Les Déferlantes, un festival engagé…Rencontre avec l’ONG ONE et Cali


Rencontre avec  l’ONG One présente sur le festival et discussion avec Cali autour des guitares Ethiq de Jean-Yves Alquier

Le festival Les Déferlantes se veut une manifestation prônant de valeurs de partage, d’entraide, des valeurs citoyennes concernant le développement durable. Il semble donc naturel d’y croiser un stand de l’ONG One co-fondée par Bono, charismatique leader de U2. Nous avons eu la chance de rencontrer la responsable média de One France, Annabel Hervieu accompagnée par Cali, ambassadeur de l’ONG et parrain du festival.

La Grosse Radio : Pouvez-vous nous faire un petit bilan de l’action de One sur le festival Les Déferlantes 2016 ?

Annabel Hervieu : Grace aux Déferlantes, nous avons pu discuter avec les festivaliers qui sont venus voir les artistes. Nous avons pu aussi rencontrer quasiment tous les artistes et les sensibiliser à toutes les discriminations que subissent les femmes dans le monde. Ce thème est notre combat principal en ce moment. One a une campagne qui s’appelle : "La pauvreté est sexiste" et pendant ces quatre jours, on a appelé un maximum de personnes à signer notre appel. Plus de 1 000 festivaliers ont signé et on a aussi des artistes qui ont rejoint le mouvement. Ils ont signé, en on parlé à leur fans. On a même Nada Surf qui a fait un appel pendant son concert pour que les gens viennent signer. On a obtenu une communion entre la musique et les mouvements citoyens qui fait que on arrive à faire avancer les choses.

déferlantes one cali 01

L.G.R. : Bruno, comment les liens se tissent entre One et le monde de la musique ? Dans ton cas particulier, comment a-tu rejoins le mouvement ?

Cali : Pour moi, c’était d’abord une réaction de citoyen tout court. Essayer de réfléchir avec nos petits moyens pour se demander comment faire pour que sur cette planète, les citoyens vivent mieux… One, ça m’a interpellé de suite, parce que en général, souvent et malheureusement, il a beaucoup d’associations qui travaillent à fond au quotidien et malheureusement les résultats ne sont pas là. Il faut se battre. Et là, One se bat et en quelques années l’extrême pauvreté a été éradiquée de plus de la moitié et les pronostics sont magnifiques parce que si ca continue comme ça, si les gouvernements tiennent leurs promesses, (le gouvernement français est le cinquième donateur et était encore le deuxième il y a quelques temps), si on tient tous nos promesses, ça veut dire qu’en 2030, le seuil d’extrême pauvreté aura considérablement baissé et peut-être même que l’extrême pauvreté sera complètement éradiquée. Ca me touche évidemment…

Et pourquoi avec la musique ? Parce que ce vecteurs, c’est un ruisseau qui amène vers les océans. On parlait de Nada Surf tout à l’heure, ils ont accepté de signer comme d’autres artistes, ce qui est magnifique. Mais ce qui est beau, c’est que Nada Surf va après partir jouer à travers le monde et va passer la bonne parole de One a travers le monde. Donc, c’est un vrai ricochet et tout ça, c’est grâce à la musique. Ce n’est pas pour rien que le co-fondateur Bono est à la tête de tout ça aussi. Les présidents savent l’impact que peuvent avoir des personnes comme ça sur d’éventuels votants.

Deferlantes one cali 02

L.G.R. : Sans l’apport des personnalités, l’ONG One aurait du mal à se développer ?

A.H. : La vraie base de l’organisation, ce sont quand même les citoyens. Qu’ont soit artiste ou festivalier, on est d’abord citoyen. One a besoin d’un maximum de voix. Et c’est : "un citoyen égale une voix". Plus le mouvement est grand et plus on a d‘impact, plus les portes s’ouvrent pour nous pour aller voir les dirigeants et pouvoir faire passer notre message. Après, avec les artistes, ce qui est génial c’est qu’ils ont leurs propres fans, leur propre audience et s’ils portent ce message là, ça décuple le nombre de personnes que l’on peut toucher. Ca nous apporte une autre visibilité et aussi un soutien et une influence non négligeable. Quelqu’un qui adore Nada Surf qui entend Nada Surf dire sur scène : "moi je soutiens One", va forcement nous prêter un peu plus d’attention. Mais nous sommes tous des citoyens, on a tous une voix à donner et il suffit d’aller sur one.org pour le faire.

L.G.R. : Bruno, pouvons nous aborder une autre facette de démarche citoyenne dans le monde la musique, le travail de Jean-Yves Alquier. Jean-Yves Alquier, luthier, meilleur ouvrier de France en 2015, vient de lancer la fabrication d’une ligne de guitare appelé Ethiq qui respecte les essences rares et qui se veut le moins polluante possible ? Comment t’es tu laissé séduire par le projet ?

Cali : Bien sur, cette démarche, c’est encore une autre route vers le meilleur. Jean-Yves Alquier est un des premiers au monde à construire des guitares éthiques. C’est magnifique parce qu’on met de coté les bois précieux nécessitant un défrichage des forêts. Moi, ça m’a de suite interpellé. Il est en train de me fabriquer une guitare. J’espère qu’il va aller très vite parce que je dois bientôt partir sur la route… En tout cas, il est appelé un peu dans tous les pays, aux Etat-Unis, en Allemagne et dans plein d’autres endroits parce qu’on se rend compte qu’on peut faire des guitares pas plus chères, magnifiques et avec un son incroyable et encore une fois avec toute l’éthique qu’il y autour. C’est une belle démarche.

Alquier Ethiq

Comme on le voit, le festival les Déferlantes ne manque pas de mettre à l’honneur les activités citoyennes et responsables. Cela est certainement une goutte d’eau mais la démarche est louable et nous espérons la voir perdurer et se généraliser dans tous les festivals.

 



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