Sorti le 14 septembre dernier en CD, évidemment, mais aussi en vinyle et plus rare mais qui redevient courant, en cassette audio ! chez California's Burger Records, People, le nouvel album des Jackals démarre sur un doux réveil d’harmoniques, pailleté de guitare au vibrato et de touches de clavier. En route pour Édimbourg !
Les Ecossais nous emportent avec leurs fantômes et leurs anges sur une lune couleur framboise qui fait rouler son tambour au rythme des baguettes de Paddy McMaster.
Titre phare de l’album, « Raspberry Moon » a des allures entraînantes. On court en quête de quelque chose d’important à travers un décor qui laisse passer des rayons lumineux dans la voix et la gratte de Scott Watson. « Ghost Soul Traffic » continue de jouer sur des sons métalliques vibrants accompagnés de riffs secs où les ombres dansent, de bonne humeur.
Les chœurs quasi permanents et la rythmique nous rappellent le dernier Husky (folk - Australie). Les deux groupes pourraient agréablement s’écouter l’un à la suite de l’autre sur un long trajet en voiture, histoire d’égayer les paysages d’automne.
Un petit côté funky sur « Gold Gift from Paris », des accents Beatles sur « Call Out Mellobird », un fond de mélancolie au cœur de l’album (« Can’t Leave the City » et « Dancin’ Round the Nails ») mais surtout un élan optimiste et salvateur, une recherche de sonorités, de nappes fines et (c’est le côté qu’on a moins aimé) des allures de country vieillotte par endroit (surtout sur la dernière « Waiting on the Man with the Sun »).
A noter : la collaboration du groupe avec le célèbre producteur Owen Morris (Oasis, The Verve) sur leur double single Holding All The Roses/L.E.A.R.N.
Globalement, l'album sonne, c'est travaillé, réfléchi. Toutefois, ça manque peut-être un peu de fantaisie au niveau des instruments. Classiques, avec un poil trop de disto, trop de reverb' parfois, trop de "déjà entendu"... Reste à voir quelle énergie le groupe propose en live.
Flora Doin