J’étais heureux de retrouver Trixie Whitley ce lundi 14 décembre et ainsi clôturer en beauté mon année de concert 2015.
Je ne l’avais pas revu sur scène depuis le 27 juin 2013. C’était à l’occasion de son premier concert à Paris au Divan du Monde. Ce jour-là, les Black Crowes jouaient juste à côté à la Cigale.
Les corbeaux noires, je les connaissais par coeur et après les 2 premières chansons en tant que photographe, j’étais sorti de la Cigale pour retrouver Tonton Zégut le célèbre animateur rock qui m’avait fait découvrir trois mois auparavant Trixie la jeune Belge-américaine.
Ensemble, on avait pu voir en intégralité le concert de Trixie car son live avait démarré un peu plus tard que celui des Black Crowes.
Je n’ai pas regretté une seconde tant Trixie m’avait touché par son talent, sa sensibilité et cette magnifique interprétation de ses chansons offerte à son public ce soir-là. Elle défendait sur scène son premier album, le brillant Fourth Corner. Ce jour-là, elle avait éclaboussé de sa grâce bien aidée par des chansons particulièrement fortes et prenantes et accompagnée d’un super-groupe de mâles dont son tonton, le bassiste du célèbre groupe belge Deus.
Deux ans et demi se sont passés et je suis devant le Point Ephémère. C’est marrant mais l’année dernière j’avais clôturé mon année 2014 ici dans ce même lieu avec le concert privé de Royal Blood.
Je suis arrivé tôt, il est presque 19 heures et je suis déjà dans la salle vide à ce moment-là. C’est que je vais avoir le plaisir de passer 20 minutes en tête à tête avec Trixie Whitley dans sa loge. Je vous raconterai les détails de cette interview en janvier. Alors, je vous demande un petit peu de patience.
Je peux juste vous dire que j’ai trouvé Trixie très cool, que ce fut un très chouette moment mais qu’elle était toute palotte et fatiguée car malheureusement bien malade.
Son nouvel album Porta Bohemica n’étant pas sorti en cette fin d’année, il débarquera finalement dans les bacs le 5 février prochain.
Le concert a failli ne pas avoir lieu pour cette raison et en dépit de ce gros rhume carabiné, Trixie et son équipe ont maintenu le show de ce soir et elle semblait heureuse de cela.
C’est aussi pour prendre la température avec sa nouvelle formation, se roder sur scène avant une année 2016 qui s’annonce bien chargée pour Trixie avec la sortie de ce deuxième album Porta Bohemica et cette nouvelle tournée qui s’annonce.
Revenons donc au concert, la petite salle de 300 places est pleine aux trois quarts.
Il n’y a eu quasiment pas de publicité autour de cet évènement et c’est vraiment, ce soir, les prémices de cette nouvelle aventure et de cette nouvelle configuration scénique.
Il est déjà 21h20 et Trixie apparaît enfin sur scène accompagnée de ses deux acolytes.
Je ressens toute la fragilité de l’artiste à ce moment-là et sa timidité.
Elle commencera au clavier tout simplement.
Pour l’accompagner en live, un grand chevelu de guitariste qui jouera du clavier également ainsi qu’une jolie brune qui l’accompagnera à la voix, fera les choeurs et tiendra la rythmique.
Clairement, c’est moins rock et péchu que lors de la précédente tournée.
Ce live sera donc bien à l’image de son nouvel album, plus intimiste, plus calme. Il faut rajouter à cela que la chanteuse, comme elle le dira au milieu du set, plane un peu avec l’antibiotique qu’elle venait de prendre dans l’après-midi. Trixie n’aime pas les médicaments mais parfois, on n’a pas le choix.
Le show est un peu poussif, il y a quelque temps mort qui casse un peu le rythme du concert mais Trixie reste Trixie. Sa voix est toujours incroyablement intense, grave, éraillée et délicieuse malgré cette forte grippe et son jeu de guitare toujours aussi excitant et brillant. C’est que Trixie, dès qu’elle branche sa guitare, mes poils s’hérissent, pas mes cheveux car je n'en ai plus...
Je ne vais pas en dire bien plus, le concert passe trop vite, il dura 1h10 seulement et elle finira seule au piano pour le rappel. Le public est un peu triste mais heureux tout de même d’avoir pu voir sur scène Trixie Whitley.
Elle nous annoncera à la fin du set qu’elle reviendra évidemment en France et à Paris, probablement en avril 2016. La date et le lieu restent à confirmer.
Je repars content même si ce n’est pas la Trixie que j’ai vu en juin 2013 car moins rock et malade cette fois-ci.
J’ai discuté avec deux fans à la sortie qui me disaient qu’elles préféraient son côté plus calme alors que moi, perso, je préfère quand elle envoie un peu plus. Pour être honnête, j’aime quand même bien ces deux facettes évidemment.
Allez Trixie, soignes- toi bien et reviens nous en forme en 2016.
On t’attendra à bras ouverts et en attendant, je vous le rappelle son interview à lire dans nos pages Rock en janvier prochain.
Bonnes fêtes à tous et une immense pensée en cette période de Noêl à nos disparus du Bataclan et à tous ceux qui ont été frappés durement, physiquement, mentalement de près ou de loin le soir de ce terrible 13 novembre dernier...
Remerciements: A l’équipe Modulor et à Trixie évidemment
Crédits photos: Lebonair
set list:
Pieces
oh, the Joy ( Trixie solo)
Fourth Corner
Bullet for Love
Gradual Return
Faint Mystery
Haze of a Pair
Never Enough
New Frontiers
Witness Ӭ(Trixie solo)
Hotel No Name
Breathe You in My Dreams Ӭrappel
Strong Blood (Piano Solo)