Jackie Palmer compose, chante, et joue de la basse.
Ce projet solo existe depuis 2014, il s'appelait Louves à l'époque, mais a dû changer de nom. Jackie Palmer sévit désormais dans un mélange de Jackie Kennedy et Laura Palmer (non, rien à voir avec Jack Palmer le détective privé de Pétillon), les héroïnes de l'artiste.
Simplement intitulé Jackie Palmer, ce premier EP contient 6 titres, où prédominent une voix grave et une basse enveloppante.
Le premier morceau, « Mémoires vives », rappelle l'époque Nouvelle vague, avec un rythme sautillant et un synthé aigrelet. A noter que pour la scène, Jackie Palmer est accompagnée de 4 filles.
Mais Jackie Palmer n'est pas ici pour vous remonter le moral avec des mélodies joyeuses. Plus on avance dans l'album et plus la nostalgie devient oppressante.
Avec « Fais-moi rire encore » on comprend que la mélancolie est là, cachée sous ces notes chaudes et bienveillantes. Même les rebonds élastiques de « La terre et l'acier » ne sauveront pas cet esprit tourmenté, qui rêve d'épopées qui tournent mal avec « Marc et Louise ».
Même si on laisse toujours « Des portes » ouvertes à un éventuel événement modificateur, après tout, « ailleurs c'est pareil qu'ici » et on finit toujours échoué « Sur le sable ».
On ressent un côté implacable, inéluctable, à l'écoute de cet album, ciselé à la perfection, professionnellement porté par cette voix sérieuse et suave, ces textes farouches et ces instruments chaleureux.
Cet EP sortira le 8 avril, et Jackie Palmer sera en concert à Paris le 8 mars à l'International.