À l'occasion de la promotion de son album In[can]decence, Jimm nous a accordé une interview afin de présenter sa musique.
LGR : Tout d'abord, pourquoi ce nom, « Jimm », c'est le tien… mais qu'en est-il des autres membres du groupe ?
Jimm : C'est parce que c'est principalement un projet solo en fait. Je chante et je joue de la guitare ; les instruments (basse, batterie) sont présents uniquement lors de l'enregistrement de l'album et des concerts. Pour l'instant, on a une formation à peu près fixe depuis le mois de juin avec Etienne à la batterie et Marc à la basse. Mais depuis le début du groupe il y a eu de nombreux changements, donc oui, Jimm est le seul pilier immuable.
LGR : In[can]decence est ton 2e album, y a-t-il une différence avec le premier ? En quoi t'es-tu amélioré ?
Jimm : Musicalement parlant, on reste dans la même idée. Mais en deux albums j'ai pu commencer à obtenir une notoriété qui a permis des chroniques, des passages sur des webradios, des interviews… D'ailleurs c'est ma deuxième interview de la journée !
Et puis ce qui fait surtout décoller les écoutes, c'est de faire des clips ; on en a déjà produit deux pour cet album, bientôt un troisième.
LGR : Comment t'y prends-tu pour créer les morceaux ?
Jimm : D'abord je trouve la mélodie à la guitare, puis je mets des paroles dessus qui correspondent au rythme de la musique. Je n'ai pas de thème particulier, ça ne me plairait pas de parler toujours de la même chose ou de composer toujours la même musique. J'aime bien mettre un peu de punk parfois, un peu de metal, avoir au final un album constitué de morceaux différents. Ici j'aborde la société de consommation, les rêves, le sport… Certains passages tournent dans ma tête depuis des années, et je les ai seulement finalisés récemment, d'autres morceaux n'ont que quelques mois.
LGR : Tu chantes en français, ce qui peut sembler inhabituel dans le paysage rock aujourd'hui…
Jimm : Pour moi c'est le meilleur moyen de faire passer un message, puisque c'est ma langue, c'est en cette langue que je peux donner un sens aux phrases.
Et puis c'est aussi parce que j'ai grandi en écoutant du rock français comme Trust… Je pense que ceux qui n'écoutent que de l'anglais acquièrent des automatismes... mais on finit par entendre toujours la même phrase dans leurs chansons.
LGR : Pourquoi t'être mis à la musique ?
Jimm : J'ai écouté du rock, j'ai voulu me mettre à la guitare… et dès que j'en ai eu une dans les mains, je n'ai pas imaginé d'autre possibilité que de jouer dans un groupe. Alors c'est ce que j'ai fait, dans diverses formations.
J'ai eu aussi la chance au collège d'avoir un prof de musique incomparable : il ne nous faisait pas simplement jouer de la flûte, il nous faisait écouter Iggy Pop, il apportait sa guitare électrique et nous jouait des morceaux des Pixies... C'était la première fois que j'entendais le son d'une guitare électrique, ça a été un déclic, je devais en jouer moi aussi.
LGR : En ce moment, qu'écoutes-tu ?
Jimm : J'écoute surtout des trucs des années 80, Guns & Rose's, les Deftones, ce qui m'a toujours inspiré quoi. Mais en ce moment je suis dans ma phase bluesmen.
Sinon, j'ai récemment acheté de dernier Muse et le dernier Mass Hysteria (nda : produit dans le même studio que son album). Sinon en ce moment j'ai découvert Carpenter brut, de l'électro-metal parisien, je les aime beaucoup.
On a également parfois partagé la scène avec Doppelgänger, un groupe de metal du 77.
LGR : Et pour l'avenir du groupe, que vois-tu venir ?
Jimm : Déjà quelques concerts, dont un dans un festival le samedi 12 décembre à Angoulême. Sans doutes quelques dates à envisager plus tard aussi.
On va également sortir un clip en 2016 sur « Je cherche à m'endormir ». Le film sera différent de ceux où l'on voit juste les musiciens jouer, je peux déjà promettre ça...
Je penserai ensuite à un troisième album, car j'ai déjà quelques idées en tête et des démos précédentes intéressantes qui n'ont jamais été utilisées.
Merci à Jimm d'avoir pris le temps de répondre aux questions et de nous avoir appâtés pour la suite !