Skip The Use – Can Be Late

Attention tuerie !

C'est sans vous cacher mon gros coup de coeur pour ces newcomers que je vais commencer ma chronique du premier album sur une major des lillois de Skip The Use. En effet, ce Can Be Late sort en ce début d'année 2012 via Polydor et fait suite à un premier album éponyme sorti dans l'intimité en 2010, et il est désormais peu évident de se le procurer en version physique. Et c'est bien dommage.

Pour ceux qui ne les connaitraient pas, Skip The Use c'est : Mat Bastard (voix), Yan Stefani (guitare), Jay Gimenez (basse), Lio Shivers (claviers) et Manamax (batterie). Ces cinq jeunes sortent du groupe Punk Craving, et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils en veulent un max.

En effet, leur savant mélange de Rock, de Funk, d'Electro est terriblement accrocheur et efficace. Un peu comme si Bloc Party reprenait les standards du Funk, en y incorporant des vibes à la Gorillaz, et en ayant un des gars de Justice en featuring. Ca remue sévère, et ça fait du bien.

Skip the use

C'est simple, des chansons comme "People In The Shadow", "Antislavery", "Fallin" vous envoûtent dès la première écoute, et vous trotteront dans la tête pendant un bon moment ... Quelle énergie, quelle voix chaude et puissante ... A noter aussi un excellent batteur, qui ne se ménage pas et un bassiste qui groove comme pas permis, tandis que le guitariste nous assomme à coups de riffs tantôt puissant et fracassants, tantôt Funk et dansant ! Tout se complète à merveille d'une manière très naturelle. Impressionnant.

Le quintette se paye même les services d'une chorale d'enfant, The Choral of St. John's International School sur l'excellent "Ghost" (c'est d'ailleurs l'un des singles de l'album) et sur  le dansant "Do It Again". Quelle classe.

On notera également des ressemblances avec l'autre groupe Rock français du moment ShakaPonk sur "Give Me Your Life" qui est l'autre single de l'album.

Le tout est vraiment taillé pour la scène. Le remuant "P.I.L", le virulant "Bastard Song", le bluesy "Darkness Paradise", l'émouvant "Enemy" doivent être un vrai régal en live.

La production est faite maison, cependant l'album fût enregistré à l'ICP Studio à Bruxelles, et au Badabing Studio à Paris, et le tout fût mixé par Tim Goldsworthy (ex-UNKLE). Excusez du peu.

Avec un tel album, je ne vois pas comment ces frenchies pourraient rester dans l'anonymat. Un bel avenir les attend, et au vu de leur potentiel, c'est amplement mérité. La révélation française de cette année 2012 sans aucun doute.

P.S: La version limitée de l'album contient un second CD composé de huit titres lives enregistrés à La Machine du Moulin Rouge à Paris le 27 Octobre 2011. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça donne envie.

Site officiel du groupe

                                                                                                                                                                    Axel

NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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