Alex Cordo est un altiste classique (oui, un monsieur qui joue de l'alto, ce n'est pas que j'ai un accent) qui sait également manier les distorsions de guitare électrique et semble y prendre un grand plaisir.
Avec Origami, son 3e album qui sortira le 30 septembre, on plonge dans un univers construit par et pour une guitare expressive soutenue par une basse et une batterie surmotivées.
Ceux qui pensaient que cet instrument était trop banal et juste bon à accompagner des chansons en yaourt sont priés d'écouter ce que ce type produit. Déjà, le pari de sortir un album entier (9 morceaux) sans aucune parole, c'est osé, et ça ne peut tenir la route que si c'est bien ficelé, car il n'y a pas le filet des textes qui pourraient sauver.
On plane avec les riffs qui gémissent sur «Above the Clouds», on entre dans un film d'horreur avec le gong de «Time for Redemption» avant de se laisser emporter au son de la marche militaire d' «Hymalaya» et de se laisser assomer par les violents coups de « the Crash test».
On se laisse porter au gré de ce petit tour plein d'énergie comme on visiterait un pays dont on ne comprend pas la langue, sans parole. On voyage dans l'univers personnel d'Alex Cordo où chaque note est pensée pour sonner avec la suivante, sans heurt.
Alors oui, ça se ressemble un peu, il y a toujours cette guitare haut perchée sur fond rythmé, et ça en fait un album idéal pour faire la bande-son pendant un boulot ou un trajet.
