Simo – Entretien avec JD SIMO

Salut mes chers fans de bons Rock ! Comme vous le savez surement les trois compères du groupe de Blues-Rock de Nashville Simo viennent de terminer la semaine dernière la partie Européenne de leur tournée, débutée il y a peu pour promouvoir leur second album Let's Love Show The Way que l'on n'a pas manqué d'adorer ici à La Grosse Radio (cliquez ici pour accéder à la chronique).

Le guitariste virtuose et chanteur JD SIMO, entres autres fondateur du groupe Simo s'est prêté au jeu de l'interview pour La Grosse Radio, afin de revenir plus en détails sur ce nouvel album, cette tournée ainsi que sur le groupe tout simplement. Un beau moment d'échange ou il a été question de musique, d'inspirations, de karma et de genous pétés (pour ceux qui n'auraient pas suivi, cliquez ici pour découvrir l'incident dont le guitariste a été victime pendant sa performance du 03/04 à la maroquinerie, accessoirement la toute première date de leur tournée).

simo, interview

JD SIMO : Merci beaucoup d’être là et de prendre le temps de me recevoir, c’est un honneur pour moi de faire ça.

LGR : De rien, c’est également un honneur pour moi et pour La Grosse Radio de pouvoir s’entretenir avec toi. Parlons un peu de toi, de ton groupe et de cette nouvelle tournée Européenne qui vient de se terminer si je ne dis pas de bêtises ?

JD SIMO : Oui c’est ça, on vient juste de terminer ici en Europe. On retourne aux États-Unis demain (Mercredi 20/04) et on commence la tournée Américaine vendredi.

LGR : Sur la côte Est c’est bien ça?

JD SIMO : Oui. On début à Louisville et puis on va faire tout l’Est en longeant la côte. Avant de venir ici en Europe on a fait quelque chose comme 46 dates il me semble, couvrant une grande partie de l’Ouest des États-Unis. Beaucoup de dates dans le Sud également, et maintenant on s’attaque au reste du pays (rires).

LGR : C’est assez impressionnant ! Où en est l’avancée de votre tournée pour l’instant ?

JD SIMO : Pour tout dire, on va être en tournée jusqu’à la fin de l’année, donc on peut dire que ce n’est jamais vraiment fini (rires).

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Source photo : Facebook du groupe


 

LGR : Génial ! Parlons donc un peu de cette tournée Européenne que vous venez juste de finir. Comment ça s’est passé ?

JD SIMO : C’était génial, mis à part mon accident ! (rires) ça a été un départ assez dur pour moi et pour le groupe, mais à part ça ça a été vraiment génial. Le soutien de la part de tout le monde a été incroyable. Le lendemain de l’accident j’ai décidé de maintenir la tournée quoi qu’il arrive. J’étais assez inquiet, notamment parce que je savais que j’allais devoir rester assis pendant les concerts et que du coup je n’allais pas être capable de me donner à 100%. Mais vraiment, tout le monde m’a apporté son soutien. Il y a eu beaucoup de dates complètes, et pour nous, qui sommes un groupe assez nouveau, qui avons à peine réussi à nous faire une place dans le paysage musical rock ici comme aux États-Unis, ce soutien inconditionnel a vraiment été une aide précieuse. On est vraiment reconnaissants.

LGR : C’est d’ailleurs quelque chose que je voulais te demander, puisque j’imagine que c’était la première fois que tu devais rester assis sur scène. Comment est-ce que tu le vis ?

JD SIMO : Eh bien c’est assez dur pour moi. Je donnerai tout pour pouvoir me tenir debout à nouveau ! J’ai fait du mieux que j’ai pu comme toujours et je suis très reconnaissant envers le public qui m’a vraiment aidé et apporté son soutien tout au long de la tournée, et encore aujourd’hui. 

LGR : Oui, toutes les choses ont une première fois n’est-ce pas ? (rires). Pourquoi as-tu décidé de ne pas annuler la tournée ? Est-ce que c’est parce que tu ne voulais pas tout arrêter alors que ça avait à peine commencé ?

JD SIMO : C’est d’abord parce que je n’ai pas l’habitude d’abandonner. Il m’en faut beaucoup pour me faire arrêter quoi que ce soit quand je suis lancé. Et je ne voyais pas vraiment l’intérêt de rentrer chez moi. J’aurais fait quoi, je serais resté chez moi assis sur mon canapé à ne rien faire ? Non. Si je n’avais pas été capable de chanter ou de jouer ça aurait été différent. Mais dans cette situation il m’a semblé évident que j’aurais été assez misérable si j’étais juste rentré chez moi. Bien sûr je ne savais ce que ça allais donner. J’avais pas mal d’appréhension quand on est arrivé en Angleterre et qu’on allait faire la toute première date où j’allais devoir rester assis pendant tout le concert. Comme j’ai dit, j’ai juste fait de mon mieux, c’est passé et depuis ça s’arrange jours après jours. Ça me dérange de moins en moins au fur et à mesure que la tournée continue mais j’ai quand même le sentiment que ça ne sera jamais quelque chose de naturel pour moi (rires).  

LGR : Oui, je peux facilement comprendre ça. 

JD SIMO : Le truc c’est ce j’essaye toujours d’être aussi libre que possible et de me laisser aller. Et la liberté de mouvements joue un rôle important là-dedans. Même avant que je forme ce groupe, quand j’étais musicien de studio, je n’avais pas l’habitude de rester assis. La plupart des musiciens de studio s’asseyent à un moment donné, ce qui est normal au bout de sept heures d’enregistrement à la suite par exemple, mais moi j’ai toujours préféré rester debout (rires). Il a fallu que je m’adapte mais comme je le disais ça va de mieux en mieux. Chaque jour marque un progrès et avec un peu de chance je vais pouvoir bientôt me relever dans les semaines qui viennent.

LGR : À La Grosse Radio on te le souhaite de tout cœur. On te souhaite tous un prompt rétablissement !

JD SIMO : Merci beaucoup ! (en français) (rires).

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source photo : Facebook du groupe
 


LGR : Donc ce que tu me dis c’est que vous êtes toujours très excités de continuer la tournée chez vous, aux États-Unis ?

JD SIMO : Oui absolument ! J’ai vraiment hâte de jouer dans tous ces endroits dans lesquels on a encore jamais joué, sur toute la côte Est. Et après ça on va revenir en Europe, pour la dernière semaine de juin. On a vraiment hâte de continuer.

LGR : J’imagine. Vous n’avez jamais tourné sur la côte Est ?

JD SIMO : On a joué à New-York, en Caroline aussi. Après pour tout ce qui est de la côte Est au-dessus de New-York, Boston, le Vermont, Pittsburg, Philadelphie et un paquet d’autres d’endroits que j’oublie, ça ce sont des lieux où nous ne sommes encore jamais allés. Du coup on a vraiment hâte de découvrir tout ça.

LGR : J’espère que la suite de votre tournée va se passer aussi bien que comme elle a commencé, l’accident mis à part bien sûr ! (rires). Parlons un peu justement de cet album que vous êtes en train de promouvoir en ce moment. Il s’appelle Let’s Love Show The Way et je peux t’assurer qu’on l’a adoré à La Grosse Radio. J’ai moi-même écrit une chronique dessus et j’ai été conquis.

JD SIMO : Merci beaucoup à tous, ça me touche beaucoup. J’ai d’ailleurs hâte de pouvoir organiser une vraie tournée en France, de pouvoir y jouer et de rencontrer le public de ce pays.

LGR : Cet album vient plusieurs années après l’enregistrement du précédent. C’est le deuxième, le premier s’appelait Simo et était sorti en 2011, c’est ça ?

JD SIMO : C’est ça. Notre premier album avait été réalisé très rapidement, quelques mois à peine après qu’on ait monté le groupe en réalité. On avait lancé ça pour marquer notre départ en tant que jeune groupe, et la plupart des choses qui caractérisent notre groupe aujourd’hui ont été mises en place dans les années qui ont suivi notre lancement. Ensuite, il y a environ un an, tout était plus ou moins organisé autour de nous. On avait enfin une set-list stable, on a fini par rejoindre Mascot Records, il y a eu tout un tas de choses qui se sont organisées autour du groupe etc. Et finalement ce nouvel album est simplement le résultat de ces plusieurs années à se battre pour se faire une place, un nom, d’être finalement lancés pour de bon.

LGR : Donc je suppose que vous trois étiez impatients de retourner en studio et d’enregistrer à nouveau ?

JD SIMO : Oui c’est clair. D’autant plus qu’on avait, et qu’on a toujours d’ailleurs des montagnes de morceaux, puisqu’on ne s’est jamais arrêtés d’écrire depuis qu’on a monté ce groupe. On était vraiment aussi prêts que possible et ça a été génial de finalement pouvoir revenir en studio. On a même commencé à travailler sur notre prochain album tant qu’on y était ! Écrire des morceaux est quelque chose qu’on fait constamment, par conséquent on joue souvent de nouvelles chansons au cours de nos concerts, nuits après nuits. Je dirai que ça nous maintient en forme !

simo, interview

Crédits photo : Allan Messer

LGR : C’est d’ailleurs une question que je voulais te poser : Est-ce que vous avez toujours eu une manière particulière de composer vos chansons, ou c’est quelque chose qui évolue beaucoup avec le temps ?

JD SIMO : Ce qu’on fait d’habitude c’est qu’on compose un certain nombre de chansons tous ensemble. Que ce soit en répétitions, pendant les balances ou même ailleurs. Par exemple ces jours-ci avec la tournée c’est surtout pendant les balances ou dans les chambres d’hôtels qu’on trouve le temps de faire ça. On commence généralement par créer la structure d’un morceau de manière aussi complète que possible ensemble, ensuite chacun y rajoute ses touches personnelles par ci par là et on termine avec le chant et les paroles. Il nous arrive parfois de fonctionner différemment mais la plupart du temps on compose ensemble en tant que groupe, sachant qu’en tant que chanteur je m’occupe des paroles de mon côté. Une fois que la compo commence à prendre forme, on a un premier aperçu de ce qu’elle peut donner. Ceci étant dit je ne crois pas que cette manière de fonctionner ait quoi que ce soit de spécial. Ce que je veux dire c’est que la plupart des groupes fonctionnent de cette manière. Je dirai que c’est une façon assez commune de faire. Ça m’arrive parfois d’arriver avec quelque chose que j’ai composé de bout en bout et qu’on arrange ensuite tous ensembles mais pour la grande majorité c’est un effort de groupe.

LGR : Vous êtes d’ailleurs assez connus pour intégrer beaucoup d’improvisation au sein de vos titres quand vous les jouez sur scène, c’est quelque chose que vous avez toujours fait, dont vous ressentez le besoin ?

JD SIMO : Eh bien je dirai que ça vient du fait qu’on est à la fois des grands fans de l’improvisation et des grands fans des morceaux dans le sens classique. On essaye toujours de se trouver au point d’équilibre entre les deux. Cela rend chaque concert unique. Si on ne faisait que jammer pendant tout un concert on finirait par s’ennuyer, et pareil si on se contentait juste de jouer nos morceaux tels quels. Et ça vaut aussi pour le public. C’est quelque chose qu’on adore faire. Comme je l’ai dit tout est une question d’équilibre. En plus de ça, on considère l’improvisation comme quelque chose qu’un groupe peut se permettre. Une bonne partie de la création de ce groupe résulte de notre intérêt et de notre amour pour l’impro. Ça rend les concerts vraiment géniaux car forcément ils vont être différents à chaque fois. C’est à la fois excitant et amusant. Pour nous, essayer de donner à notre public une expérience nouvelle à chaque fois est très bénéfique parce que ça nous maintiens dans une certaine dynamique. Ça nous force à faire des efforts pour jouer nos morceaux chaque jour d’une manière un peu différente. Et je crois pouvoir dire que le public apprécie ça. Il me semble en effet que c’est quelque chose d’assez inhabituel dans le rock moderne mais ce que j’essaye de dire c’est que ça n’est pas forcément obligé de l’être (rires).

LGR : Beaucoup de gens essayent de décrire votre musique, entre le rock, le blues, le jazz etc. Comment est-ce que tu décrirais votre musique avec tes propres mots ?

JD SIMO : C’est assez difficile à dire, mais je dirai qu’on est un groupe de rock qui est beaucoup influencé par certains éléments du jazz et du blues. On n’est pas vraiment un groupe de blues et on n’est définitivement pas un groupe de jazz. Pour nous au sein du groupe ça ne fait aucun de doute qu’on fait qu’on fait du rock n’ roll. On y intègre effectivement beaucoup d’autres éléments mais une fois encore, même si on adore le jazz et le blues, je dirai qu’on joue du rock dans un spectre musical assez large. J’espère que les influences des autres styles qu’on intègre à notre musique restent authentiques, mais au final on est juste trois gars qui jouent du Rock à l’ère moderne (rires).

LGR : Et puisque tu mentionnes le fait que vous soyez trois membres au sein de Simo, organisés en power trio, je voulais te demander si vous n’aviez jamais considéré le fait d’intégrer d’autres musiciens à votre formation ? Une autre guitare ou des claviers par exemple ?

JD SIMO : Si, c’est quelque chose auquel on est ouverts. Et tu sais, on ne sait jamais, le public pourrait être surpris sur notre prochain album (rires). La beauté d’être un trio c’est qu’on peut toujours choisir d’ajouter des membres à un moment donné, ou de rester en petit comité si on préfère. A la base on n’avait rien vraiment planifié, ça s’est juste passé comme ça. Mais oui on est ouvert à toutes sortes de choses pour la suite. En plus en ce moment, comme on tourne beaucoup et qu’on travaille aussi beaucoup sur nos nouveaux matériaux, je pense qu’il va y avoir un paquet de groupes et/ou d’artistes à nous rejoindre sur notre prochain album. C’est presque impossible de ne pas d’étendre dans ce genre d’atmosphère, quand tu joues autant avec tant de gens différents.

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source photo : Facebook du groupe

 

LGR : L'album s’appelle donc Let’s Love Show The Way et je me demandais si c’était un message que vous vouliez faire passer à votre public, étant donné toutes les choses terribles qui se passent dans le monde en ce moment ?

JD SIMO : C’est effectivement un message, mais le truc c’est qu’on avait décidé de ce titre bien avant que toutes ces choses terribles, toutes ces attaques, ne se produisent ces dernières années. Bien sûr aujourd’hui on en est d’autant plus fiers et on le défend d’autant plus vu la situation actuelle. Je dirai que ce qu’on cherche c’est au moins de véhiculer un message positif et qui transmet des valeurs d’amour, et non de la violence ou des idées négatives. J’essaye d’être un éternel optimiste et je pense qu’il en va de même pour les autres membres du groupe, ainsi que pour notre équipe. On essaye de créer un environnement très positif pour nous-mêmes et pour les autres. Je crois qu’il est important que dans ta musique, si tu prends position, tu prennes position de manière positive. C’est quelque chose qu’on a vraiment commencé il y a un an à peu près, alors qu’on commençait à réfléchir sérieusement à cet album. Et évidemment on est de plus en plus convaincus de l’importance de ce genre de message au vu de ce qu’il s’est passé dans le monde ces derniers mois. Ça va bien plus loin que nous, notre musique ou notre carrière. Au final, on est tous de simples êtres humains vivants tous sur la même planète et on doit la partager. C’est en notre pouvoir de rester positif et heureux et de diffuser cet état d’esprit à tous ceux avec qui on entre en contact. C’est quelque chose qui est entre nos mains dans la vie de tous les jours et c’est bien plus important que de vendre des disques et tout le reste. 

LGR : Est-ce que tu penses que cela fait du rôle d’un artiste, de véhiculer des messages ?

JD SIMO : Je crois que oui. Ce que je veux dire c’est que si tu te lances dans quelque chose juste pour des raisons matérielles ou seulement pour de la reconnaissance il n’y a rien de réellement bon qui va en sortir. Je crois que si ton but c’est de faire de l’art alors oui c’est important d’être conscient du monde dans lequel tu vis. Et je crois que c’est aussi important pour toi d’être cohérent avec l’image et le message que tu délivre. C’est capital et c’est quelque chose auquel tu dois croire au fond de toi, car dans le cas contraire autant vendre des hamburgers. Ça doit avoir du sens, pour toi et pour les personnes avec qui tu travail. Et peut-être qu’à un moment ça touchera quelqu’un d’autre. 

LGR : Oui, d’autant plus qu’en tant qu’artiste tu as l’opportunité d’être entendu par les gens, de les toucher, parfois même profondément. Cela m’amène à une autre question : As-tu toujours su que tu voulais devenir musicien professionnel ?

JD SIMO : Oui, pour ma part, je l’ai toujours su. Je joue de la guitare depuis tout petit, depuis que j’ai 3 ou 4 ans. J’ai commencé à me produire devant des gens sur scène très vite, et puis vers 9-10 ans j’ai commencé à jouer de manière pro. C’est tout ce que j’ai toujours fait. Je suis musicien professionnel depuis que j’ai plus ou moins dix ans et depuis je n’ai plus jamais fait autre chose. Je me considère assez chanceux parce que j’ai su assez rapidement ce que je voulais faire dans la vie et j’ai toujours fait ce qu’il fallait pour que cela devienne possible. Je réalise maintenant que c’est un cas de figure assez spécial, et j’en suis extrêmement reconnaissant. J’ai toujours été ce petit garçon bizarre qui passait son temps à jouer et chanter.

LGR : Pourquoi as-tu choisi la guitare en premier lieu ?

JD SIMO : Eh bien, la guitare était en fait un compromis pour moi. A la base j’adorais la batterie, mais mes parents ne m’ont jamais laissé avoir une batterie quand j’étais plus jeune. J’aimais aussi énormément la basse. Tout le monde a conseillé à mes parents de me faire commencer la musique avec la guitare, en disant qu’ensuite je pourrais passer à la basse, à la batterie ou autre chose si j’en avais envie. J’ai donc fini avec une guitare dans les mains et je me suis passionné pour cet instrument presque instantanément. À partir de là toutes mes envies de jouer d’autres instruments, comme la batterie par exemple, se sont très vite envolées tant je suis tombé amoureux de la guitare. Cet instrument représentait typiquement tout ce que ce j’aimais dans la musique. Aujourd’hui je joue plus ou moins bien de plusieurs instruments différents. Je reste avant tout un chanteur et un guitariste évidemment même si je me débrouille sur un certain nombre d’autres instruments (rires). Ce qui est sûr c’est que je suis amoureux de la musique en général.   

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LGR : Tu aimais la batterie, la basse et la guitare, pas étonnant que tu te sois mis au rock ! (rires).

JD SIMO : Oui c’est clair !

LGR : Pourrais-tu nous parler de tes plus grandes influences musicales ?

JD SIMO : Eh bien, tout le rock n’ roll des débuts est très important pour moi. Ce sont les premières choses auxquelles j’ai été exposé et c’est vraiment ce qui m’a donné envie de faire de la musique. Chuck Berry, Little Richard, Buddy Holly et tout ça. Ça m’a vraiment beaucoup influencé. Il y a évidemment eu aussi les Beatles et autres à leur époque. Je crois que le rock n’ roll original des années 50 occupera toujours une place centrale dans mon cœur simplement parce que c’est la toute première chose qui m’a donné envie de commencer la musique.

LGR : Très bien. Pour terminer, je voudrais te demander si tu as un conseil quel qu’il soit pour les jeunes groupes de rock (et autres) qui souhaitent se lancer entièrement dans la musique ?

JD SIMO : Il se trouve que j’ai un conseil, qui est d’ailleurs assez simple. Je dirais, soit la personne la plus ouverte que tu puisses être, et ne te laisse pas tenter, ne serait-ce qu’une seule seconde, à la tentation de manipuler les choses, de mentir ou de faire quoi que ce soit de ce genre car les actions que l’on fait lorsqu’on est désespéré n’aident jamais à faire avancer les choses. Je dirais que ce qui fait la plus grosse différence sort parfois de nulle part et cela peut être facilité par le fait d’entretenir de bonnes relations et amitiés avec les gens. C’est de cette façon que l’on peut s’attirer le plus d’opportunités. L’idée c’est d’être aussi ouvert que possible, avec tous ceux avec qui tu entres en contact, de simplement être une bonne personne. C’est le fait de cultiver d’excellentes relations avec tout type de gens. Et sans jamais savoir quand ou comment, des choses positives vont revenir vers toi parce que tu as fait la bonne chose au bon moment. Je pense que c’est le meilleur conseil que je puisse donner parce que si on essaye de forcer les choses, ou obtiendra peut-être un résultat, mais qui ne s’inscrira jamais comme quelque chose de positif à long terme. Pour moi, les personnes qui ont le plus de succès dans le monde de la musique sont celles qui entretiennent d’excellentes relations avec des centaines de personnes aux capacités diverses. Une fois que l’on possède cela on est tranquille à long terme. C’est d’ailleurs assez incroyable comme le monde de la musique et de l’industrie musicale est construit sur ce schéma, sur le relationnel avant tout. Soit le meilleur de toi-même et fait ce qui est juste, et tout s’arrangera pour toi à un moment donné, je te le promets.

LGR : Eh bien je dirais que c’est un très bon conseil et même une très bonne philosophie. Je suppose tu as vécu personnellement les bénéfices de tout ça en l’appliquant à ta propre situation ?

JD SIMO : Oui tout à fait, et je le vois encore et encore. À la fin de la journée nous sommes tous des êtres humains et si nous diffusons une bonne énergie et que nous nous efforçons de donner le meilleur de nous-même, les bénéfices reviendront toujours vers nous.

LGR : C’est une belle façon de terminer cette interview. Merci infiniment d’avoir pris le temps de faire cette interview pour La Grosse Radio. Merci à tous les trois d’être vous et de faire cette excellente musique. On vous souhaite à tous une bonne continuation dans votre tournée et un très bon et rapide rétablissement à toi. 

JD SIMO : Merci beaucoup, et merci encore pour votre soutien. J’espère qu’on aura l’occasion de venir jouer plus en France, on va d’ailleurs peut-être revenir y faire quelques dates à l’automne prochain. Merci à toute l’équipe de La Grosse Radio et au public Français pour tout le soutien. Ça nous va droit au cœur. Au revoir !

LGR : Au revoir !

Merci infiniment à JD SIMO pour le temps qu'il a accordé à La Grosse Radio, ainsi qu'à Olivier Garnier de Replica Promotion pour avoir rendu cette interview possible. 

 



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