Les Foo Fighters offrent leur nouvel EP en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015. Le groupe devait se produire à Paris le 16, la date a bien sûr été annulée, mais pour témoigner de leur soutien à la France, leur nouveau mini-album, Saint Cecilia, est disponible gratuitement sur ce site et sur toutes les plateformes de téléchargements avec la mention "Please donate to victims of Paris attacks."
Merci à eux.
D'autant que les titres sont excellents. Energiques, enthousiasmants, de quoi se donner de l'élan dans ces moments abasourdis.
Le premier, éponyme, démarre sur des riffs secs et saturés avec la voix écorchée de Dave Grohl comme s’il grattait de ses ongles l’intérieur de notre thorax pour y enlever toute cette terre sombre qui nous avait envahis de l’intérieur. Une fois la poussière noire décollée, les chœurs viennent souffler dessus pour laisser place à une lueur. De l’espoir, de l’élan oui… La batterie s’en mêle. 41 secondes, on explose avec eux. Envie de se secouer les cheveux dans tous les sens, envie de se secouer tout court, de retourner voir des concerts, de ne pas sombrer, « Fluctuat Nec Mergitur », comme dirait la devise capitale ! Dans le contexte actuel, on ne peut s’empêcher de faire le lien. Les belles chansons prennent une dimension supplémentaire, bien sûr. Celles qui nous sont offertes de bon cœur, particulièrement.
Merci à eux.
« Sean », punk rock dynamique bien américain, évolue comme un bon Offspring ou un Linkin Park saupoudré de pop. Ca envoie du soleil dans les veines.
« Savior Breath » retrouve des aspects métal et solos de gratte énervés, poussages de gueulantes aux fins de phrases tenues, montées d’octaves dans les hurlements, vas-y, défoule-toi fan de Nirvana/Foo Fighters !
« Iron Rooster » titille ses cordes façon permanente genre « Parallele Universe » des Red Hot avec un côté ballade à la « Road Trippin », quoi qu’il en soit, des saveurs californiennes sortent de ce morceau.
Et pour terminer, « The Neverending Sigh », quelque chose de Nickelback, de la puissance, un peu de flippeur entre les deux oreilles, une guitare à la tierce qui suit la ligne principale en intro et des cassures de structure. Bref, du bon rock bien pêchu.
Merci à eux.
Et pour terminer, voici quelques mots écrits par Dave Grohl qui, mentionnons-le, a collaboré avec Eagle of Death Metal qui jouait au Bataclan ce 13 novembre :
« A tous ceux qui ont été touchés par les atrocités à Paris, proches et amis, nos cœurs sont avec vous et vos familles. Nous reviendrons et célébrerons la vie et l'amour avec vous une fois encore, un jour, avec notre musique. »
Merci à eux.
Flora Doin