Le nom m’a plus. Trouvé dans la liste dense des propositions de chronique de notre rédacteur en chef, j’ai trouvé que ça sonnait garage. "The Preacher" est le surnom du leader des Lords Of Altamont. Immédiatement, un clic sur le lien You Tube fourni dans le mail et c’est parti pour un court métrage... "The Phoenix".
Huit minutes plus tard, j’avais écouté en entier mon premier morceau de rock indus sans vraiment comprendre pourquoi. Porté par un long clip ou plutôt même un petit film, le morceau "The Phoenix" colle parfaitement aux images. Aucun problème pour passer outre sur le fait que je ne suis pas familier à ce genre de sons. J’ai pris ça comme une B.O. de film, une putain de bonne B.O. de film d’ailleurs.
Je me suis retrouvé dans des guitares saturées que j’ai déjà pu rencontrer dans le heavy metal ou chez les gros groupes « stoner », les vocaux m’ont rappelé ma période Rage Against The Machine et les brulots du style "Killing In The Name" ou "Bombtrack". Pour les bidouillages électroniques supplémentaires, là c’était vraiment de la nouveauté…
Le morceau titre, "The Phoenix", montre donc tout le potentiel du combo. On arrive à se laisser emporter, même en tant que rocker puriste à tel point qu’on a même envie d’aller chercher les autres morceaux du premier EP disponible sur le bandcamp du groupe.
Un titre comme "ATOM" avec son ambiance planante intro instrumentale assez longue me rappelle que dans une autre vie j’étais accro aux vieux Cure comme "Plainsong".
"Your Moon", bien plus rock, me parle beaucoup plus. La voix rappelle certains groupes hardcore qui ont bercé ma jeunesse. Les samples sont relégués au second plan pour mon plus grand plaisir.
"A Lighthouse", après une intro très « indus », nous envoie une partie pop aérienne avec une voie féminine sensuelle qui vient nous titiller les oreilles. C’est beau. On a là affaire à un coté plus rock des Preacherz Of The Savage Truth où je me retrouve pleinement.
Plein d’influences donc chez ces Preacherz Of The Savage Truth qui ont su trouver un réalisateur bien barré pour promouvoir leur nouvel effort "The Phoenix". Régalez vous avec ce court métrage de huit minutes. Super bien foutu.
Vous l’aurez compris, je ne pense pas être la personne la plus à même de juger les Preacherz Of The Savage Truth, mais bon, mon avis est simple, j’ai aimé. Ca ne va certainement pas tourner en boucle sur ma platine mais j’ai aimé… Pour un avis plus affuté, je vais m’empresser de faire tourner cet EP chez mes potes fans d’électro rock (oui, je suis assez ouvert d’esprit, j’accepte d’avoir des potes qui écoutent de l’électro) afin que ceux-ci l’apprécie à sa juste valeur…
