Last Train au MaMA (14/10/15)

Avant leur concert du soir à la Boule Noire dans le cadre de la tournée des Inouïs du Printemps de Bourges, on découvre dans l'espace presse du Festival MaMA, la moitié des Last Train : Jean-Noël le chanteur et Antoine le batteur, car le reste du groupe est sur une autre interview. Ils sont jeunes mais pas de temps à perdre pour les Last Train !

LGR : Nous vous avions vu en concert à Béziers en juin dernier dans la Nuit Electrique (nda, photos ci-dessous) pour un live report…

Antoine : Avec l'histoire de la nana qui roule un palot...

Jean-Noël : Ah oui, c'est ça !

LGR : Ça emballe à chaque concert ?

Jean-Noël : Non, non, ça dépend, faut un peu de travail pour ça…

LGR : Après un grand Printemps de Bourges, vous êtes le groupe à suivre, avez-vous eu le temps de digérer tout ça pendant la tournée qui a suivi ?

Jean-Noël : Non, et c'est ça qui est cool. C'est parce qu'on a pas eu le temps de réfléchir à tout ce qui se passe, et il se passe beaucoup de chose entre le Printemps de Bourges, Rock en Seine, Garorock, on a fait 100 dates cette année, c'est grâce à ça qu'on garde les pieds sur terre et qu'on arrive à prendre de la distance avec ce bordel. C'est parce qu'on a toujours plein de choses, d'autres dates de concerts, de trajets en van et je pense que c'est très bien comme ça.

LGR : Justement, en parlant de trajet, comment se porte votre van, Vito ? Allez-vous le laisser au ropos cette hiver histoire de vous poser pour composer ?

Antoine : Cet hiver, on tourne jusqu'en décembre. Après on a un temps mort en janvier où on pourra composer. Vito va être réutiliser, même s'il assez malade en ce moment, il est aux alentours du Mans je crois. On l'a laissé là-bas il y a un mois. Ça serait excellent qu'on reçoive une lettre de lui. « Chers propriétaires…. ! » (rires)

concert, boule noire, cold fever, fire,

Vito compte donc déjà treize pannes cette année, dont la dernière
pour aller au Festival Terra Incognita ! (photo: facebook du goupe)

Jean-Noël : On est tombé en panne en allant à un festival et on l'a laissé là-bas car on s'est pris la tête avec lui, comme tout bon couple qui se prend la tête, c'est pour le mieux, quand il va revenir, ça sera reparti sur les routes d'Europe avec lui.

LGR : Vous avez en stock un double single « Cold Fever » et « Fire », comment vous expliquez-vous son accueil très favorable ?

Antoine : Car c'est un excellent skeud ! (rires)

Jean-Noël : On vous remercie pour ça déjà, tous les auditeurs. Peut-être car il n'y a que deux chansons. Au final aujourd'hui tout le monde sort des albums. Les groupes émergents sortens des skeuds en veux-tu en voilà, y en a partout tout le temps alors qu'ils n'ont aucun public. Alors que nous on a pris le parti de ne faire que deux chansons et pourtant tout le monde dit qu'on ne peut pas tourner si on a pas d'albums : « Sortez un album, comme ça vous aurez une excuse pour faire une tournée ». On aime prouver l'inverse, en tournant avec deux titres enregistrés. On a fait 100 dates en présentant deux titres et c'est pour le mieux.

LGR : Bonne démarche en effet. Comment avez-vous composé et enregistré ces deux morceaux? Et comment s'est passée la collaboration avec Rémi Getliffe ?

Jean-Noël : Ce qui est cool, c'est que Rémi nous a vraiment vus grandir. On joue ensemble depuis qu'on a 12 ans et Rémi faisait parti d'un groupe qu'on admirait beaucoup. Il nous a conseillé sur le matos et plein d'autres choses. Il a bien appréhendé qu'on considère être un groupe de live. Du coup, dans le studio, ça se passe en condition de live, tous ensemble dans la même pièce. Antoine a écrit les textes de « Cold Fever » et de « Fire ». Les morceaux se composent avec des idées qui viennent de chacun. On travaille tous ensemble un riff, des structures... Et on aime travailler par le live, car c'est le meilleur endroit où on peut tester les morceaux. Devant des gens, tu vois s'il y a des moments magiques qui se passent, on voit quand on fait un gros bide aussi… Tout le monde nous parle des deux morceaux enregistrés mais on a plein de morceaux en tête. On nous parle de « Cold Fever » et de « Fire » comme des titres prédominants dans notre set alors qu'on a un set complet à proposer. Sinon on les jouerait 12 fois pendant le concert ! (rire)

LGR : Maintenant, vous faites même des concert en sold out, j'ai vu ça pour Toulouse par exemple.

Antoine : Pour Toulouse, le sold out, je pense qu'il est dû à la venue de Kid Wise qui est de là-bas. On fait sold out au Casino de Paris aussi mais je pense que ce n'est pas nous qui remplissons non plus.

Jean-Noël : C'est assez stylé car c'est nouveau pour nous de faire de la billetterie en fait. Là, on a commencé la tournée d'automne à l'Ubu de Rennes. C'est la troisième fois qu'on allait là-bas, on avait d'abord joué dans un tout petit bar, ensuite on avait joué au super cool Club 88 et là, on fait le mythique Ubu, de 300 places. On a vendu 250 entrées et 250 entrées pour Last Train, on avait jamais connu ça, c'est nouveau et cool.

LGR : Vous paraissez avoir les pieds sur terre, je ne sais pas si c'est parce que vous venez de Mulhouse, et vous avez votre propre label Cold Fame Records. Comment fonctionne-t-il ?

Jean-Noël : Tu dis qu'on garde les pieds sur terre, la principale raison est notre label et au travail qui est derrière. L'engouement depuis un an pour notre groupe est assez cool mais on l'a beaucoup cherché quand même. On travaille jour et nuit sur le label et aussi sur l'agence de tour que ce soit pour nous mais aussi pour les autres groupes. On est à la compta, on est à la régie, on est à toutes sortes de rôles pas très sexy mais qu'on a appris à aimer parce que justement au début, il n'y avait personne pour nous et c'était essentiel de faire tout ça et ça l'est toujours. On ne pourrait pas lâcher toutes les reines à tout le monde. On ne dit pas non à nos autres partenaires et on en a beaucoup aujourd'hui. On aime apprendre de ces personnes.

LGR : Vous vous êtes tellement aidé tout seul que maintenant vous aidez d'autres groupes.

Jean-Noël : Absolument, oui. On produit un groupe lyonnais, Holy Two, qui fait de l'électro pop. Et on a trois groupes dans notre roster de tour. Nous, Holy Two et Colt Silvers, de Strasbourg. On a pas voulu se mettre des cases de style, ça ne doit pas être un label rock'n roll, c'est la label d'une nouvelle génération. C'est tout notre taf, on a tout à donner, à tout lâcher pour le faire et on pensait que c'était rare alors qu'en fait il y a d'autres groupes qui en veulent à fond et c'est avec eux qu'on travaille.

LGR : Comme vous commencez à bien tourner, avec quel groupe star aimeriez-vous partager l'affiche, hors festival ?

Jean-Noël : On a déjà fait plein de premières parties bien fortes : Black Rebel Motorcycle Club, Band of Skulls, The Raveonettes, The Datsuns… On aime beaucoup les premières parties car c'est un public qui n'est pas là pour toi et du coup tu as tout à prouver. Après c'est sûr que suivre les Black Rebel Motorcycle Club sur tout une tournée, ça serait le bon délire. Mais ensuite, tu peux nous filer Les Queen of the Stone Age, les Dead Weathers, on les prendra peut-être ! (rire)

LGR : Vous faites tout tout seul, votre look noir, slim et cuir aussi ou vous avez un conseiller pour ça ?

Jean-Noël : Ah ouais ! Je me rappelle de ton live report. Tu disais qu'on sentant le groupe très travaillé par leur manager ou un truc comme ça !

LGR : Bonne mémoire. Justement, je vous demande pour savoir si je me trompais.

Jean-Noël : Tu te trompes ! (rire) On a un manager depuis à peine 6 mois parce que effectivement on est très jeunes, on a beaucoup appris cette dernière année. On arrivait sur ce marché cruel de la musique en étant un peu naïf. On a pris un manager pour ça. Et il n'intervient en rien dans tout ce qui est artistique, sur notre image, sur la promo et tout ça. C'est un intermédiaire et il adore ce rôle là.

LGR : Donc vous avez grandi avec votre look de rockeur.

Antoine : On était peut-être pas en veste de cuir à 10 ans, ça aurait été un peu bizarre mais oui, notre look est venu naturellement.

Jean-Noël : On est fringués comme on est fringués dans la vie de tous les jours.

LGR : En tout cas, vous dépotez bien sur scène. On souhaite une longue route à Vito et vous.

Jean-Noël : Merci à La Grosse Radio.

Crédit photos : Yann Landry, au Festival La Nuit Electrique le 19/06/2015



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