Cachemire, c'est quatre copains d'enfance qui se sont retrouvés en 2012 pour produire un rock pur, inspiré des groupes des années 70 qui les ont bercés. C'est d'ailleurs pour cela que le groupe a pris le nom d'une chanson de Led Zeppelin, naturellement.
Vous avez déjà entendu leur single «Photochoppe-moi», sorti le 30 janvier. L'album, dans la même ligne, sortira le 15 mars de cette année. C'est assurément un bon album de rock, qui rappelle instantanément Téléphone, avec des bases classiques comme les Stones, et une grosse énergie communicative.
Leur devise : «John Lennon a dit en 1974 : "Le rock français, c'est comme le vin anglais". Le vin anglais commence à faire ses preuves !». Pour le vin anglais, je ne me prononcerai guère, mais pour le rock français, il est certain qu'on a de bons cépages par chez nous. Pour preuve, les Cachemire ont déjà pas mal tourné depuis leur formation, en transmettant leur dynamisme au public.
Alors c'est sûr, on peut trouver dans leur musique un petit côté variétoche aux refrains serinés en boucle. Il est vrai que personne jusqu'ici ne s'était hasardé à reprendre «Banana Split» en version rock, et il y avait peut-être une raison... Mais lancez ce morceau sans prévenir, ambiance garantie, car le rythme et la batterie des Cachemire lui apportent un gros bénéfice.
Ça peut arriver à tout le monde, si vous êtes «dévasté par le remords» alors que vous avez malencontreusement blanchi un peu d'argent, le gimmick de la «Lettre du 2 avril» est tout aussi entraînant que celui de «Walk this Way» d'Aerosmith, et vous remettra un sourire aux lèvres. Oui, on a là du bon rock, bien dosé, soutenu par une voix excellente. Et même la chanson-émotion «Putain j'ai peur», ne flanque pas l'énergie par terre. Sans doute car elle est suivie par le sautillant «Lola», jugez-en donc :
On peut passer cet album en soirée sans que ça dérange, contrairement à certaines chansons à texte, car la musique bien taillée permet de danser tranquille, l'ambiance pêchue est efficace. Mais on peut aussi l'écouter tout seul et se concentrer sur les paroles de citadin désabusé critiquant la pub, les médias, les politiques, et criant sa volonté de grands espaces.
On espère que les Cachemire continueront dans cette voie, peut-être en développant un peu plus leur patte personnelle, qui m'a pour le moment semblé bien faible.
Rendez-vous en concert pour votre dose d'énergie, plein de dates à venir !