Vous avez déjà pu voir deux clips tirés du deuxième album des Jimm, IN[CAN]DECENCE. Les 10 titres de l'album sont à l'image de cet aperçu. Une musique énergique, combinant punk énervé et metal grinçant servi sur des guitares ravageuses, dans la lignée glorieuse des Papa Roach. En plus, ils chantent en français, prouvant encore une fois que quand on la maîtrise, une langue peut faire passer toutes les émotions.
Leur style plaira aux fervents amateurs de saturations et de hurlements de colère. Chaque morceau est un puissant électrochoc décoiffant, et cette énergie ne faiblit jamais.
Alors bon, on a dit punk, peut-être un peu pour la colère et les quelques rimes qui ne riment pas ; mais pas dans le son, bien trop propre pour ça. Certains diront que c'est facile, on n'entend rien sous la masse de saturation infligée aux pauvres instruments.
Les trois gars sont pêchus, on les sent transpirer et sauter partout alors que la batterie en prend violemment pour son grade, comme dans « Pourri gâté » par exemple. Les autres morceaux ne l'épargnent pas non plus, même si ce qui reste de « Même modèle » sera surtout l'interminable riff de guitare et qu'on retiendra d'« Adrénaline » un refrain scandé de façon belliqueuse.
Alors si on aime les bases sures, guitare-basse-batterie, chant saccadé, on est ravi. La partie musicale est excellente, la partie chant l'est tout autant. J'ai cherché quelque chose d'imparfait pour au moins espérer une amélioration sur un futur album. Mais que dire ? Non, la voix est juste, la composition bien dosée, rien n'empiète sur autre chose, les morceaux ne se répètent pas ; même si, certes, l'omniprésence des saturations finit par lasser. Voilà, j'ai trouvé. Mais comme c'était la quatrième fois que je repassais l'album sans faire de pause avec une petite berceuse, il y a forcément un biais.