Le célèbre groupe de rock anglais Muse est revenu en France ce 28 juin 2016 pour un show unique devant la Tour Eiffel au Champ de Mars, face à 50 000 fans en folie, 4 mois après avoir électrisé 6 fois de suite l’immense salle de l’AccorHotels Arena (Bercy). C’est le premier groupe de rock à venir jouer ici parce que Johnny, Polnareff, Guetta en concert d’ouverture de l’Euro 2016, ça ne compte pas vraiment, hein les rockeurs...
Je n’avais pas revu Muse depuis près de 10 ans, c’était à Bercy en décembre 2006 à l’époque de Black Holes and Revelations. Je n’ai jamais été un fan de Muse mais j’apprécie certains de leurs morceaux, sur les trois premiers albums notamment. Après, je n’ai pas aimé. Trop pompeux à mon goût, trop Queen, trop commercial, trop insipide, trop produit, trop, trop, trop ou pas assez... Il y a 10 ans, Muse était déjà une grosse machine et en 2016, c’est devenu un monstre qui attire des foules incroyables et les moutons également (il n’y a pas que les U2, les Red Hot, les Muse dans la vie), je sais, je suis un peu dur mais ouvrez vos oreilles. Je peux comprendre un certain succès mais à ce point, non, je ne comprends pas. Il y a tellement de bons groupes qui mériteraient de connaitre une meilleure exposition et qui jouent devant 200 personnes, 500 à Paris, qui galèrent, que ça fout un peu les boules mais bon, le militant Rock que je suis va se calmer et il va vous raconter ce show que certains ont trouvé fantastique alors que pour ma part, ce fut une autre histoire...
Crédit photo : Hans-Peter van Velthoven
C’est vrai que Muse et la France, c’est une belle histoire d’amour. Depuis leur Bataclan en 2000, depuis les Zéniths en 2001, il y aura eu le premier Bercy en 2003 et un tas d’autres par la suite, 2006, 2010, 2012, les deux stades de France également en 2010 et 2013, plein de dates en province et les gros festivals en tête d’affiche. Pour en terminer avec leur tournée Drones Tour, ils se sont lancés dans les festivals et sur ce nouveau défi qui était d’investir cet immense parc au beau milieu de Paris face à la célèbre Tour Eiffel. Je suis donc là sans un immense enthousiasme vous l’aurez compris mais le fait que LGR a été gentiment invité par la maison de disque Warner, que cela reste malgré tout un bon groupe de rock et que j’ai apprécié leur dernier disque Drones qui marque un retour aux sources, tous ces éléments m’ont amené jusqu’ici. Le quartier est quadrillé, fermé et beaucoup de policiers, de militaires sont là pour notre sécurité. J’avoue, sur ce genre d’évènements, j’ai toujours un nuage un peu gris au-dessus de ma tête mais notre mission dans la vie, c’est de continuer à vivre, à faire ce qu’on aime et c’est cela notre combat.
source photo : instagram Matt Bellamy
Le trio anglais est prévu à 21 heures 30. La nuit tombe et on les attend. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils se seront fait désirer car ils n’arriveront sur scène qu’après 21 heures 50. Ils démarrent par "Psycho" extrait de Drones et ça envoie sévère d’entrée et ça me plaît. Matthew Bellamy est classe avec sa veste noire et sa coupe, son style futuriste. Il est en voix et c’est ce qui m’aura plu ce soir, sa voix puissante et qui monte facilement dans les aigus. On peut observer quatre écrans et un mur de vidéos placé derrière les musiciens.
source photo : instagram Matt Bellamy
On pourra voir tout le long du concert des images un peu flippantes, d’apocalypse, de fin du monde, de vidéos futuristes. Le visuel rend très bien et cela offre de belles couleurs à la scène. Ils vont jouer plusieurs de leurs tubes et de nombreux morceaux de leur dernier album Drones qui n’est pas pour me déplaire. L’effet visuel est impressionnant sur le morceau "The Handler" où de grandes mains apparaissent sur les écrans avec des fils qui semblent manipuler les trois musiciens. Le leader ne parle pas sauf pour dire "Merci Paris, on vous aime" et ça repart sur la musique. Ils ont l’air un peu usés malgré tout et blasé. Muse est bien une machine qui est devenue assez froide et peu humaine finalement. C’est bien triste. Toutes les 3, 4 chansons, ça se repose avec quelques interludes basse/batterie. Par contre, les fans exultent à la moindre occasion en hurlant les paroles par coeur. Le show terminera par "Uprising" et l’incontournable "Knights Of Cydonia". Les trois compères saluent la foule immense et se retirent de la scène. Je me dis à ce moment-là que je vais peut-être filer juste avant la fin mais, surprise, il n’y aura pas de rappel et le concert se terminera donc là à 23h 20 à peine après 1 heure 30 de musique. Il y a 10 ans, cela avait duré 1 heure 30 également. Si le concert n’avait pas démarré si tard, on aurait peut-être eu droit à une prestation un peu plus longue. Une heure et trente minutes tout compris, Muse a fait du Muse. Et dire que Neil Young 70 balais à jouer 2 heures 50 à Bercy 5 jours auparavant...
Remerciements: Warner
Setlist du 28 juin, Paris, Tour Eiffel :
1 - Psycho
2 - Plug In Baby
3 - Dead Inside
4 - Map Of The Problematique
5 - The 2nd Law : Isolated System
6 - Handler
7 - Supermassive Black Hole
8 - Starlight
9 - Madness
10 - Resistance
11 - Interlude
12 - Hysteria
13 - Time Is Running Out
14 - The Globalist
15 - Drones
16 - Mercy
17 - Uprising
18 - Knights Of Cydonia