Les Transmusicales de Rennes 2015 : programmation et sélection

Nous y v'l'a à nouveau. Jean-Louis Brossard, pape infatigable des musiques actuelles, a de nouveau rassemblé ses troupes, et nous a donné un panorama de l'édition 2015 des Trans lors d'une écoute privée dans un pub parisien (micro-salle au demeurant sacrément rock, à découvrir ici). Ca a dégainé sec et fort. Entre deux gorgée de Kilkenny, on se prend à être surpris (encore !) de l'absence totale de tête d'affiche... Comment le plus gros festival de musique de Rennes peut-il survivre en ne programmant presque que des artistes émergeants sélectionnés avec le plus grand soin ? Illustre héritage, et leçon de gestion. On ne remerciera jamais assez Jean-Louis. Qu'honneurs, grand âge et postérité lui soient accordés.

Une fois de plus, plutôt que d'aligner des noms exotiques – tout est – une petite sélection de 7 (+ 2) artistes à découvrir. Orientée rock, bien sûr, la sélection. S'il fallait en plus déblatérer sur l'affiche electro, on n'en finira pas...

Dralms
Parc Expo - Hall 8, vendredi 4 décembre

Depuis Vancouver, le songwriter Christopher Smith s’est entouré d’un groupe. L’ensemble d’une grande propreté évolue dans des territoires pop luxuriants, parfois délicatement bluesy, autour des tempos sombres et lents du trip-hop. Numéro 1 sur la liste des percées à venir en 2016 (ou « syndrome Transmusicales » : « Ah mais ouais, je connais, ils étaient aux Trans l’année dernière ! »). 

Grand Cannon
Parc Expo - Hall 8, vendredi 4 décembre
et à l’Ubu pour le bien nommé « Concert des Familles » le samedi 5 décembre

Achtung : machine de guerre. Quand un Chicagoan au délicieux parlé-chanté rencontre deux instrumentistes septuagénaires suisses. Si si.

Klaus Johann Grobe
Ubu, jeudi 3 décembre

Ce trio de Zürich orgue-basse-batterie redonne ses lettres de noblesse à la langue allemande et aux rythmes lancinants du krautrock. Retro comme il faut, psyché mais tubesque. Un peu comme si les Strokes s’étaient rencontrés dans le Berlin des seventies. 

Het Universumpje
Ubu, vendredi 4 décembre

Venus des Pays-Bas, ils portent leur nom et leur langue comme une bannière, largement déployée au-dessus d’un rock stoner et d’un univers potache. De quoi headbanger matinalement dans son porridge.

The Dizzy Brains
Parc Expo - Hall 3, vendredi 4 décembre

Punk garage malgache. Comme quoi c’est bien sous la chape d’Etats autoritaires et corrompus qu’on peut encore avoir la rage. Ce sera une grande première en Europe pour ces jeunes rockeux de vingt ans.

The Chikitas
Ubu, jeudi 3 décembre

Encore des Suisses (mais pas fait exprès). Suissesses en l’occurrence, comme leur nom ne l’indique pas, elles forment un power duo de rock dur, dur : de quoi sérieusement mettre en jambe le jeudi pour un long week-end hivernal.

Idiotape
Parc Expo - Hall 9, samedi 5 décembre

Tarés de Coréens. Après la formation « trad-metal » Jambinaï l’année dernière, voilà une monstrueuse machine à danser : rotatives synthétiques bardant une vraie de vraie batterie en bois et en fûts. Si le goût est douteux aux détours de certains morceaux, l’énergie live tout en progression de ces bêtes de scène déjà stars dans leur pays devrait être… Comment dire…

Et en bonus : Un rappeur sud-africain qui revitalise l’esprit de collage cosmopolite du hip-hop, et un ensemble instrumental de « blues thaï » qui n’est pas sans rappeler les sons hypnotiques du Sahel. Le monde est vaste.

Okmalumkoolkat
Parc Expo - Hall 8, samedi 5 décembre

Khun Narin’s Electric Phin Band
Les Champs Libres, vendredi 4 décembre
Parc Expo - Hall 3, samedi 5 décembre
 



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...