Travis Bretzer – Waxing Romantic

Il faut croire que Captured Tracks n'est pas le seul label à avoir du pif en terme de pop rock indé, puisque c'est Mexican Summer qui a signé Travis Bretzer (sortie le 24 février), jeune danois venu tout droit de la ville d'Edmonton. Euh... Edmonton, c'est pas la ville d'un certain Mac, ça ? Oh, la bonne blague, non ne me dites pas... Ah bah, si, il est canadien.

 

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Il va vraiment falloir que j'aille définitivement m'installer là-bas, parce qu'encore une fois, nos amis du grand nord démontrent qu'il savent faire autre chose que du hockey sur glace.
C'est à se demander combien d'artistes vont encore ressortir, la concurrence commence à être salement rude. Mais bon, peu importe, tant que nous auditeurs pouvons en profiter !
Le nouvel arrivant signe donc son premier album intitulé Waxing Romantic, un titre qui lui va plutôt bien. Bretzer n'a pas la touche de folie d'un Mac Demarco ou l'étrange noirceur d'un Alex Calder; il garde des artistes précités un sens de l'écriture diabolique et y ajoute un petit côté crooner ("Lady Red", relecture enjouée de "Lady In Red" ou tentative de faire du Sean Nicholas Savage comestible ?).

En bon pistolero pop, Bretzer nous fait un quasi sans faute au cours de sa setlist, insistant toujours un peu plus sur ce côté romantique et désinvolte. On aura donc le droit à notre dose de single ("Promises", LA chanson qui ne sort pas de la tête ou bien "The Bread" que ne renierait pas un Dent May) de ballades ("Story Book", "Wishing Away") et autres curiosités un peu plus bizarroïdes ("Lonely Heart", avec des chœurs directement piqués au "Only Over You" de Fleetwood Mac) que l'on peut écouter en boucle sans mal; c'est dire si ce Waxing Romantic sait se faire plaisant.

 

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Quel est donc le défaut de l'album, pour peu qu'il y'en ait vraiment un ? La seule chose que l'on puisse lui reprocher (comme à beaucoup d'autres groupes par ailleurs) c'est le manque d'originalité; les influences (Beatles, Beach Boys et consorts) étant toujours assez visibles. Et alors ? Personnellement, je m'en contrefous. S'il ne s'agissait que d'un hommage stérile ou d'une récitation tout aussi vaine, il y'aurait effectivement de quoi critiquer, mais quand on a le talent pour s'amuser avec de vieilles gloires et cela tout en décontraction, il n'y a aucune raison de s'en priver.

Longue vie donc au Bretzer, même si son nom peut faire penser à un gâteau apéritif (quoique c'est assez chouette en fin de compte, raccord avec la décontraction). Reste plus qu'à attendre la nouvelle vague d'arrivants canadiens. Ou aller là-bas. Bordel, où est-ce que j'ai foutu mon billet d'avion, moi ?

Note : 8.5/10

 

 

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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