Après quelques 350 dates européennes, le nom des Intersphere résonne aux quatre coins de l’Europe. Les 4 allemands font un débarquement en trombe sur le devant de la scène Rock Alternatif…et avec une toute nouvelle et troisième galette, Hold on, liberty! La sortie, prévue le 23 janvier, chez Long Branch Records, fait déjà le buzz sur la blogosphère rock-métal.
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Ecriture, composition, mais aussi maîtrise de leurs instruments : le moins qu’on puisse dire c’est que les allemands sont carrés. Chaque morceau semble écrit comme un album à lui seul, décrivant une courbe d’ambiance bien jaugée sans pour autant nuire à l’atmosphère générale de l’album. S’enchaînent dans chaque titre temps forts et accalmies ("We are", "Sleeping god", "Capitall"), les premiers incarnés par les soli énervés ("OPalinE") de Thomas Zipner, les seconds par des duos batteries / voix.
Parmi les gros points forts de cet album : Moritz et sa batterie. Une batterie qui prend une place énorme, bien loin du simple rôle de ‘boîte à rythme’ auquel elle est parfois reléguée. Moritz est vraiment excellent, on risque d'en entendre parler à nouveau !
Particulièrement caractéristique, le premier single de l’album, "We are". Une intro toute en batterie, des riffs bien travaillés, un solo qui n’a rien à envier aux professionnels du genre... Une alternance constante entre chant apaisé dans les couplets et cris énervés dans le refrain, très bien gérée par Christof Hessler. Un petit bijou.
Un style carré donc, mais qui ne perd pas pour autant en énergie. Peut-être l’empressement de l’enregistrement, ou encore l’habitude de la scène…qu’elle qu’en soit la raison, on sent que les Intersphere ne lésinent pas sur l’investissement personnel. Une énergie qui est très bien retranscrite par un enregistrement de bonne qualité, ce qui ne gâche rien !
Une petite touche d’originalité ? On la trouve dans leur capacité à multiplier les influences. On perçoit bien entendu un peu de Muse, un zest d’Incubus, mais on reconnaît aussi la voix de Brian Molko (les effets vocaux sur "Sleeping god") et des soli et sons gras clairement hérités du metal ("sleeping god")…D’autres morceaux évoqueront plutôt le rock anglais ("Hold on liberty"), voire l’indie rock des Mumford and sons (en particulier sur la première chanson de l’album, "masquerade").
Les allemands mélangent les genres mais ne diversifient pas énormément le schéma de leurs morceaux...et ça devient un poil répétitif. Résultat : quelques titres, malgré de vrais forces, n’apparaissent pas fondamentaux ("Opaline", "capitall", "open end" et "over"). Heureusement "parallel lines", ses 7 minutes et son côté prog, relèvent le niveau en apportant un peu de renouveau, tout comme "Aurora". Une galette un peu mitigée donc, qui n'a pas su échapper au syndrome du 'creux de la vague' en milieu d'album. Le tout étant de sortir la tête de l'eau pour découvrir l’outro, tout en finesse, "destination". Le pari de l’outro calme est parfois difficile à remporter, mais au jeu de la courbe d’ambiance, les allemands ont un véritable talent !
Point de détail, qui a son importance : le quatuor a passé seulement 7 jours en studio pour enregistrer son petit dernier. Sept jours pour un onze titres de 46 min, belle prestation ou excès de confiance ? En l’occurrence la première réponse sera la bonne.
Tracklist :
- masquerade
- we are
- sleeping god
- hold on, liberty!
- OPalinE
- capitall
- open end
- parallel lines
- over
- aurora
- destination
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