*Notre princesse ukrainienne, divine chanteuse du groupe Immanent, ou Nastia pour les intimes, nous conte ses souvenirs et émotions du passage de Blackfield à Paris.*
C’est dans les murs du merveilleux théâtre du Trianon (Paris) à l’atmosphère si particulière et si mystérieuse que les membres de Blackfield sont venus honorer le public parisien et ainsi poser un point d’orgue sur leur tournée Européenne en ce 29 avril 2011.
Alors que le groupe de support de cette tournée qu’est North Atlantic Osciliation* termine son set, accompagnée de notre photographe Nidhal je tente de me faufiler parmi la foule dans une fosse bondée vers les premiers rangs, afin de prendre quelques photos.
Après une quinzaine de minutes d’attente, Blackfield entre en scène en commençant son set par « Blood » ce qui déjà laisse présager l’intensité de la soirée. La qualité du son est excellente (chose dont je commençais à perdre l’habitude). Les titres mêlant les trois albums s’enchainent de façon variée et passent des plus énergiques aux plus calmes et mélancoliques, pour le plus grand plaisir du public, très actif. Il faudrait rappeler que le groupe apprécie tout particulièrement le public français, notamment pour son aptitude à montrer plus facilement ses émotions contrairement au public anglo-saxon, mais aussi d’être plus réactif, et cela c’est fait ressentir tout au long du concert... Celui-ci marque par son intensité émotionnelle remarquable qui n’est relâchée à aucun moment, et ravivée par la remarquable présence scénique d’Aviv Geffen qui semble vivre chaque note et chaque mot. La formule est la bonne et la magie s'opère : le public est happé et littéralement transporté.
Après le sublime « Dissolving With The Night » les musiciens quittent la scène alors que la foule continue à les acclamer dans un noir presque complet. Au bout de quelques minutes les membres de Blackfied, Aviv et Steven Wilson en tête, remontent sur scène pour un rappel mémorable : « Far Away » le morceau solo d’Aviv issu de Welcome to My DNA, suivi de « Hello » et « End of the World ».
A ce stade, le public pense que le concert s’achève là et commence à se faire à l’idée que la fin est bien là, mais Blackfield nous offre un cadeau ultime - le magnifique « Cloudy Now » titre dont j’ai toujours préférée la version live pour son intensité. Repris par toute l’assemblée, et dont la force du texte et de la prestation arrache des larmes à plus d’un, moi y compris. Cette fois la fin est bien là, les uns commencent à quitter la salle, les autres restent encore quelque temps à discuter devant le bar. Une chose est certaine, ce soir-là Blackfield marque les esprits et les coeurs, finit par rentrer dans notre ADN et faire partie de nous-même. Et je veux bien croire Aviv lorsque quelques jours plus tard celui-ci dit dans son message de remerciement: « We had such a great and touching gigs during this last month, you became part of our DNA ».
Pour ma part ce fut un de ces rares concerts d’où on sort complètement vidé, mais tellement heureux... et encore une semaine après celui-ci, je me trouve toujours sous le coup de l’émotion.
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* Encore un groupe de chez Kscope (label de Blackfield ou encore Anathema).
Setlist :
- Blood
- Blackfield
- Glass House
- Go to Hell
- Open Mind
- Pain
- DNA
- Once
- Rising of the Tide
- Waving
- The Hole in Me
- 1,000 People
- Zigota
- Miss U
- Oxygen
- Epidemic
- Where Is My Love?
- Dissolving with the Night
Rappel :
- Far Away
- Hello
- End of the World
- Cloudy Now
Pictures by Nidhal / Yog Photography
Interview d'Aviv Geffen sur La Grosse Radio
Chronique de Welcome to My DNA par Nastia