Hollywood Vampires – Hollywood Vampires

Quand on cause vampires, quoi de mieux que Christopher Lee en guise d'introduction ? Comme les vampires, il est mort, depuis peu certes mais mort quand même. Puis question vampire, le bonhomme en connaissait un rayon. Dans les années 50 avec son pote Bela Lugosi, ils ont incarné ou désincarné tout les vampires dignes de ce nom dans leurs films devenus mythiques.

Passée l'intro, il est temps de réveiller les morts. Et voila que les vampires hollywoodiens du rock 'n' roll les plus célèbres se réunissent pour pousser la chansonnette et coucher du riff de qualité sur une première compo "Raise The Dead". Niveau fines lames Joe Perry, Johnny Depp, Duff Mc Kagan est souvent à la basse et question vocalise c’est Alice Cooper qui s’y colle. Pas à chier, pour le coté vampire on est bien dans la thématique. Les plus récalcitrants noteront que vampire sans Keith Richards, c’est un peu comme si le taulier de la baraque faisait défaut mais on rétorquera qu’il s’agit ici de vampires US et que sans nul doute les vampires londoniens auraient été menés par sa majesté Keith.

Les hollywoodiens payent quand même un lourd tribu un rock anglais sur cet album en reprenant "My Generation" des Who. Version boostée et distordue façon Marshall à 11. Et pour rester dans la Perfide Albion, fallait avoir les c……. pour tenter une reprise de  "Whole Lotta Love" du grand dirigeable. Chose faite par les Hollywood Vampires. On notera en guest que Brian Jonhson est venu filer un coup de main à Alice Cooper. En effet, jouer ces titres live en fin de set, tout le monde s’y est essayé, mais en proposer une relecture méritant la gravure vinylique, c’est une toute autre affaire. Et pourtant , on se n’ennuie pas à l’écoute de ces deux titres qui subissent une relecture des plus musclées.

Toujours côté anglais, les Hollywood Vampires s'attaquent aux travaux post Beatles des deux plus fameux Fab Four. Qui de mieux pour chanter une reprise de Paul Mc Cartney ? réponse évidente ! Macca himself ! Il vient pousser la chansonnette sur "Come And Get It". Exit les guitares fluettes des Beatles. On enclenche les pédales, on booste la chose et nous voilà avec une cover intéressante qui prouve que Sir Paul à plus de 70 balais en a encore sous le pied.  Pour le "Cold Turkey" de John Lennon, il était beaucoup plus compliqué pour des raisons évidentes d’inviter l’autre moitié du duo vedette des Beatles. C’est donc Alice Cooper qui s’y colle tout seul et ça ne fonctionne pas si mal sachant que derrière les fins limiers défouraillent sévère.

Hollywood Vampires

Et on reste en Angleterre pour revisiter "Itchycoo Park" des Small Faces. Un petit standard mod passé à la moulinette. La guéguerre "mods against rockers" serait-elle finie ? En tout cas, c’est joli et les harmonies vocales feraient pâlir les Beach Boys. Merci monsieur Ezrin à la production.

Le "Manic Depression" de Jimi Hendrix permet de montrer qu’on a pioché goulument dans le carnet d’adresse du gratin du rock 'n' roll. On y retrouve Zak Starkey (fils de Ringo Starr) derrière les futs et Joe Walsh des Eagles à la six-cordes.

Avec "Break On Through" mixée avec "5 To 1", on se permet une incursion réussie du coté des Doors. Citons que pour l’occasion c’est Robby Krieger qui tient sa place comme dans la version originale.

Que les fans de Metallica n'aient pas de faux espoirs, avec "One / Jump into the Fire" c'est à l'œuvre d'Harry Nilsson que les Vampires ont décidé de s'attaquer. La version vampirisée envoie du pâté et les solos fusent en laissant la part belle à Joe Perry et à Dave Grohl qu'on retrouve derrière les futs.

Enfin, Alice Cooper n’a pas pu s’empêcher de se reprendre lui-même. A tout seigneur tout honneur. En tout cas son association avec Brian Johnson sur "School’s Out" fonctionne. Les grattes rappellent Guns 'N' Roses. Normal, c'est Slash qui s'y colle ! Et pour pas changer les habitudes de la maison Cooper, on embraye ça avec "Another Brick In The Wall" comme Vincent Fournier aime le faire dans ses propres concerts.

Enfin on clôture l’album ave un titre original "Dead Drunk Friend". Un bon boogie blues bien puissant, bien distordu. Pas forcement génial mais qui fait le boulot.

En tout cas, les Hollywood Vampires ont dû bien s’amuser. Un groupe de potes qui en plus ont invité tous leurs amis.. Quelques idoles et monstres sacrés qui en invitent d’autres. Forcement, ça ne peut pas être mauvais. Certains titres sont plus réussis que d’autres et on appréciera d’écouter des versions un peu musclés de quelques classiques indémodables. Beaucoup diront que les originaux se suffisent à eux-mêmes. C’est parfois vrai mais certaines reprises méritent le détour et on passe un bon moment à l’écoute de l’album.

 

NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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