Après un EP autoproduit sorti fin 2013, Graveyard Whistling, ce groupe de l'Essex compose de nombreux autres morceaux hétérogènes et compile tout cela dans un album qui sortira en janvier.
C'est donc officiellement le premier album des Nothing but Thieves qui paraîtra, contenant 16 morceaux envoûtants aux inspirations disparates. Ils se réclament autant des Led Zeppelin que des Foo Fighters, d'Arcade Fire que de Ray Charles, et leur rock indé est à la fois lourd et vaporeux, composé de chansons mélancoliques plaquées sur une musique brutale… un truc d'émo un peu (ça existe encore ?).
On retrouve cette structure constituée d'un chant larmoyant et d'une mélodie vigoureuse tout au long de l'album, mais ils réussissent avec cette recette simple à faire des chansons qui ne se ressemblent jamais, traitant au petit bonheur de leurs inspirations puisées dans la vie de tous les jours.
On aura tout à coup des saturations poussées à fond et une voix aigüe comme sur « Hostage » , ou bien une ballade romantique délicate avec « Lover Please Stay », l'enchevêtrement des guitares et de la batterie n'est jamais répétitif tout en restant agréablement cohérent. L'efficacité du rythme de « Wake up Call » ne sortira plus de votre tête, c'est garanti.
Ce côté voix claire sur musique lourde rappelle leurs amis Awolnation, ou encore le monde implacable des Agent Fresco. On peut s'immerger dans une ambiance groovy sur « Honey Whisky » ou décoller sur le refrain du grandiloquent « Itch » dont le clip a été visionné plus d'un million de fois.
L'album est très bien fait, l'oreille se laisse avec bonheur entraîner dans ce paysage sonore par la voix délicate de Conor Mason, personnification du jeune rocker anglais prometteur. Les rumeurs disent qu'ils ont encore bien des morceaux à concrétiser dans leur sac, et si c'est vrai, réjouissons-nous d'avance !
