White Note – Oppositional Defiant Disorder


"La recherche d'une poétique constante permet une ambiance homogène et idéale pour cet album autoproduit. Alliant rythmiques imposantes ("Shima", "Amito") et morceaux lunaires folk comme "Coma" ou "Note", White Note vise juste."

Nous suivons et diffusons la note blanche depuis 2012, 5 de leurs titres passent sur notre antenne Rock. Après Undo Me, leur premier album, et un EP Amito, White Note nous est revenu le 11 septembre avec Oppositional Defiant Disorder, un 10 titres financé en partie par 106 internautes pour 3 665 € en crowdfounding (sur une note totale de 7 730€), système que l'on aimerait voir être utilisé seulement par les groupes indés, comme ici... Voyons si la collecte a bien porté ses fruits.
 

 

Un pur album atmosphérique qui s'ouvre sur "Shima", long morceau mélodique où l'on peut entendre les choeurs enregistés à la paroisse de Saint-Denys de La Chapelle à Paris et un long solo inspiré de guitare de Paul Jarret. La suite est plus classique et l'on retrouve des influences de Muse ou Radiohead, pour un groupe qui se classe dans la post pop. Le chanteur Nicolas Boblin nous offre de belles envolées, un lyrisme mélancolique, qui se marie bien avec la richesse instrumentale de l'ensemble. Cet ensemble qui dépasse les frontières des genres, où si l'on retrouve une base rock guitare folk, guitare électrique, clavier, basse, batterie, les ajouts sont nombreux et originaux.

En effet, on peut trouver aussi des vents comme le cor de Cyril Normand, le sax ténor de Axel Rigaud ou encore le tombone de Léo Pellet, notamment sur le single "That's All Folks". "Please, shut your eyes and die"... Quand "That's All Folks" parle de fin du monde, on ne sait pas trop à quoi s'attendre du reste de l'album...  Mais l'on est ravi par tant de poésie. A savoir que les TOP (troubles oppositionnels avec provocation ou Oppositional Defiant Disorder) ont fait récemment leur entrée parmi les maladie mentales. Et les White Note sont vraiment au TOP !

C'est un album aérien qui n'a rien à envier aux grands comme sur "Nightmare and hopes", morceau fleuve, et sur "Lust For" parfaitement dans l'air du temps, ou même quand ils laissent jouer les intrus sur l'expressif "Homeless Mind", avec la présence d'un quatuor à cordes : Olivia Benedetto et Elisa Drame aux violons, Emma Girbal à l'alto, et Juliette Serrad au violoncelle.

La recherche d'une poétique constante permet une ambiance homogène et idéale pour cet album autoproduit. Alliant rythmiques imposantes ("Shima", "Amito") et morceaux lunaires folk comme "Coma" ou "Note", White Note vise juste. Lyrisme et péosie rock se cotoient jusqu'à une fusion complète sur le final "Odd Kid" détonant.
 

Le groupe sera en concert le 7 octobre à Paris, à l'Alimentation Générale à 20h30. La Grosse Radio Rock y sera, et vous ?

Yann Landry

NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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