Si on vous dit « Michael Gregorio » ? Forcément vous répondez « imitateur ».
C'est ainsi que tout le monde le connait mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg... Pour permettre à la surface visible de flotter, il y a en dessous un bloc immense composé de plusieurs molécules qui s'emboitent et s'assemblent :
• d'abord, Michael sait jouer la comédie,
• ensuite il possède un fin sens critique et une oreille quasi bionique,
• la nature l'a doté de cordes vocales élastiques qui gagneraient toutes les compét' de yoyo,
• et (c'est la partie qui va vous intéresser, chers lecteurs chevelus) c'est un grand fan de rock, qu'il soit majeur ou indé, toujours assoiffé de nouveaux sons.
On n'allait pas passer à côté !
Dans son emploi du temps où les casquettes valsent (ah oui, il est aussi jongleur à ses heures) et où les journées ont du mal à n'avoir que 24 heures, il nous a gentiment accordé cette interview.
Bonjour Michaël,
on avait envie de discuter avec toi sur le webzine rock de LGR parce que le point de départ de ton parcours, c'est justement le rock ! Tout a commencé au lycée, lorsque tu imitais tes idoles, Kurt Cobain et Thom Yorke...
Michael Gregorio : C'est le rock et le théâtre oui, tout à fait.
A l’époque, pour moi ça ne raisonnait pas forcément comme des imitations : j'essayais de chanter « à la manière de... » Kurt Cobain et Thom Yorke ouais, il y avait aussi Rage Against The Machine... J’écoutais aussi d’autres choses mais c’est vrai que c’était surtout Thom Yorke. Je m'enregistrais et je faisais écouter ça aux copains.
Et après j’ai bossé des artistes plus « populaires » ou plus « imités », c’était l’époque des comédies musicales et mes sœurs écoutaient beaucoup ça, donc j’ai appris à chanter sur ces mecs-là… C’était quoi déjà, Daniel Lavoie sur Notre Dame de Paris ?
Oui.
Voilà, Daniel Lavoie… Bruno Pelletier, tout ça…
On a tous eu chez nous des boitiers de CD en miettes tellement on les a manipulés, tu sais le petit rond au milieu qui ne tient même plus le disque, etc… Chez toi c'était lesquels ?
Ah oui !
Alors il y avait un Foo Fighters qui était bien bien bien ruiné, un Sixpence None the Richer aussi, et j'avais un album des Cranberries quand j'étais gamin que j'ai bien ruiné également... Et puis il y avait... Je vois la pochette mais je ne retrouve plus le nom, un album vert... Stereophonics !
Et à la guitare, quels sont les premiers morceaux qui t'ont fait de la corne au bout des doigts ?
Ça c'est venu plus tard parce que je n'en jouais pas étant enfant. J'avais presque 20 ans quand j'ai eu ma première guitare... Mais les premiers titres que j'ai essayé de jouer c'était « Creep » avec que des accords barrés, donc celui-là je me suis fais pas mal de corne dessus. Le tout premier truc que j'ai joué en voyant ma guitare, c'est ce que tout le monde fait : « Come As You Are » (il fredonne l'intro) avec deux doigts et deux cordes.
Aujourd'hui, quels sont les groupes et artistes (relativement récents) que tu apprécies ?
Anna Calvi, j'aime énormément. Le 2ème album était très attendu puisque le premier était assez exceptionnel ! Et le second ne m'a vraiment pas déçu.
Et là j'ai découvert un groupe récemment, qui s'appelle VKNG (prononcé « Vikings »), je les ai vus en concert, c'est ultra prometteur et sur scène ça déménage déjà ! On a l'impression que les mecs ont pas mal d'années de scène derrière eux, c’est sans doute le cas mais je crois qu'ils n'ont encore jamais rien sorti et ça devrait paraître bientôt, si ce n'est pas déjà fait ces jours-ci...
Il y a des groupes comme les Concrete Knives que j'aime beaucoup aussi. Ce sont des petits français de Caen vraiment bien sympa’, qui ont un rock un peu pop, vraiment cool, un peu électro.
Et dernièrement, j'ai vu aussi Stuck in the Sound qui revient avec un 4ème album et qui défonce !
Oui, ils commencent à bien faire parler d'eux Stuck in the Sound.
Oui et c'est mérité, franchement, c'est vraiment cool.
Et après, moins rock évidemment et pas très original parce que c'est la révélation de cette année et de l'année dernière - moi je l'avais vue en première partie de Jay-Jay Johanson que j'aime énormément, il y a bien 3 ou 4 ans, juste avec un ordinateur posé, un petit Macbook à côté d'elle, elle envoyait ses séquences - c'est Christine & the Queens. Elle arrive à faire sonner le français comme rarement en pop.
Et du côté des monstres sacrés, tu serais plus AC/DC ou Led Zeppelin ?
Oh les deux. C'est comme Stones ou Beatles, j'aime bien les deux, ça ne dégage pas la même énergie.
Et entre un Pink Floyd et un Aerosmith par exemple ?
Plutôt Pink Floyd là pour le coup. Mais quand j'étais môme, il y avait cette B.O d'Armageddon qui me faisait bien kiffer (« I don't Wanna Miss a Thing »), je devais avoir 12 ans ou un truc comme ça mais aujourd'hui plutôt Pink Floyd ouais...
Parmi ces groupes-là, est-ce qu'il y a certains chanteurs que tu as essayé de reprendre et qui te résistent encore ?
Oui, bien sûr ! C'est vrai que ce serait super sympa d'avoir une chanson de Led Zep’ dans le spectacle. Pink Floyd ce serait plus délicat parce que le chanteur est moins identifié que pour Led Zep’ ou AC/DC mais j'aimerais bien avoir un titre des Floyd.
Steven Tyler, tu n'as jamais tenté ?
Si, je chantais ça quand j'étais ado, mais c'est un peu haut et un peu dangereux vocalement.
Dans tes spectacles, tu incarnes de nombreux rockers. Ce sont toujours tes choix ou certains artistes sont suggérés par ta prod’ et tu les travailles ensuite ?
Rarement dans le rock la prod’ (rire), mais inversement, moi j'étais passé à côté du succès de Kendji Girac et Laurent (comprendre « Ruquier ») m'a dit « ce serait bien de le bosser, c'est un carton, ça va être rigolo dans le spectacle, j'ai une idée, on va le mettre à tel endroit », donc je lui ai dit « bon ok, d'accord », je lui ai fait assez confiance et effectivement, ça a fonctionné...
Après il n'y a pas de règles, ça peut être l'actualité musicale que je reprends, que je détourne, comme ça a pu être le cas dernièrement avec Stromae ou Kendji, et sinon le plaisir de retrouver des artistes que j’aime comme les Clash ou Depeche Mode... Là par exemple, on a rajouté des dates à la fin de la tournée avec Placebo, on a mis Radiohead à Lyon, on a retrouvé Nirvana et AC/DC à Paris...
Et aussi les Doors et Coldplay sur la dernière au Bataclan !
Tout à fait !
Quel est le moment du spectacle où tu te régales particulièrement ?
Ça peut varier selon les soirs mais c'est vrai que moi j'aime bien cette fin un peu rock et surtout le moment où je vais me jeter sur le public. C'est un peu ma récréation. Le spectacle s'est bien passé, on se détend…
Tu n'as jamais eu de souci pendant tes slams ?
Non, juste une fois à l'Olympia, j'ai escaladé le balcon et le vigile a voulu m'aider en me récupérant à l'étage et en fait il m'a fait une entorse en m'attrapant. Mais c'est tout, c'est la seule fois. Je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite parce que comme j'étais chaud, je n'avais pas mal... C'était l'Olympia il y a peut-être 3 ans, donc on allait fêter ça chez des copains et puis à un moment donné j’ai eu la cheville aussi grosse que le genou... J’ai fini à l’hôpital du coup…
Depuis le début tu as la même équipe : tes propres musiciens, ton propre tourbus, bref une vraie vie de rockstar ! C'est quelque chose dont tu rêvais ou tu ne l'avais même pas imaginé ?
Le tourbus c'est arrivé un peu plus tard quand-même, ce n'était pas dès le premier spectacle. Mais quand j'ai commencé à l'imaginer, comme c'était la musique qui m'avait amené à l'imitation (un peu par hasard), c'était important de parler de la musique en live et pas de la détourner sur des bandes son. Ça n'a pas le même sens, ça n'a pas la même force ! Et le fait d’être en live, en plus, ça nous permet d'improviser. Ce n'est pas la même énergie, pour moi c'est quelque chose d'extrêmement important.
Et c'est vrai qu'au début c'était très difficile parce que ça a un coût de production qui est plus élevé, ce n'est pas juste des musiciens, derrière il faut toute la technique qui va suivre, le backline, etc... Mais en même temps ça fait la singularité de ce spectacle, donc c'est aussi notre force.
Après, le tourbus, évidemment il y a une connotation tout de suite comme ça, musique, rockstar… Mais ça permet surtout de souder une équipe, d'être proche de ses techniciens, des musiciens et de tourner avec eux en permanence. Et moi je trouve que dans le côté un peu roots et le manque d'intimité parfois, c'est tout de même un gain de temps ! Tu amènes un peu ta maison... Des fois, tu arrives dans des villes où les loges sont en sous-sol, sans lumière, sans rien, là tu sais que tu peux aller quelques instants dans le tourbus te reposer, c'est notre point de repère.
(de gauche à droite : Etienne Guereau, Silvio Marie, M. Gregorio, Franck Ridacker et Nicolas Caumon)
Sur tes 3 spectacles, vous n'avez quasiment jamais fait de pause, ce n'est pas trop éreintant comme rythme ?
C'est vrai que sur ces 8 dernières années, on n'a pas arrêté de tourner.
Sur ce spectacle on a fait plus de 100 dates par an, cette année on a terminé avec 130 dates… Le rythme est extrêmement soutenu.
Là c'est la première fois que je m'arrête depuis 8 ans finalement. On avait enchaîné les 3 spectacles comme ça, en profitant de la fin d'une tournée pour tester les nouveautés du suivant, avant de partir avec sur la route en rodage.
Pour le prochain, on va se laisser un peu de temps... Même si ça ne sera pas un spectacle complètement nouveau puisque ce sera un spectacle anniversaire, il y aura quand-même des nouveautés, toute une scéno' à travailler, on va essayer de proposer quelque chose d'évènementiel sur ce spectacle.
De mon côté, j'ai des tournages aussi...
Alors justement, tu dis que tu es en pause pour la première fois mais « en pause » dans le monde de Michael Gregorio, ça veut dire « en tournage(s) ». Tu le prends toujours par le nez ton Doliprane (référence au dernier spectacle) ?
Mais non ! (il rit) Non, non, non…
C'est vrai que le rythme est soutenu aussi et je suis déjà en train de préparer le prochain.
Ah ce n'est même pas mis de côté quelques instants ?
Ah non ! On est obligés de commencer maintenant parce que je veux vraiment proposer quelque chose, grandir au niveau de la mise en scène ! Parce que même si ce sont les meilleurs moments des 3 précédents spectacles plus des surprises, déjà il faut les monter, les écrire et il y a tout un travail de mise en scène qu'on n'a pas l'habitude de faire. On a toujours un peu fonctionné en « work in progress » sur les précédents spectacles, alors que là-dessus, le rodage va se faire dans les Zénith, alors c'est vrai que ça va être compliqué.
Je voulais aussi évoquer une de tes facettes sans doute moins connue du public, c'est qu'il t'arrive également de composer tes propres chansons. Ça se rapprocherait de quel univers quand une mélodie te vient ?
C'est toujours plutôt folk, au départ...
Je ne sais pas si un jour je mettrai ça en avant, ce n'est pas un besoin pour le moment.
J'ai eu la chance de composer une chanson pour un film, Dépression et des Potes, ce n'est pas moi qui l'ait arrangée, le réalisateur voulait vraiment un son particulier… Du coup, Marc Chouarain qui s'occupait des musiques sur le film, a fait un arrangement en fonction des consignes du réalisateur, mais ouais, ça m'amuse bien, je le fais de temps en temps...
Oui, par exemple, sur la toile, quand on fouille un peu, on te trouve aussi dans des Secrètes Sessions, tu as fait partie du processus de création là-dessus ?
Quelques fois oui... Pas vraiment sur le premier (« The Bear and the Bee»), plutôt le deuxième titre : « Gabrielle ». Enfin c'était un truc collectif.
Le principe c’est d’écrire et d’enregistrer le morceau en moins de 2h, c’est ça ?
Voilà, tout à fait. Je ne me souviens plus exactement mais c'était avec Louis (Aguilar) et un des Twin-Twin qui était avec nous, ce sont surtout eux qui ont fait la grille...
Il y a aussi une musique utilisée par ton ami Barcella, sublime…
Ah... Ça c’est de moi…
Tu l'as composée sur demande ou c'est un morceau que tu avais déjà ?
C'est un morceau que j'avais oui, et Mathieu l'aimait bien. Il voulait mettre un de ses textes dessus. Ce n'est pas sorti sur un album mais pour son premier Café de la Danse je suis venu, puis on l'a chantée. Si un jour il a envie de la mettre sur un album, ça me fera plaisir effectivement...
Et tu nous en caches beaucoup des pépites comme celle-là dans tes tiroirs ?
Mais je n’en sais rien ! Pour le moment c'est vrai que c'est quelque chose d'assez personnel, je ne sais pas vraiment si je ferai quelque chose avec. C'est compliqué de faire le spectacle que je fais aujourd'hui et à côté de faire de la musique… Ce n'est pas extrêmement compatible, les gens diraient « mais il imite qui ? ». Et mes musiques sont assez éloignées du répertoire que je reprends dans le spectacle… Aujourd'hui, je m'amuse beaucoup là-dedans ! Naviguer comme ça d'un univers à un autre, en une fraction de seconde passer de Nirvana à Ray Charles ou Billie Holiday, c'est vrai qu'aujourd'hui ça m'amuse plutôt pas mal !
Oui j'imagine, ça pourrait te manquer...
En fait ce n'est pas l'imitation qui me manquerait, c'est la scène.
Mais si tu continuais la scène, avec tes propres compos…
Bon, ça ne serait pas évident de passer d'un timbre de voix à un autre, c'est sûr...
Oui, en tout cas d'un univers à un autre, ce serait plus compliqué évidemment. Mais ce n'est pas quelque chose, aujourd'hui, qui m'intéresse. Je ne dis pas que je ne le ferai jamais, ce serait idiot, mais pour l'instant je suis plus attiré par la comédie. La musique était là avant l'imitation, elle est toujours là et le sera après. Je ne pourrais pas me passer de la scène ni du jeu, ça c'est sûr.
Pour en revenir à tes spectacles, est-ce qu'il y a des artistes que tu incarnes qui sont plus douloureux que d'autres ? Je pense à Armstrong en particulier...
En fait, ce ne sont pas ceux qui sont les plus impressionnants qui sont les plus douloureux. Alain Souchon ou Grégoire par exemple... Grégoire c'est l'une des voix qui me fait le plus souffrir.
Ah oui ??
Il envoie beaucoup d'air comme ça, c'est mal placé, enfin lui c'est sa voix naturelle, mais moi ça ne m'est pas naturel, du coup c'est assez difficile.
Nirvana aussi c'est assez douloureux, Kurt Cobain…
Et la Gibson de Gary Moore, ça sort d'où ?
C'est une voix de tête évidemment, pour les aigus… Et puis je casse ma voix dans le nez, ce qui permet de donner ce côté un peu distorsion.
En parlant de guitare, qu'est-ce que tu as comme matos chez toi niveau grattes, ampli’, effets..?
Alors j'ai juste un petit ampli Orange, je vis en appartement à Paris, du coup ça ne servirait à rien d'avoir un ampli qui crache 200W et sinon j'ai les guitares que j'utilise sur scène, ma Fender Télécaster US, ma Gibson L-200 Emmylou Harris et puis pour mes 30 ans, tous mes amis se sont cotisés pour m'offrir une superbe folk qui date de 1946, une Martin.
Et tu as d'autres instruments chez toi ? Sur scène tu joues aussi du piano, du ukulélé, de l'harmonica...
Oui j'ai un ukulélé que les tahitiens m'ont offert quand j'ai joué là-bas. Ce n'est pas tout à fait pareil que le ukulélé qu'on connait mieux chez nous en France (l’hawaïen). A Tahiti la caisse est extrêmement différente. Et donc à la maison j'en ai un tahitien, un d'Hawaii classique, j'ai un Wurlitze aussi - c'est un clavier électrique des années 70, un son à la Supertramp - et puis un RD-700 et une petite batterie électronique sur laquelle j'ai appris à jouer pour le dernier spectacle.
Si tu veux bien, on termine cette interview sur un petit jeu : je voudrais faire parler ton inconscient… Je te dis plusieurs mots et en réfléchissant le moins possible, tu me dis ce que chaque mot t'inspire, t’es partant ?
D'accord.
Voyage : Londres
Stabilité : surf
Aventure : Guyane
Lumière : Jocelyn Morel (son ingé lumières)
Chat : compagnon
Enfance : Retour vers le Futur
Rêve : enfance
Famille : important
Construction : architecte
Départ : sur la route / bonheur...
Emploi du temps : je vais dire « don d'ubiquité » pour pouvoir faire encore plus de choses !
Photographie : plaisir
Instruments : encore plus de plaisir !
Qualité : à l'écoute !
Défaut : à l'écoute…
Pudeur : ah oui... Oui, oui...
Il me semble qu'il y en a pas mal chez toi : c'est vrai.
Liberté : on n'est jamais vraiment libre... On est toujours libéré de quelque chose... C'est un luxe d'être libre ! C'est quelque chose qu'on n'atteint jamais mais être libéré de quelque chose, c’est déjà pas mal. Les artistes qui sont libres ou libérés de certaines contraintes, c'est quand-même génial ouais...
Océan : Atlantique.
Montagne : les Alpes. C'est con, j'ai grandi dans les Pyrénnées...
Rock (forcément, pour finir) : allez, Rage Against the Machine...
Pour conclure, dans l'idéal, tu te vois où dans 10 ans ? Plutôt comédien ?
J'aimerais effectivement continuer. Il y a Les Fusillés que j'ai tourné l'année dernière et je suis en tournage actuellement pour Malaterra. Normalement je fais une apparition dans un long métrage qui s'appelle Venise sous la Neige, je devrais tourner ça au mois de mai…
J'espère qu'il y en aura d'autres !
J'espère toujours continuer à m'amuser, à prendre du plaisir.
S'il y a 10 ans on m'avait dit que je jouerais au Chatelet, que je ferais l'Olympia pendant un mois, que je me produirais dans tous les Zénith, ferais des festivals de rock, je n'y aurais probablement pas cru ! Donc c'est difficile à dire. J'espère que je réaliserai encore quelques rêves et que je continuerai à prendre du plaisir parce que c'est surtout ça. C'est l'un des moteurs les plus forts.
Je ne veux pas continuer à faire des choses sans être honnête, surtout sur scène ça se voit les artistes qui continuent juste parce qu’il faut continuer. Quand le moteur n'est plus le plaisir, quand ce n'est plus l'artistique mais que ça devient l'argent, ce n'est pas possible quoi.
Et sur un plan plus perso, ton rêve le plus fou ou ton souhait le plus cher ?
J'aimerais beaucoup vivre à Londres. J'adore l'Angleterre. C'est mon côté Britpop et BritRock. J'aimerais bien m'y installer quelques mois, pourquoi pas une année, mais bon pour l'instant ce n'est pas compatible avec mon travail, même si ce n'est pas très loin...
Londres est une ville qui m'attire beaucoup !
Merci Michaël. Rien à ajouter ?
Je peux te donner un scoop !
Le titre du prochain spectacle ce sera « J'ai 10 ans ».
On commence début 2016 et ça se terminera fin 2017 je pense.
C'est mignon comme titre, ça fait référence au fait que tu ne veuilles pas grandir ?
Ça fait référence à plein de choses. Effectivement à l'enfance et ce sera mes 10 ans de tournée avec l'équipe - parce que j'ai commencé il y a plus longtemps que ça en fait mais voilà - on trouvait ça mignon oui.
Il y aura du Alain Souchon donc ?
Il y a des chances ouais ! Ce serait dur de ne pas aller dedans ! 🙂
Flora Doin
Crédits photos : Alain Leroy
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