L7 scène de l’Industrie 20h50/21h40
Après le show de Wolfmother sur la grande scène, on a du temps, beaucoup de temps même, ce qui nous permettra de se balader dans les travées et de profiter des à cotés. Comme je le disais en préambule sur cette journée, il n’y a pas grand-chose à se mettre dans les oreilles. Ah si, j’avais oublié, Casseurs Flowters, Bring Me The Horizon, heu, bien évidemment, je plaisante. Hein, faut bien rire un peu les rockeurs. On préfère se reposer sous les arbres à l’ombre et faire un peu la loque. La journée de vendredi a laissé des traces. On passe faire un petit tour au stand vinyle et à l’expo Rock’Art. Pour ceux qui aiment les belles affiches musicales, le projet qui est né en 2009 propose une série d’affiches originales créées par des illustrateurs, graphistes ou dessinateurs de BD pour les artistes programmés au festival Rock en Seine.
Artistes de renom ou jeunes talents qui montent, tous se prêtent au jeu pour interpréter et mettre en image leur propre vision de l’univers des groupes invités sur le festival. Pour finir, on passe voir à 19h40 sur la scène Pression Live un jeune groupe français, Pappoz, qui vient de sortir son premier album. On va faire court, c’est kitsch et fade et rien n’accroche mes pauvres oreilles qui souffrent à l’écoute de leur musique. Au bout de 20 minutes, je file et je laisse ma jeune amie sur place car les mamies du grunge vont débarquer bientôt sur la scène de l’Industrie. Rentrons dans le vif du sujet. La nuit tombe, beaucoup de monde s’est entassé devant la scène et le quatuor féminin, rescapés du grunge, survivantes d’addictions lourdes sont devant nous. En 1985, les Californiennes Donita Sparks, Suzi Gardner, Jennifer Finch et Demetra Platkas font leur apparition sur la scène grunge rock alternative grâce au label Epitaph fondé par les Bad Religion.
Ces derniers hébergent Refused, Madball et NOFX entre autres. Après 15 ans d’absence et six albums au compteur, les américaines se sont reformées en 2014 sans pour autant nous proposer du matériel neuf. Après un passage au Bataclan en 2015 à Paris, L7 ont repris leurs combats : féminisme et rock. Comme dirait une de leurs chansons, "Pretend We’re Dead", elles ne sont pas mortes et plutôt bien vivantes ce soir. Certes, deux d’entre elles font bien agées en raison d’une vie marquée par d’énormes addictions et de drogues en tous genres mais ce soir, elles sont en forme et balancent pendant 50 minutes leur gros rock graisseux à l’ancienne. Les filles jouent comme on fait l’amour, avec fougue et avec cette grosse envie de crier, de hurler de plaisir voire de rage. Leur musique fait un peu datée certes, un peu poussiéreuse mais elles nous balancent plein gaz des titres plutôt bien fichus.
Je ne sais pas si c’est la nostalgie d’une époque ou quoi mais je passe malgré tout un bon moment en leur compagnie. Leur garage/punk fait bouger les jeunes et les moins jeunes et tout cela dans une ambiance remuante, bon enfant et très sympathique. C’est bien le concert que je ne pensais jamais vivre un jour. Pour l’heure, c’est terminé pour aujourd’hui et pour ma part, le lendemain, je quitterai très tôt Paris pour la campagne et quelques jours de vacances. C’est pour cette raison que je vous laisse en compagnie de Yannick qui me remplacera demain et clôtura par la même occasion ce reporting Rock en Seine 2016. Mon cher confrère se fera un plaisir de vous raconter cette dernière journée qui sera assurément plus passionnante que celle d’aujourd’hui.
Crédit photo : Olivier Hoffschir
Un grand merci au festival Rock en Seine pour son accueil
Remerciements à l’agence Ephélide et tout particulièrement
à Anne-Laure Bouzy, Clémence Prieur, Ingrid Jaunet