10 titres audacieux et imaginatifs qui vont nous parvenir le 18 décembre prochain de la part de Cage the elephant, groupe américain, venant du Kentucky pour être précis, déjà nommé au Grammys pour Melophobia en 2013. Leur nouvel album a été produit par Dan Auerbach, le chanteur et guitariste de The Black Keys, gage certain de qualité. A nous de voir…
Tout de suite, on est saisi par la production globale et le ton de l'album, c'est comme si on écoutait d'un coup trois décennies de rock. Des 60's aux 80's. On y retrouve l'aspect garage, une bonne dose d'alternatif et une touche de punk, tout ça mixé en énergie, en densité…
D'entrée, on est surpris par "Cry baby" qui change de ce qu'on peut écouter en ce moment. Matt Shultz, le chanteur oscille entre différente émotions, on est loin du côté grunge des débuts du groupe en 2008. Non, pour ce cinquième album, Cage the elephant fait fort. C'est trendre et délicat, s'écoutant d'une traite, on varie sans heurt dans les morceaux. C'est toujours précis, c'est carré, sans être policé. Un petit voile se pose sur cette production, une retenue qui nous pousse à monter le son pour encore mieux savourer ce rock sans concession. Je dis ce rock sans plus de précision de sous-genre car comme je le disais plus haut les influences sont diverses et mène à des sensations aussi variées. On aurait envie de se poser et savourer sur des morceaux comme "Mess around" avec son clip complétement suranné psyché (voir ci-dessous) et "Cold cold cold", de se prélasser sur "Sweety little Jane" et "Too late to say goodby", de se laisser bercer sur "Trouble" et "How are you true", et de danser sur "Punshing bag", "Portuguese fihgt knife" ou "Cry baby" par exemple. L'album, s'il ne se fait pas de plus en plus joyeux plus on avance dans son écoute, sait ou veut nous faire atteindre un point de détente et de joie dans sa musique.
Cet album fait corps, on ne voit pas de fausse note, le groupe monte en puissance avec le temps, presque une décennie de musique, et ça fait du bien. Un album pour lequel on prend un vilain plaisir à mettre repeat pour rallonger le plaisir. Courez donc le réserver en vinyle chez votre disquaire, il parait que c'est encore la mode, d'autant que les K7 audio font aussi leur retour pour le plaisir du poste de ma vieille voiture qui va en passer du Cage The Elephant sur les belles routes de ma campagne de l'Hérault où leur énergique et jouissif "That's right" et son refrain "sun to shine" fera figure d'hymne.
Cadeay bonus, hier soir le groupe diffusait le nouveau single, "Too Late To Say Goodbye", pour un dernier plaisir :
Yann Landry