The Dead Daisies – Revolucion

The Dead Daisies est à la base un super groupe dont l'évolution du line up est un bordel sans nom. Démarré comme un "collectif (ou un projet parallèle pour le fun ?), on y a vu défiler entre autres John Tempesta (Rob Zombie, The Cult), Bernard Fowler (choriste des Rolling Stones), Darryl Jones (bassiste des Rolling Stones depuis 1993)... Le groupe a beaucoup tourné, notamment aux Etats-Unis, pour défendre son premier album sorti en 2013. Le lline-up a beaucoup évolué, le chanteur fondateur Jon Stevens (INXS) est parti ou s'est fait virer, on ne sait pas trop. Toujours est-il qu'il semblerait qu'on ait désormais affaire à un "vrai" groupe, constitué de Richard Fortus (Guns'n roses, Thin Lizzy), Dizzy Reed (Guns'n roses), Marco Mendoza (Ted Nugent, Whitesnake, Thin Lizzy), Brian Tichy (Whitesnake, Ozzy Osbourne) et John Corabi au micro (qui a remplacé Vince Neil dans Mötley Crüe, été guitariste pour Ratt...). Bref, du beau monde qui, c'est étonnant, officie dans le rock'n roll ricain. Reste à voir si les Dead Daisies ont autre chose à faire valoir que leur CV.

 

mexico, guns'n roses, thin lizzy, corabi

A l'instar de son prédécesseur, ce Revolucion ne restera sans doute pas dans les annales. C'est sûr, tout ce petit monde connaît son boulot, et certaines compos s'avèrent pas mal du tout. On pense notamment au morceau titre "Revolucion", efficace, au groovy "Get up, get ready", au mid tempo "With You and I"... Mais pour quelques bonnes compos, il faut se fader des titres aux riffs déjà joués des millions de fois ("Looking for the one", visiblement ils l'ont pas trouvé) et qui manquent franchement de patate. Ca peut aussi se comprendre : les musiciens impliqués dans ce projet, sans être des vieillards, ne sont plus tout jeunes. Mais le manque de pêche n'est pas rattrapé par des mélodies marquantes. Les refrains n'ont rien de honteux, mais ne sont pas non plus suffisamment efficaces pour marquer les esprits et rentrer dans le crâne de l'auditeur. Venant d'un groupe de débutants, on aurait pu parler de gros potentiel, de la part de vétérans de cette envergure, il s'agit davantage de travail bien fait, mais sans qu'une alchimie particulière ne soit venue habiter les sessions d'écriture. Bref, l'absence de la fougue de la jeunesse n'est pas compensée par une plus-value suffisamment marquante.

 


Du coup, sans trouver l'album particulièrement désagréable, on s'ennuie gentiment devant des titres bien fichus mais somme toute banals. Ce n'est pas comme si ce genre de musique ne comptait pas déjà des albums référentiels par centaines, tandis que d'excellentes sorties voient régulièrement le jour. En l'état, The Dead Daisies reste à la croisée des chemins et loupe le coche : les quelques tentatives de moderniser le son restent trop timides, l'album n'est pas assez puissant pour les amateurs de hard rock, pas assez mélodique pour les autres, et alors qu'un groupe comme The Cult était parvenu, en 1994, à sortir du hard rock pour proposer une musique moins énergique mais plus mature sur son fabuleux album éponyme, Revolucion reste trop anecdotique pour offrir aux Dead Daisies autre chose qu'un statut de curiosité sympathique.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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