Le trio Français est en tournée pour célébrer les dix ans de Parmi Eux, son premier album. Une tournée de douze dates sur les mois de février et mars qui est passée par Chez Paulette le 6 mars. Si vous n'avez jamais entendu parler de cette salle, il faut se rendre à Pagney-derrière-Barine, près de Nancy. Un bled un peu paumé dans lequel on ne va pas vraiment par hasard. Si on s'y rend, c'est surtout pour son pub rock devenu culte dans la région. Ouvert dans les années 1960, Chez Paulette a vu passer des artistes de renoms français et internationaux. Un bar convivial avec un accueil au top et une ambiance bon enfant.
En première partie, nous avons retrouvé Luna Gritt. La formation nancéienne a ouvert la soirée tout en délicatesse. Une musique élégante entre pop anglaise et indie, menée par une très belle voix grave. Luna Gritt, à la base un duo composé de Claire et Cédric, était accompagné au clavier, et de temps en temps à la guitare, par Laurent Pisula. Une agréable mise en bouche autant musicale que visuelle (référence à l'incroyable look rétro kitch propre à la formation).
Le temps d'aller boire un verre au bar, puis la salle recommence à se remplir petit à petit pour se préparer à accueillir Jérôme, Richard et Julien, nos bien-aimés membres de Deportivo. Le groupe arrive tranquillement sur scène sous les applaudissements chaleureux de la foule. La bande nous met une claque dès le début avec le superbe « 1000 Moi Même ». On est alors parti pour une soirée de folie.
Pour notre plus grand bonheur, le groupe joue en intégralité ses deux premiers albums. Petit moment de douceur avec « Pistolet A Eau » issu de l'album Ivres et Débutants, mais aucun morceau de Domino sorti en 2013. Accompagnés sur scène par d'autres musiciens pour jouer leurs nouveaux morceaux, Jérôme, Richard et Julien sont ce soir seuls, pour un vrai retour aux sources. Dommage pour les nouvelles compositions, mais évidemment, on ne se lasse pas des morceaux que le groupe joue depuis une décennie. D'ailleurs, certains fans ayant connu Deportivo il y a dix ans viennent à présent avec leurs jeunes enfants. Toutes les générations se côtoient.
Une vraie complicité et proximité s'installe entre le public et le groupe. C'est le merveilleux avantage des concerts dans des salles de petite taille. On est tellement près du trio qu'on finit par se retrouver sur scène avec eux lors du génial « I Might Be Late ». L'ambiance est déglinguée. On s'époumone, on danse, bref, on prend notre pied. Le plus déjanté d'entre nous est certainement Julien à la batterie qui se déchaîne totalement. Il va même jusqu'à jouer le t-shirt sur le visage. On est tellement pris dans cette tornade rock'n roll que le temps passe à la vitesse de la lumière.
C'est ce qu'on appelle un concert qui fait du bien. Il nous laisse complètement vidés. Deportivo reste fidèle à lui-même : simple et efficace. Trois musiciens qui envoient, une énergie communicative, du rock brut, c'est tout ce dont on a besoin pour un live « qui envoie du pâté » comme on dit. Jérôme nous confiera après le concert que les acolytes se sont éclatés autant que nous. Merci Deportivo, quelle soirée !
Tracklist:
1. Au plaisir
2. 1000 moi même
3. Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement (Miossec cover)
4. Queen of the universe
5. Sur le moment
6. Exorde baratté
7. Ne le dis à personne et personne ne le saura
8. Alambiqué
9. La salade
10. Wait a little while
11. La brise
12. Parmi eux
13. A l’avance / La vie ne vaut rien (Alain Souchon cover)
14. Mémoire
15. L’immobilité
16. En ouvrant la porte
17. Yard of Blonde Girls (Jeff Buckley cover)
18. I might be late
19. Clásico (share your love)
20. Roma
21. Pistolet à eau
22. La colline
23. Suicide sunday [part two]
[rappel]
24. Blue lights
25. Paratonnerre