Mountain Men aux Déferlantes (17/07/2015)


Dans le cadre du Festival Les Déferlantes à Argelès sur Mer, nous avons eu l'occasion d'interviewer les Mountain Men, un duo qui ne paie pas de mine mais qui envoie un Blues efficace et bien bourru sur scène. Rencontre avec deux personnalités attachantes.

LGR : Votre duo a 6 ans et 3 albums blues en stock. Comment vous est venue l’idée d’un duo blues voix/guitare et harmonica ?

Mat : L’idée est venue naturellement car Ian joue de l’harmonica et moi je joue de la guitare (rires).

Ian : Et avec le Blues, on n’avait pas besoin de répéter. (rires) On pouvait juste jouer comme ça.

LGR : Vous faisiez déjà du Blues avant de vous rencontrer ?

Mat : Peu pour moi mais c’était un terrain de rencontre, car on a des influences vraiment diverses. Moi, je viens du Metal, du Rock, de la chanson française… Ian, plus du Folk et du coup le Blues est la racine de notre musique. Et après on se balade. Il y a le noyau qui est Blues et on crée autour de tout ça.

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LGR : Oui, car j’ai vu aussi que l’on trouve dans chacun de vos albums, des reprises de grands standards d’époques et de styles bien différents comme « Travailler c’est trop dur », « Smells like teen spirit » ou encore « Georgia on my mind » sur le dernier album. Pourquoi leur avoir rendu hommage ?

Ian : Et tu as oublié « Les Marquises » de Brel dans le premier album.

Mat : On a fait ces reprises car on aime la musique, en fait. Peu importe le style. Peut-être qu’un jour on reprendra Jimmy Cliff, j’en sais rien.

Ian : Ou Metallica !

Mat : Ou Metallica, oui. Je pense qu’il y a juste de bonnes chansons. Mais c’est un vrai plaisir de jouer ces chansons. Et si tu arrives à te les approprier un peu, à en faire un bon truc, ça peut être sympa.

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LGR : En tout cas, on a vu il y a quelques instants que cela passe bien sur scène. Le public a très bien réagi à votre « Georgia on my mind », c’était assez intense. Comment se passe l’accueil généralement dans les concerts de l’été ?

Mat : Merci. C’est vrai que ça nous change. On est plus en tournée dans les salles de spectacles. C’est vrai que l’exercice des festivals est un petit peu différent car on se retrouve dans des grandes foules avec des gens qui connaissent et d’autres qui ne connaissent pas… Donc c’est un vrai challenge et un plaisir de dire qu’on peut peut-être ouvrir l’horizon musical de quelques personnes.

LGR : En tout cas, avec vous, il y a une ouverture mais vers le passé, car on retourne aux racines du Rock…

Mat : Je ne sais pas si on retourne en arrière car on fait une musique qui nous est propre tout en respectant ce qui a été fait avant nous. Pas comme cela peut être fait souvent maintenant de manière rapide…

Ian : Comme des produits de consommation…

Mat : Nous faisons des albums qu’on bichonne, sur lesquels on passe du temps en portant une réelle attention au son.

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LGR : Alors, justement, votre dernier album, Against the wind, est sorti il y a 6 mois. Quel bilan pouvez-vous dresser ?

Mat : Ça marche super bien ! Je ne pourrai pas te dire de chiffre mais l’album se vend assez bien et la plupart de nos concerts sont complets un peu partout. Donc on sillonne la France de long en large et en travers et on en est très contents car nous ne sommes pas un groupe hyper médiatisé. On ne passe pas sur les médias nationaux. Tout ça, c’est grâce aux webradios et au bouche à oreille. Et on se fait connaître aussi, comme tu disais, à l’ancienne, en retournant aux racines, comme dans les années 50 ou 60 où les mecs pour se faire connaître devaient aller jouer pour gagner du public chaque soir un peu plus.

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LGR : Justement, pour vous connaître un peu mieux j’allais vous demander les groupes que vous aimez par décennie. Du coup, dans les années 50 ?

Mat : Oula…

Ian : J’étais pas né ! (rires)

Mat : Elmore James et Brassens.

LGR : Dans les 60’s ?

Ian et Mat : Bob Dylan.

Mat : Dans les 70’s, Tom Waits.

Ian : Dylan toujours et Crosby, Stills, Nash and Young. J’étais beaucoup plus Folk.

Mat : Pour les 80’s, Metallica !

Ian : Là j’ai commencé à écouter du Blues sérieusement donc George Thorogood, Van Morrison.
.
LGR : Et les 90’s, pour finir ?

Mat : Je dirais Pantera.

LGR : Enfin, on a tous une chanson qui nous suit quoi qu’il arrive, quelle est la vôtre ?

Mat : “Nothing else matter”, de Metallica.

Ian : Je ne sais pas s’il y en a qu’une… En ce moment, je suis sur du Jack Johnson, « Better Together ».

LGR : Merci pour toutes ces bonnes références et bonne route !

Interview et photos : Yann Landry



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