Bob Mould est une légende du rock mais trop peu connu à mon goût en France. Dans les années 80, il faisait partie du célèbre groupe indépendant Hüsker Dü qui avait tout fracassé à l’époque par leur son rock hardcore puissant et terriblement excitant. Au point que beaucoup de musiciens rock ont voué un culte à cette formation. Sans Bob Mould qui fut le chanteur, le guitariste et le songwriter, The Pixies et Franck Black n’aurait peut-être pas vu le jour. Greg Dulli entre autres du groupe The Afghan Whigs avoue sans problème que Bob Mould est une grosse référence pour lui. A partir de 1989, Bob Mould va démarrer une brillante carrière solo. Il fera une parenthèse avec une seconde formation Sugar entre 1992 et 1995. D’ailleurs Sugar va connaître une petite gloire avec deux albums fantastiques dont on retrouve l’énergie qu’il a connu avec Hüsker Dü. Avec Copper Blue le premier des deux albums, Sugar deviendra disque d’or aux Etats-Unis. Bob Mould reprendra sa carrière solo en 1996 et elle continue à ce jour avec ce nouvel album Patch The Sky qui vient de sortir en mars 2016. Bob qui est un de mes rockeurs préférés a vraiment le feu sacré depuis quelques années car Patch The Sky fait suite au précédent et excellent Beauty & Ruin de 2014 et Silver Age en 2012 tout aussi bon.
Ce nouvel album est dans la droite lignée des deux cités tant en matière de qualité que de contenu. Notre Bob Mould qui a une longue carrière devant lui, il a 56 ans cette année, connait un point culminant sur cette décennie tant ces trois albums sont excellents, directs et sans fioritures. Patch The Sky poursuit donc le chemin et d’une forte et belle manière. Il est décrit par le songwriter comme le plus noir et catchy de sa récente discographie. On retrouve des mélodies lumineuses qui parlent d’histoires sombres et le tout a été composé en solitaire durant 6 mois et enregistrées avec le batteur Jon Wurster (Superchunk, Mountain Goats) et le bassiste Jason Narducy (Split Single). La première remarque que je me suis faite après deux écoutes, c’est que c’était pas mal, sans plus et qu’il n’y avait rien de nouveau à l’horizon et puis... Au fur et à mesure des écoutes, j’ai pris de plus en plus mon pied au détour d’un son de gratte fabuleux, d’une mélodie à tomber par terre, d’une rythmique de folie, d’une énergie d’enfer, d’un truc qui ne s’explique pas car au final, c’est juste du tout bon ce Patch The Sky. Comme d’habitude, je dirai avec ce fameux Bob Mould. 38 ans après avoir démarré dans le circuit, Bob Mould reste au top et garde toujours une belle place dans mon coeur de rockeur.
Mars 2016