Ami de la poésie et du bon goût, tu es bien tombé.
Aujourd'hui, le hasard, qui fait bien les choses, comme tu le sais, nous amène dans le sud de la France, Toulon, la ville au Pilou-Pilou ravageur, bercée par la Méditerranée, sans vague (contrairement à Nice le repère de surfeurs, mais ça c'est une autre histoire).
Toulon, où quelques irréductibles font perdurer l'esprit Rock, à grand coups de guitares et autres objets sonores décapants.
Oui, c'est de Bender dont on parle. Bender, qui, du haut de ses quelques années d'existence, en est déjà à son troisième album, rien que ça. Le dernier en date, Unready Population, sera disponible dans les bacs le 21 décembre. Et comme la Grosse Radio a toujours un train d'avance (sauf avec Christophe Maé), autant te le dire, ami poête, tu vas te régaler.
Commence par cliquer, Bender a posté un teaser il y a quelques mois, comme ça, pour voir....
Maintenant que tu as les oreilles propres, on peut discuter.
Pour être honnète, la finesse des mots n'est pas forcément ce qui transpire le plus au travers des 14 titres, expédiés en 28 minutes. Non, pas le temps, il y a urgence. "Ride On My Cock", "Lick My Balls", les titres n'ont pas été écrits pour servir de sujet au bac de philo. Avec une spéciale dédicace enjouée même : "Alyssa Milano First Hand Job". Oh yeah !
La finesse sonore non plus d'ailleurs. Après un bon surf-rock sauvage, dans la plus pure tradition Psychobilly, les 4 membres bien actifs de Bender continuent leur travail de destruction massive. "Unready Population", le titre qui a donné son nom à l'album, tombe dans le punk hardcore grinçant. 30 secondes de folie sonore, à fond, à fond, à fond.
Après ce morceau, "Social Ambiguation" est presque reposant, malgré son rythme binaire, ses guitares sauvages aux harmonies dissonantes, et des vocals toujours pas apaisées.
Les gamins ont clairement écouté du Dead Kennedys dans leur biberon. Il y a du Djello Biafra dans "Family Fun", et oui, l'ami ! Tu trouveras aussi du Billy Corgan et ses citrouilles dans "Black Roses", ou du Cobain dans " Mad Buddhistt Invader". Il y a des références pires, tu en conviendras.
Après plusieurs titres toujours aussi reposants (c'est une image, hein !), le final très tarentinoesque, "Surfing Cobra", permet une redescente en douceur, un atterrissage nécessaire après tant d'adrénaline. Comme quoi, la construction d'un album n'est pas le fait du hasard !
Dans l'urgence de l'enregistrement, les Bender ont sacrifié les réglages. Un ampli, c'est à fond, point barre. Il faut que ça cogne, sinon ça ne sert à rien. Et ça, pour envoyer du pâté, les 4 Bender ont fait ce qu'il fallait. L'album est brut, sauvage, sans concession, urgent, bref, un album Punk.
Et la scène dans tout ça ? C'est vrai, les morceaux ne demandent que ça, de vivre, et c'est sur la scène que ça se passe ! Si tu veux les dates, c'est une fois de plus chez l'ami Zuckerberg que tu trouveras les infos, tout est sur la page Facebook du combo.
Mais tu peux aussi écouter et acheter l'album, les infos sont aussi sur le Facebook. Ne t'en prives pas, et puis, juste avant Noël, ça fera toujours plaisir à tonton Albert.