Editors
Le groupe britannique Editors est donc revenu cette année au festival Musilac 8 ans après leur premier passage ici à Aix les Bains. Je suis très heureux de voir the Editors en live tant j’apprécie ce groupe mais pas tout je précise. Si je résume mon sentiment, j’adore leurs deux premiers disques The Back Room et An End Has a Stard, j’aime moyennement les deux suivants In This Light and on This Evening ainsi que The Weight of Your Love et pour terminer j’apprécie beaucoup leur petit dernier In Dream.
L’explication est assez simple. Au début, Tom Smith le chanteur, leader, guitariste qui joue du piano également et ses compères sonnaient bien rock avec un univers carré, sec, brut, froid dans une ambiance à la Joy Division, The Cure et Interpol. Leurs deux premiers disques étaient donc très prenants, sombres et d’une efficacité redoutable. Et puis le changement a eu lieu sur leur troisième album In The Light and on This Evening.
L’usage massif du synthétiseur a pris place et ils sont partis malheureusement dans des méandres grandiloquents et un son plus électronique. Résultat, en 2011, le guitariste Urbanowicz s’est barré en raison de différents artistiques. Pour leur cinquième album In Dream et après avoir écorné leur réputation de rockeurs bien excitants, Editors ont rénoué avec de brillantes mélodies habitées qui ne sont pas gâchées par un trop-plein de synthés et de basses trop ronflantes.
20h05, sur la scène Montagne, nous avons l’immense plaisir de voir débarquer devant nous une forme de renaissance artistique. Editors qui s’est donc un peu abimé par le passé va nous démontrer avec ce nouveau disque plus réussi que le précédent qu’ils restent un putain de bon groupe en 2016 possédant dans ces rangs un leader Tom Smith charismatique, talentueux qui va illuminer la scène de sa présence.
C’est un bonheur de les entendre et de les voir sur scène. "Sugar" est le premier des 11 titres qui seront interprétés ce soir et c’est hélas, le seul bémol d’un show remarquable. Leur prestation de 50 minutes a été bien trop courte et c’est peu dire si on est resté sur notre faim quand ils nous ont quittés. "Smokers Outside the Hospital Doors", "the Racing Rats", "Forgiveness" et "munich" se sont enchainés comme un rêve et la suite a été à la hauteur.
Tom Smith est partout et il crève l’écran. Il est à fond, il chante, il joue de la guitare, du piano et il transcende les morceaux par son chant rock, caverneux et son attitude, sa gestuelle. On assiste à leur prestation en étant heureux, excité et plein d’envie. Quelques jours plus tard, dans mes montagnes d’Auvergne, j’écoutais Editors au casque et le morceau Fall du premier album est arrivé à mes oreilles et j’ai été pris d’une forte émotion. Voilà ce que m’a laissé comme empreinte l’un des meilleurs moments de la Musilac.
Foals
21h10, la finale de l’Euro bat son plein et un très nombreux public s’est rendu sur la scène le Korner pour assister au match. L’autre partie est devant Foals un autre groupe anglais mené par l’énergique Yannis Philippakis chant/guitare.
Nous concernant, j’ai honte, on regarde le match également à la télé derrière les grosses scènes Lac, Montagne sous notre grande tente VIP. A la mi-temps, le devoir m’appelle et je me rapproche de la scène Montagne.
Le concert de Foals touche à sa fin et les photographes ont été invités à faire des photos sur les 3 dernières chansons. C’est un peu étrange comme concept mais finalement, ça ne sera pas une mauvaise idée car on plonge directement au beau milieu d’un pur moment de folie ou le public et le groupe sont déchainés.
De plus, faire des photos de nuit, faut avouer, c’est quand même mieux et 100 fois plus plaisant que de jour. Sur ces 20 minutes, je peux dire que Foals est plus excitant en live que sur disque car malgré plusieurs écoutes, je n’avais jamais accroché à ce groupe qui compte de nombreux fans. Je ne dirai donc pas que je suis devenu fan mais au moins, j’ai un peu changé d’avis à leur sujet.
Louis Attaque
Après s’être retrouvé devant la scène Montagne à photographier Foals, on se place maintenant avec les photographes devant la scène Lac pour ce qui sera mon dernier moment Musilac, enfin musical de ces trois jours riches en souvenirs. Pendant ce temps, le match se poursuit mais j’avoue, je m’en fous un peu du foot...
22 h 15, Gaetan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix de Louise Attaque débarquent devant nous. Je n’ai jamais été fan du groupe mais j’ai du respect pour la carrière de Gaetan Roussel. C’est surement un des meilleurs chanteurs et compositeurs français de ces dernières années.
J’ai quand même un peu l’impression comme sur leur dernier album Anomalie d’entendre l’aveyronnais en solo. Le groupe va jouer des titres de leurs 4 albums et offrira au public un concert d’une heure trente.
En rentrant dans la nuit pour la dernière fois à notre hôtel, notre chauffeuse avec qui nous avons sympathisé pendant ces trois jours nous dira "mais Jérôme, c’est curieux, je ne pensais pas qu’il y avait autant de portugais chez nous à Aix les Bains". Pour certains, la nuit va être longue et pour nous, il est temps d’aller se coucher. Musilac s’endormira avec le son de Birdy Nam Nam, Boys Noize et The Hacker.
Musilac, c’est fini pour cette année. 80 000 festivaliers ont rejoint l’Esplanade lors de cette édition. Rendez-vous les 13, 14 et 15 juillet 2017 pour de nouvelles aventures au bord du lac.
Je tiens à remercier tout particulièrement Isabelle Beranger ma reine Mère de nous avoir chouchouté pendant ces trois jours, merci à toi de nous avoir fait découvrir un très grand festival, un cadre merveilleux et exceptionnel, merci d’avoir passé du temps avec moi et mon vieux pote Nico car ce fut un grand plaisir d’être à tes côtés. Je t’embrasse fort et à très vite pour de nouvelles aventures. Merci à toi Remi Perrier, à ton équipe pour votre travail, ton hospitalité et ton accueil, tu peux être fier de toi. Un gros bisou à Aminata, à Anne également, à mes potos d’être venus me retrouver, à toi Nico mon assistant/poto, merci à la vie et à la musique de nous faire vivre des moments aussi chaleureux et conviviaux que ceux qu’on a passés à Musilac.
A l’année prochaine...
crédits photos: Lebonair
photo foule : Thomas Bianchin