Flanagan ??? Vous ne connaissez-pas ? Rassurez-vous, j'étais dans le même cas, il y a quelques jours. Comme vous pourrez le remarquer, Flanagan n'affole pas encore Facebook ou Twitter mais cette première livraison Of Love And Misanthropy n'en est pas moins prometteuse. Plongeons nous un peu dans les 5 titres qui composent cet EP.
Après une intro folk-song, dès que le morceau "The Dragonfly" s’emballe, des relents psychédéliques nous arrivent pleine face. Le fantôme de Syd Barrett mène la barque en emmenant avec lui l’influence des grosses pointures de l’époque. On pense ainsi à Their Satanic Majesties Request des Rolling Stones. Les Who ne sont pas loin non plus. Les morceaux sont bien construits, longs mais sans arriver à occuper une demi-face d’album façon Atom Heart Mother des Pink Floyd. Flanagan garde une certaine mesure. Ce "Dragonfly" folk psyché nous embarque sans problème.
"The Fallow Deer" reste dans le trip psychédélique avec des sonorités de guitares proches du sitar. On peut supputer l’utilisation de quelques accordages open tuning chers à Led Zeppelin et Jimmy Page lors de ses digressions lysergiques. Puis, sur le pont, un chant plus agressif vient nous sortir de cette douce torpeur ! Original, inattendu et bien fait ! Flanagan nous offre une relecture du rock 'n' roll psychédélique des sixties arrangé à sa sauce et agrémenté de ses diverses influences.
Puis on change de registre. On retrouve de jolis arpèges pour "The Toad" où l’atmosphère peut se faire une brin Lou Reed-ienne, planante avant que le ton se durcisse et que les grattes se distordent. Les solos sont efficaces, précis et affutés.
Avec "The Cockroach", on est cueilli par un bon gros larsen dès le début du morceau ! Ca c’est dans l’esprit rock 'n' roll. On lorgne avec ce titre vers le punk mélodique de Greenday et ces choses là tout en ne reniant pas les influences sixties planantes. Encore un mélange de genres qui fonctionne plutôt bien.
Enfin, "The Donkey (A Genius)" nous embarque dans un trip très pop dès le début. Le morceau avec ses chœurs façon "who who" dès le début nous rappelle forcement "Sympathy For The Devil" sans en avoir toutefois l’urgence. On retrouve l’idée du pont sans musique déjà présente sur "The Fallow Deer". En laissant tourner la dernière piste, on a la surprise d’être cueilli par un ghost-track d’inspiration country folk. Une petite ballade de cowboy fort sympathique pour pleurer dans sa bière. C’est joli…
Pour conclure, Flanagan réalise un bien bel ouvrage avec ce 5 titres Of Love And Misanthropy. Maintenant, on attend le long format !!!