Cage the Elephant était en concert à Paris ce lundi 22 février au Trabendo dans une salle qui affichait archi-complet afin de défendre leur excellent dernier album Tell Me I’m Pretty (chronique ici) qui a intégré notre top albums 2015. Un disque qui a été produit par Dan Auerbach le chanteur-guitariste des Black Keys. A la Grosse Radio Rock, on ne pouvait pas rater ce show qui s’annonçait chaud bouillant.
Il est 19 heures et votre reporter live Lebonair se trouve devant la porte du Trabendo. Sentant le gros enthousiasme des fans et leur grosse impatience, j’ai préféré arrivé tôt pour une fois. Connaissant par coeur la configuration de cette salle de 700 places debout, je me suis dit que pour être bien placé et vous faire quelques photos sympas, il fallait arriver en premier. Avant cela, il m’a fallu passer devant une longue file d’attente de fans déjà présents sur place qui attendaient l’autorisation de pouvoir descendre les escaliers et rejoindre enfin la salle qui ouvrira ses portes autour de 19 heures 20 finalement.
Je rentre donc en premier dans la salle et je me colle idéalement près de la scène tout près de la fosse qui promet d’être chaude et bouillante ce soir. Je suis heureux de voir qu’ils ont mis un espace entre la scène et le public afin de permettre aux photographes de pouvoir réaliser des photos tranquillement sans être secoué et prendre des coups. La salle se remplit très vite et la fosse se retrouve blindée. Les fans, tellement motivés par ce concert de Cage The Elephant ont tendance à se concentrer au même endroit devant la scène.
Il est 20 heures, une première partie a commencé dans un trabendo maintenant plein à craquer.
La seule chose à laquelle je n’avais pas pensé, c’est de voir autant de jeunes fans car la moyenne d’âge de ce soir est plutôt entre 14 et 20 ans. Même le jeune de 20 ans peut se sentir vieux ce soir alors que dire de votre serviteur qui passe pour un ancêtre. Cela me change du public de Joe Jackson quatre jours plus tôt à l’Olympia.
Après une première partie bien rock et sympathique, Cage The Elephant déboule devant nous autour de 21h10. Tout le monde est remonté à bloc, le groupe, les fans et dès les premières notes de "Cry Baby" extrait du nouveau disque, c’est déjà de la pure folie, un bordel de ouf. C’est même l’hystérie. Matt Schultz le chanteur a une pile electrique dans le cul. Il bouge comme un fou et se déhanche tel Mick Jagger au début de sa carrière. D’ailleurs, il ressemble beaucoup au vieux Rolling Stones et il chante tout en ayant une patate d’enfer. Pour le choper en photo le Matt, c’est du taf et j’ai des sueurs.
Son frère Brad le guitariste est à donf et il ne cesse jamais de chercher son public. Les autres musiciens sont plus en retrait mais c’est la fête, autant sur scène que dans le public. Matt s’agrippe à son micro à deux mains, fait des sauts de deux mètres, secoue la tête et tire la langue. Il a 32 ou 33 balais, pas sûr qu’il puisse tenir ce rythme en vieillissant. On entendra 8 titres sur 10 extraits de Tell Me I’m Pretty et sur les 21 titres interprétés au total, on aura droit aux classiques du groupe tels que "In one Ear", "Aberdeen", "Back Against The Wall", "Ain’t No Rest For The Wicked" et j’en passe.
Les nouveaux morceaux passent très bien l’épreuve de la scène et le vieux rockeur que je suis, ne s’ennuie pas une seconde. Les jeunes sont totalement transcendés, d’ailleurs, je pense que pour certains, c’est leur premier concert vu leur âge et l’énergie déployée. Matt parle d’amour également, ce qui fait que le public est si fou et aimant. C’est que les Américains savent être aussi bien pêchus que doux parfois. Le public chante à tue-tête, comme sur "Trouble".
Le rappel verra un Matt Schultz, sur le 3ème et dernier furieux titre "Sabertooth Tiger", enlever sa chemise et se jeter une troisième fois dans les bras de ses fans. Sauf que cette fois-ci, le Matt Jagger se retrouvera debout porté et supporté par les bras et les épaules du public pour un dernier slam. Ils finissent par nous quitter, les lumières se rallument et le public va se retrouver totalement rincé mais tellement heureux.
durée du concert 1h35
credit photos: Lebonair
set-list
Cry Baby
In One Ear
Spiderhead
Take It or Leave It
Aberdeen ӬToo Late to Say Goodbye
Cold Cold Cold
Sweetie Little Jean
Trouble
Ain't No Rest for the Wicked
Portuguese Knife Fight
Mess Around
Punchin' Bag
Back Against the Wall
Telescope
It's Just Forever
Teeth
Come a Little Closer ӬӬ
rappel:
Cigarette Daydreams ӬShake Me Down
Sabertooth Tiger
