Jain
On va passer le show de Feu Chatterton ! qui nous passionne gère, sur la prestation de l’écossaise Amy MacDonald la chanteuse folk qui nous ennuie un peu et je vais par contre vous glisser un petit mot sur le carton de l’année. Jeanne, la jeune toulousaine, Jain étant son nom d’artiste, à 23 ans, elle a sorti son premier album Zanaka qui veut dire enfant en Malgache en hommage à sa maman franco-malgache. Son album comme son show live est bien colorés et ouvert au monde grâce à son ouverture musicale et nourrie de son parcours à travers le monde notamment en Afrique à Congo-Brazzaville, au Moyen-Orient parce qu’elle suivait son papa dans ses obligations professionnelles.
© T. Bianchin
Sur scène elle est seule et lance sa musique avec son clavier et appuie sur des touches pour lancer ses boucles. Son univers est convivial et chaleureux qui donne envie au public de sourire, de chanter et de danser. Elle va nous offrir un set de 50 minutes qui reprendra l’ensemble de son premier disque plus quelques nouveautés dont un nouveau titre Paris en hommage à la ville. C’est d’ailleurs un morceau réussi et très touchant. C’est donc un moment sympa que l’on passe avec elle et il faut dire qu’elle a du cran pour se livrer seul sur scène devant autant de monde. Je dis chapeau par contre, seule, il manque forcément un truc comme l’apport de musiciens qui permettrait de rendre sa musique plus puissante et intense.
Elle dispose de quelques bons titres et de morceaux plus quelconques mais Jain est une artiste prometteuse. La suite, c’est Nekfeu, le groupe rap français qui cartonne en ce moment. En quelques mots, c’est insupportable, le mec et sa bande ont bien chopé le melon. Ils se permettront même de déborder sur leur temps imparti ce qui mettra en rogne Elton John qui attend comme nous d’ailleurs pour commencer son show. Comme dirait Téléphone, je rêve à ce moment-là d’un autre monde et on n’a vraiment pas envie d’aller vivre dans le leur. Aucun photographe n’est autorisé à faire des photos, melon quand tu nous tiens et ça tombe bien : on s’en tape.
Elton John
© T. Bianchin
Qui aurait cru que nous irions voir Elton John sur scène et bien certainement pas moi. J’ai toujours préféré Rod Stewart dans ma jeunesse, Baby Jane m’a toujours fait plus triper que Nikita mais bon, c’est quand même un poids lourd de la grande variété pop anglaise depuis plus de 40 ans qui se présente devant nous sur la scène Lac à 22 heures. Sir Elton John, le grand maître de la pop est plus généreux que le gros melon cité quelques lignes plus haut car lui, au moins, nous autorisera à prendre des photos sur le premier morceau uniquement.
Ce n’est pas grand-chose mais au moins, c’est mieux que rien et votre chroniqueur préféré (c’est moi, hein ?!) a été choisi sur liste avec quelques autres compères pour photographier l’homme aux boucles d’oreilles en diamant. C’est bon pour mon ego tout ça. C’est blindé de monde et Elton John attire toujours les foules car ce samedi, c’est la seule journée complète avec 30 000 personnes présentes. Il se lèvera quelques fois pour nous faire plaisir et après, nous assisterons à son show ultra efficace et pro au bord de la scène.
C’est Elton John quand même mais cela ne va pas être suffisant pour tenir 2 heures et aller au bout du concert le plus long du festival à dix minutes près par rapport aux Insus. Des amis ont décroché au bout de 4 chansons et nous, au bout d’une heure, on se demandera combien de temps il reste encore et après 1h30, on finira par quitter notre place idéale pour aller manger car on a la dalle. On entendra la fin du show en se ravitaillant sans voir le bonhomme et en écoutant juste sa musique. Sir Elton John jouera évidemment ses plus grands succès mais aussi des chansons de son nouvel album Wonderful Crazy Night. Le monument historique qui porte une incroyable veste à paillettes brillante et lumineuse a toujours une sacrée voix et au piano, il faut reconnaitre que c’est un très grand pianiste. Voilà, Elton John, c’est fait. Par contre, notre journée n’est pas encore finie…
On part retrouver nos amis et on regardera un bout de la prestation du duo parisien Lilly and the Prick. On arrive non sans difficulté à se rapprocher de la scène Montagne car il y a beaucoup de monde et les gens sont chauds, c’est la nuit, ça se lâche mais les ondes positives sont bien présentes. Je n’ai jamais été fan de ce groupe mais alors que dire de leur dernier album que je trouve mauvais. Sur scène par contre, ça rend mieux mais ce n’est pas pour autant que cela nous transcende. On repart dans l’autre direction retrouver d’autres amis côté scène Lac. On se rapproche au plus près, c’est plus facile de ce côté-là et on finira de regarder la prestation sur écran de Lilly and the Prick tout près de la scène.1h45 du mat, on s’est levé à l’arrivée sur scène du dj The Avener. Le garçon a eu un tube qui a fait un carton en Allemagne "Fade Out Lines" et depuis le single s’est imposé partout. Musilac se transforme en dance-floor mais à la longue, ça manque de titres puissants. C’est sympa mais on se lasse vite. On passe un bon moment avec lui malgré tout et sa musique nous permet de faire bouger nos petits corps. Il est 3 heures du mat, le set se termine, on se regarde et on se dit que c’est maintenant l’heure de rejoindre ses pénates. On se donne rendez-vous pour la troisième journée et le bilan du festival.
Suite et fin avec la 3ème journée...
crédits photos: Lebonair
T. Bianchin