Le dernier concert de la tournée Hungry Dirty Baby de Mademoiselle K à la Maroquinerie le 05 novembre dernier. Cela faisait 7 ans, depuis son passage à l’Olympia pour son 2ème album Jamais la paix que je n’avais pas vu Katerine, enfin Mademoiselle K, sur scène.
Le temps passe trop vite... et j’avais bien décroché depuis. J’avais moyennement aimé son deuxième disque alors que j’adorais son premier album sorti en 2006 ça me vexe.
Je ne l’avais plus vraiment suivie depuis et j’étais passé un peu à côté du troisième et réussi Jouer Dehors datant de 2011.
C’est pour l’arrivée de son quatrième Hungry Dirty Baby et première sortie en anglais en janvier dernier que je suis revenu vers Mademoiselle K.
Pour l’anecdote, Katerine s’est fait jeter en 2013 de son ancienne maison de disques qui ne voulait absolument pas qu’elle sorte ce disque en anglais.
Alors, elle s’est barrée et a monté sa propre structure Kravache afin d’auto-produire son album.
Elle a bien eu raison de s’écouter, d’aller dans la direction qu’elle voulait pour sa carrière quitte à perdre un peu d’exposition.
On appelle cela garder son intégrité artistique et les artistes français ne font pas tous ce choix mais je ne citerai pas de noms.
Même si son ancien label n’a pas eu envie de la suivre sur son nouveau projet, ce qui est un mal pour un bien, Katerine a fini par sortir un très bon disque avec cet Hungry Dirty Baby, en tout cas, moi je l’adore et je ne suis pas le seul.
Cette nana, que je sois clair avec vous, elle me touche. Pourtant, je suis un rockeur dans l’âme mais sensible. C’est donc ma sensibilité qui m’a fait aimer l’univers de Katerine. On n’a pas besoin d’être torturé dans la vie pour aimer cette femme, sa musique.
Je l’affirme haut et fort, les rockeurs peuvent aimer sa musique, il suffit juste s’assumer sa sensibilité et d’ouvrir un peu son coeur. Je peux vous dire que ce soir, il va y en avoir beaucoup d’amour dans la salle.
Je suis chez moi à la Maroquinerie, enfin, j’y vais tellement souvent dans cette salle de mon quartier du 20ème arrondissement que je m’y sens comme chez moi.
C’est donc la fête ce soir pour Mademoiselle K avec un parfum de tristesse également car c’est la dernière date de la tournée qui avait démarré le 26 janvier dernier à la Cigale de Paris.
Le trio arrive sur scène à 20h50. La salle est blindée à mort, le public est en feu et les fans sont euphoriques. On retrouve sur scène Katerine évidemment à la guitare ou à la basse et au chant, son fidèle complice Pierre-Antoine Combard dit Peter à la guitare ou à la basse, c'est selon, et le petit dernier arrivé à la batterie Colin Russeil.
L’émotion et le plaisir sont palpables partout dans la salle. C’est que certains fans ont fait un paquet de bornes pour assister à cette dernière et exprimer une dernière fois à Katerine leur amour.
Niveau titre, je ne vais pas être très précis. Le trio a interprété pas mal de morceaux de Hungry Dirty Baby pour notre plus grand bonheur et quelques titres phares de sa discographie telle que "Jalouse", "ça me vexe", "Jouer dehors, final".
Je me rends compte au fur et à mesure que le concert se poursuit de ma joie d’être là et d’être au milieu de ce nid d’amour. Mon émotion monte d’un cran et Katerine avec son public me touche.
Oh surprise, au milieu du set, le titre "Final" démarre (c’est ce titre qui avait clôturé l’Olympia en 2008), certains fans crient «Pas déjà» mais ce n’est pas la fin du concert rassurez-vous. C’est juste qu’à ce moment-là, c’est un torrent d’émotion qui coule dans la salle et en moi.
Mademoiselle K ferme les yeux, enchaîne le titre et quelques fans profitent du moment pour gonfler des ballons colorés. Après, devinez-quoi, c’est le lâcher de ballons dans la salle quand Katerine rouvre les yeux. Cela touche l’artiste et cette émotion lui va directement au coeur. J’ai une larme qui me coule le long de la joue. C’est beau, c’est pur, je fais tous ces concerts pour vivre ces moments-là. Je pourrai dire merci Katerine mais je dirai plutôt merci à ton public pour m’avoir fait vivre cela, moi le vieux rockeur.
Le trio joue très bien ensemble, ils sont très complices et Peter son alter ego musical est un très bon musicien.
J’ai beaucoup aimé le jeu de batterie du petit dernier Colin Russeil.
Il cogne fort mais pas que, il est carré, précis dans ses frappes et j’ai aimé le voir jouer.
Hier soir, le trio Jon Spencer Blues Explosion m’avait mis sur le cul mais là, ce soir, ce n’est pas mal aussi niveau trio magique. Melle K parle pas mal à son public, il y a des échanges très sympas, c’est juste fusionnel entre elle et lui.
Que dire de plus, ce fut un très bon moment et j’ai pris beaucoup de plaisir à être là, tantôt acteur par les morceaux qui m’ont fait vibrer ou tantôt spectateur à observer tout cet amour.
Le rappel sera constitué de 4 titres et petite surprise, K reviendra seule à la guitare acoustique nous interpréter un dernier morceau, une exclusivité je précise. Cela sera d’ailleurs le troisième titre inédit de la soirée.
C’est pour nous dire de la plus belle des façons que ce n’est qu’un au revoir, qu’un nouveau disque verra le jour et qu’on aura grand plaisir à revoir à nouveau Mademoiselle K et ses acolytes sur scène.
C’est une très bonne nouvelle. A bientôt alors Katerine, reviens nous vite.
Je laisse le dernier mot aux fans qui criaient ceci tout le long du concert.
Katerine, on t’aime.
Crédits photos: lebonair
