Sur le titre "Les lois de la physique" de leur dernier album Lune Electric, les Teleferik nous emmènent avec eux par une vidéo souvenir pendant leur tournée coréenne du 29 septembre au 22 octobre dernier. Tournée couillue où les dates ont été bookées directement par ce groupe indé. Trois semaines sur place pour 12 concerts à Séoul, Daegu, Jeju, Yeosu, Pusan... Merci à Eliz (chant, basse) et Arno (guitare), accompagnés pour l'occasion de Joe Babiak à la batterie, de nous transporter à l'autre bout du monde et de faire vivre le Rock de cette façon. Arno nous en parle plus :
LGR : Pourquoi la Corée ?
Arno : Tout d'abord ça fait depuis début 2015 qu'on a signé avec notre label en Corée. Depuis ce moment-là j'avais envie d'amener Teleferik. Mon intérêt pour ce pays remonte à 2007 lors de mon premier voyage. Depuis j'y suis allé 4 fois. C'était ma cinquième avec Teleferik. Pour ramener le groupe je ne savais pas comment m'y prendre sans trop dépenser d'argent. La meilleure solution était d'obtenir une subvention. Et comme nous savions que c'était l'année de célébration entre la France et la Corée, c'était le moment idéal pour y aller .
LGR : Comment avez-vous trouvé des subventions ?
Arno : Par un heureux coup de chance (et de réseau), on a fait la bonne rencontré en la personne de Pascale qui a sa propre société de production Belmachine. Elle avait un contact à l'institut français. Elle lui a présenté notre projet. Ils ont adhèré à l'institut de Paris puis Séoul. Et le processus de subvention pour la tournée s'est lancé dès le printemps dernier.
LGR : Olivier Hurtu (de Jesus Volt) joue avec le groupe depuis 2014, vous êtes partis avec Joe Babiak comme batteur.
Arno : On a aussi eu un bon karma car Joe Babiak qui était notre batteur sur notre tournée aux Etats-Unis en 2014 était disponible pour la tournée en Corée. Et c'etait un allié de poids car c'est un Coréen adopté qui a grandit aux Etats-Unis et qui connaissait aussi la Corée. Ses contacts et les miens sur place nous ont facilité le voyage.
LGR : Comment s'est passée la tournée ?
Arno : L'évènement principal en partenariat avec l'ambassade de Corée et de France est le Zandari festival. C'est Le festival des groupes indé le plus connu qui rayonne à l'international chaque année au début du mois d'octobre et qui accueille les professionnels du monde entier.
Pour le reste des dates 11 dates on les a trouvées nous-mêmes en 20 jours. Ça n'a jamais été aussi facile de booker autant de dates en si peu de temps. Et d'ailleurs les programmateurs s'y prennent au dernier moment maximum 3 mois à l'avance pas plus.
En plus de ça, une fois sur place, nous nous sommes rendus compte que la moitié des programmateurs avec qui nous discutions se faisaient aider par un ami traducteur pour l'anglais. Grâce à la bonne volonté de tous les gens que nous avons croisés, la tournée s'est encore mieux passée qu'on ne pouvait l'imaginer.
C'est un pays dynamique. Le peuple coréen est travailleur. Ils sont disciplinés, accueillants et ont une attitude positive. Ce qui facilite franchement la logistique et l'organisation générale. Les salles de tailles modestes sont toutes équipées d'amplis et d'une batterie au minimum. Le bémol est que la scène indé est vraiment démunie financièrement. La culture du Live Rock n'est pas commune. Les gens ne sortent pas beaucoup voir des concerts. II y avait 20% d'expatriés en moyenne à nos concerts. Néanmoins quand ils sortent ils sont vraiment passionnés. Nous avons eu un public très enthousiaste et euphorique.
LGR : Pourquoi cette vidéo ?
Arno : Comme après notre tournée aux Etats-Unis on est revenus en France les batteries bien rechargées de bonnes énergies avec l'envie de partager toujours plus et de faire plus de musique. Cette vidéo est principalement une vidéo de remerciement. Elle sert de souvenir pour nous et tous les gens qui nous ont suivis de loin (sur les réseaux) ou de prêt (notre nouveau public rencontré sur place).
