En attendant Opium, le nouvel album de Jay Jay Johanson (sortie prévue le 17 juin 2015), le suédois à la voix de velours nous propose Moonshine, un EP de 4 titres à écouter dès le 13 avril.
Le premier single éponyme nous mettait déjà l’eau à la bouche il y a quelques jours avec son gimmick entêtant, ses drums pêchues et cette saturation venant trancher sans vergogne ce timbre aérien.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, les parisiens seront ravis d’apprendre que l’artiste est attendu le 17 avril aux RedBull Studios pour une session inédite avec Robin Guthrie des Cocteau Twins et le 18 avril en showcase à l’occasion du Disquaire Day au Point Ephémère. Sans oublier le grand concert du lancement de l’album le 8 juin au Café de la Danse !
Si on ne devait choisir qu’un seul mot pour définir la musique de Jay Jay Johanson, ce serait sans hésitation "élégance". Presque 20 ans de carrière déjà, 10 albums au compteur, de styles variés, distincts ou mélangés, riches en instrumentation et toujours d’une légèreté incomparable. Et si son titre « Blind » restera à jamais indétrônable, ce nouvel opus à l’opium promet, lui aussi, un bel enivrement.
On découvre avec plaisir sa mystérieuse « Capricorne » (« that’s all we know about her »).
On la voit marcher dans le froid, on la suit discrètement puis on l’apprivoise sans difficulté. Le texte est, comme toujours, articulé, la mélodie est fournie et les arrangements d’une finesse sans nom. A écouter au casque pour en apprécier toute la saveur.
L’EP se poursuit sur deux covers. La première est de Brian Eno, « By This River » dont l’intro et le fil conducteur au piano rappellent les paysages des bons Miyazaki (on pense au thème de Princesse Mononoké). Une version épurée à travers laquelle on peut apprécier la sensibilité de l’artiste à sa juste valeur.
L’autre reprise se prénomme « Laura » (de Bat For Lashes). Et oui, encore une fille.
Et si la première, née entre un 22 décembre et un 20 janvier parcourait la neige, on placerait bien celle-ci sous les gouttes d’une pluie d’été, sous ces bruits d’eau qu’on imagine en train d’éclabousser finement le bitume sur lequel on danse, chante et rit, euphoriques devant tant de pureté.
Comme l’EP, ce nouvel album promet de jolies surprises et un retour à des influences rock, pop et trip-hop de l’artiste qui s’essayait dans les méandres du jazz ces dernières années. Les cuivres ne sont évidemment pas abandonnés et la précision reste au rendez-vous.
N’oubliez pas, 8 juin c’est Café de la Danse. La billetterie est déjà ouverte !
Flora Doin