The Brian Jonestone Massacre Scène de l’Industrie 18h45-19h40
Rayon nouveauté, je découvre un nouvel agencement pour cette scène de l’industrie qui se positionne au même endroit que les années précédentes mais pas du même côté. Le public arrive tranquillement sur le devant de la scène, il y a du monde mais ce n’est pas la foule que l’on aura plus tard pour Clutch. Le concert au parfum de Woodstock et rock psyché débute avec l’arrivée du leader et légendaire Anton Newcombe et de ses musiciens au nombre de six. J’ai l’impression de voir Neil Young tant le père Newcombe a pris un coup de vieux alors qu’il n’a que 49 ans.
Je pense que sa dépendance à l’héroïne jusqu’en 2001 ne l’a pas aidé à disposer d’un physique de jeune premier. D’ailleurs, les excès en tous genres et le sabotage de certains de ses concerts à une époque ont nui à leur évolution et la formation le paiera quelque peu. Depuis, cela va beaucoup mieux et le documentaire DIG ! datant de 2004 a contribué à dresser BJM au rang de groupe culte. Les échos que j’ai eus du concert donné à Paris au Trianon dans une salle pleine à craquer le mois dernier furent mitigés par un show généreux de 30 titres avec une set-list pas travaillé et un concert planant mais interminable.
Tout le contraire d’aujourd’hui où ce fut quasiment parfait par le choix des titres proposés, son homogénéité, la qualité du son et une prestation plus courte d’une durée de 55 minutes. On ne pourra pas dire cette fois-ci que le moment fut interminable. Bien au contraire, on en aurait pris un peu plus ce soir. Anton se plaint une seule fois de ses retours mais il est dans une bonne disposition donc le concert se passera parfaitement. Planant à la Doors, rock à la Neil Young avec ces airs de Velvet Underground d’aujourd’hui, notre Rock en Seine s’ouvre donc parfaitement.
Crédits photos : Olivier Hoffschir