Kula Shaker en live à  la Maroquinerie à  Paris 08-03-2016

6 années après leur dernier passage à Paris et 20 ans après la sortie de leur chef-d’oeuvre K, Kula Shaker est enfin revenu sur les planches défendre leur nouvel album K 2.0. Après le report du concert programmé le 20 février à ce mardi 08 mars en raison du souci de santé de Crispian Mills le leader, la soirée pouvait enfin prendre place.
 

Le 20 février dernier, nous n’avions pas tout perdu car Kula Shaker avait maintenu  les interviews malgré la grande fatigue de Crispian. Vous pouvez donc retrouver notre entretien avec Crispian et Paul le batteur ICI. Suite à la chronique de leur nouvel et excellent dernier album K 2.0, après notre rencontre avec le groupe et l’interview réalisée, il était temps de boucler la boucle avec le live-report de ce concert tant attendu. Cette soirée Gonzaï aux relents psychédéliques se déroulera en trois parties. Pour chauffer la salle, c’est Judah Warsky ancien membre de Turzi qui est chargé d’ouvrir les hostilités et suivra le set de The Loved Drones. Les membres de cette secte loufoque délivrent un rock psyché et délirant. Oh surprise, je retrouve aux commandes de ces belges complètement barrés Benjamin Schoos. Lui, je l’avais vu en première partie de la Maison Tellier aux Francofolies de la Rochelle en juillet 2014 et j’avais détesté son show. J’avais rarement vu un concert aussi mauvais. Heureusement, c’est nettement mieux ce soir.

On retrouve chez The Loves Drones de longues plages instrumentales qui donnent une musique intéressante à défaut d’être excitante. La salle va se remplir totalement pendant la dernière transition et l’arrivée des Anglais psychédéliques de Kula Shaker. L’ambiance monte nettement d’un cran et l’atmosphère planante et indienne fait sa place. Ce concert est très attendu par les fans du groupe car les 500 places que contient la Maroquinerie se sont arrachées très rapidement, ce qui a rendu cette date archi-complète depuis plusieurs mois. 21h30, les lumières s’éteignent enfin et les anglais débarquent tout sourire devant une Maroquinerie pleine comme un oeuf.  On est heureux de retrouver en forme Crispian le chanteur-guitariste, Paul Winterhart le batteur, Alonza Bevan le bassiste et Harry Broadbent le clavier.
 

C’est parti idéalement avec un vieux morceau de l’album Peasants Pigs Astronauts «Sound of Drums» que j’adore. C’est la folie d’entrée de jeu et tout le monde est heureux de se retrouver. Le public est constitué de fans dont la majorité est âgée entre 30 et 60 ans. On danse, on s’amuse bien ce soir et ça fait chaud au coeur de voir des gens heureux qui s’éclatent et font la fête avec leur groupe fétiche. Kula Shaker est donc venu dignement fêter leurs 20 ans de carrière en étant à la hauteur de la grosse attente que suscitait cette date parisienne. Les garçons nous ont même dit durant l’interview donnée le 20 février dernier qu’ils avaient été surpris de voir que les places de ce concert s’étaient vendues très vite.
 

En toile de fond, on a droit à un grand écran qui projettera des images psychédéliques, très flower-power qui rend l’atmosphère hindouiste et terriblement rock. Sur le deuxième morceau, on entendra une reprise de George Harrison «Gokula» très dynamique et rock’n’roll. Le légendaire multi-instrumentiste a été de son vivant très intéressé par la culture indienne et le spirituel. Kula Shaker va pendant 1h25 nous lâcher 18 titres bien savoureux voire magiques. Le premier fantastique album K qui est sorti en 1996 sera largement représenté ce soir avec 6 titres dont les monstrueux "Grateful When You’re Dead/Jerry Was There", "Temple of Everlasting Light", "303", "Tattva", "Into the Deep" et "Govinda".
 

On est vraiment gâté car K est tout simplement un des meilleurs disques de pop anglaise du siècle dernier. On profite à fond de cet immense bonheur à réentendre ces classiques. On aura le plaisir d’écouter 5 morceaux de Peasants Pigs Astronauts et seulement deux titres du nouvel album K2.0. C’est une surprise car je pensais que K2.0 serait plus largement représenté ce soir. Ils joueront donc l’excellent "Infinite Sun" et le "brillant Mountain Lifter". Peut-être que sur les futurs concerts - la tournée ne fait que commencer - K2.0 sera plus joué. On a droit en gros à un best-of avec une part belle aux deux premiers disques et deux nouvelles chansons. On ne va pas s’en plaindre car on est comblé de bonheur.
 

Pour le rappel, on entendra encore deux chansons, "Great Hosannah" et "Govinda". Cris parlera un peu avec son public durant le show et interprétera ce fantastique morceau tout en sanskrit. Le titre sera repris en choeur par le public. On terminera ce concert passé trop vite dans une euphorie totale et une folle ambiance. Ce fut bien rock ce soir et très enlevé tout le long de la soirée. Les morceaux catchy et inspirés de leur répertoire ont ravi les fans qui se seront éclatés ce soir. On attend tous avec impatience leur prochaine visite dans l’hexagone. Convaincu que leur retour en France se fera beaucoup plus rapidement cette fois-ci. Avec la forme qu’ils ont, avec ce brillant nouvel album K2.0 à défendre et les 20 ans qu’ils ont à fêter cette année, on en redemande.
 

Crédits photos : Lebonair

set list

Sound of Drums - Peasants Pigs Astronauts
Gokula (georges Harrison cover)
”¨Hurry on Sundown ”¨(Hawkwind cover)
Into the Deep - k 
Grateful When You're Dead / Jerry Was There - k”¨
Temple of Everlasting Light - k
”¨Infinite Sun - k2.0”¨
Shower Your Love - Peasants Pigs Astronauts
303 - k”¨
Mountain Lifter - k2.0
”¨Peter Pan R.I.P - Pilgrims Progress”¨
Ophelia - Pilgrims ProgressӬ
Mystical Machine Gun - Peasants Pigs Astronauts”¨
108 Battles (Of the Mind) - Peasants Pigs Astronauts
Tattva - k
Hush (Joe South cover)

rappel
Great Hosannah - Peasants Pigs Astronauts
Govinda - k